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Xavier Dupont de Ligonnès : « Il est mort », la nouvelle révélation choc

Publié par Gabrielle Nourry le 05 Mai 2025 à 21:12
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Le 21 avril 2011, cinq corps sont découverts sous la terrasse d’une maison bourgeoise à Nantes. Ceux d’Agnès, Thomas, Anne, Benoît et Arthur : la femme et les quatre enfants de Xavier Dupont de Ligonnès. Lui, en revanche, a disparu.

Depuis, l’affaire est devenue un mystère national. Cavale insaisissable, rumeurs folles, témoignages de proches, lettres troublantes, fausses pistes à l’autre bout du monde… le dossier ressemble à un puzzle dont il manquerait la dernière pièce.

Et voilà qu’aujourd’hui, une nouvelle révélation vient bouleverser le fragile équilibre des hypothèses. Une révélation qui pourrait bien mettre un point final à treize années de spéculations.

Le jour où tout bascule

Au départ, personne ne s’inquiète vraiment. Dans ce quartier calme de Nantes, la famille Dupont de Ligonnès passe presque inaperçue. Un couple discret, quatre enfants bien élevés, une maison aux volets toujours clos en journée. Mais à partir du 11 avril 2011, quelque chose cloche.

Agnès, la mère, ne répond plus au téléphone. Les enfants n’assistent plus aux cours. Et surtout, les messages envoyés aux proches sont… étranges. Dans un mail collectif, Xavier explique que toute la famille a dû partir précipitamment aux États-Unis, dans le cadre d’un programme de protection des témoins. Il affirme travailler pour les services secrets. Le ton est froid, administratif. Inquiétant.

Plusieurs jours passent. Les volets restent fermés. Une odeur étrange s’échappe de la maison. Le 21 avril, les enquêteurs pénètrent enfin dans le pavillon. Ils fouillent. Creusent. Et découvrent l’horreur.
Sous la terrasse, soigneusement emballés dans des draps, entourés de crucifix et de chandelles, reposent les corps d’Agnès, Arthur, Thomas, Anne et Benoît. Tous tués par arme à feu, probablement pendant leur sommeil. Le chien aussi a été abattu.

Dans la maison, aucun signe de Xavier. Plus de téléphone, plus de trace. Il a disparu. Mais les enquêteurs retrouvent un lit de camp, une boîte de somnifères, et plusieurs lettres, dont une manuscrite dans laquelle il répète qu’il travaillait pour les services américains et qu’il devait quitter la France.

Un meurtre rituel ? Une mise en scène ? Dès le départ, le flou est total. Mais ce qui frappe, c’est la froideur de l’exécution. Et surtout, le fait que Xavier a pris son temps.

La cavale insaisissable

Le 15 avril 2011, soit quelques jours avant la découverte des corps, Xavier Dupont de Ligonnès est filmé pour la dernière fois par une caméra de vidéosurveillance. Il retire de l’argent, dort dans des hôtels bon marché, prend son temps. Son dernier signe de vie confirmé : une nuit passée dans un hôtel Formule 1 à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var. Le lendemain, sa voiture est retrouvée sur un parking. Vide.

Depuis ce jour, plus rien. Pas une trace, pas un indice. C’est le début d’une cavale qui devient mythe. Très vite, les signalements affluent. Xavier aurait été aperçu à Rome, à Chypre, à Glasgow, dans un monastère, sur une plage thaïlandaise, dans un club naturiste, même dans une abbaye du sud de la France.

Chaque fois, l’espoir d’un dénouement. Chaque fois, la désillusion. Les autorités françaises collaborent avec Interpol. Un mandat d’arrêt international est lancé. Mais l’homme reste introuvable.

En parallèle, la police analyse ses mouvements : il a envoyé des lettres, payé ses nuits d’hôtel en liquide, effacé progressivement sa trace. Un homme organisé, méticuleux, sans panique apparente. À chaque étape de son trajet vers le sud, il semble avoir gardé une longueur d’avance. Comme s’il savait qu’on allait venir.

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©DR

Pendant des années, les enquêteurs hésitent entre deux scénarios : a-t-il planifié sa fuite jusqu’au bout du monde, ou s’est-il donné la mort quelque part dans le massif des Maures ? La rumeur, elle, ne meurt jamais. Et chaque nouvelle piste fait l’ouverture des JT.

Cette lettre qui sème le doute

Parmi les éléments les plus déroutants du dossier, il y a cette lettre dactylographiée reçue par plusieurs proches de la famille. Une missive étrange, presque administrative, dans laquelle Xavier Dupont de Ligonnès explique que lui et sa famille ont été exfiltrés en urgence aux États-Unis.

Il y décrit un passé secret, une double vie : il aurait travaillé pour la DEA, l’agence américaine de lutte contre la drogue, et aurait été placé en mission sous couverture pendant plusieurs années.

Xavier Dupont de Ligonnès (1)

Selon ses mots, cette opération l’aurait obligé à couper tout contact, y compris avec ses amis les plus proches. Il affirme que la famille va désormais vivre sous une autre identité, protégée par les autorités américaines. Une disparition volontaire, encadrée par un programme de protection des témoins.

Le récit est à la fois fascinant et invraisemblable. Surtout, il est truffé d’incohérences : la lettre n’est ni datée, ni signée. De plus, elle est parfaitement rédigée, sans faute, ce qui tranche avec les habitudes connues de Xavier. Enfin, aucun élément tangible ne permet de prouver ses dires.

Est-ce une tentative de diversion ? Un ultime pied de nez ? Pour certains, c’est une preuve qu’il a voulu brouiller les pistes. Pour d’autres, un faux document destiné à gagner du temps. Mais une chose est certaine : elle a semé le doute, même chez les enquêteurs les plus chevronnés.

ligonnes

Et pendant que les spéculations s’accumulent, Xavier Dupont de Ligonnès reste introuvable.

Ces proches qui le défendent encore

Tandis que l’opinion publique le voit comme un monstre froid, certains de ses proches refusent catégoriquement cette version. À commencer par Christine, sa sœur. Depuis le début, elle clame l’innocence de Xavier. Pour elle, il n’a pas tué sa famille.

Elle parle de complot, d’une machination qui aurait retourné tous les faits contre lui. Elle évoque même la possibilité que les corps retrouvés sous la terrasse ne soient pas ceux de ses neveux — une hypothèse qui a profondément choqué l’opinion, mais qui révèle à quel point elle reste convaincue qu’on se trompe de coupable.

Son discours, souvent jugé délirant, reste cohérent dans le temps. Elle n’a jamais flanché, et continue aujourd’hui encore à dire que Xavier est vivant et en fuite, ou pire, en captivité.

Autre voix, celle de Bruno de Stabenrath, ami d’enfance de Xavier, qui a publié un livre sur l’affaire. Lui aussi est convaincu que son ami est toujours vivant. Il décrit un homme pieux, cultivé, secret, mais pas fou. Pour lui, ce n’est pas un tueur, mais quelqu’un de brisé, acculé, et peut-être manipulé.

Ces voix dissonantes entretiennent une aura presque mystique autour de Xavier Dupont de Ligonnès. Un homme que certains imaginent aujourd’hui réfugié en Amérique latine, au Canada, dans un monastère… ou même dans une ville française, vivant caché à la vue de tous.

Mais malgré les récits, les livres, les plateaux télé, aucune preuve ne vient jamais confirmer leurs convictions.

Xavier Dupont de Ligonnès enfin retrouvé ?

Mars 2025. Alors que l’affaire semble figée depuis des années, un nom inattendu refait surface : Aqababe. L’influenceur, connu pour ses scoops sur les célébrités et la télé-réalité, affirme sur ses réseaux avoir retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès… en Asie.

Dans une série de stories Instagram, il affirme avoir reçu des témoignages, photos à l’appui, d’un homme correspondant au fugitif, aperçu dans un quartier populaire de Manille, aux Philippines. Le visage, selon lui, correspondrait parfaitement. Il ajoute que Xavier vivrait là-bas sous une fausse identité, protégé par un réseau local.

Très vite, la publication devient virale. Les chaînes d’infos s’en emparent, les internautes spéculent. On analyse chaque pixel des photos, chaque trait du visage. Certains y voient la même expression, le même regard. D’autres dénoncent un buzz de plus.

La justice, elle, reste prudente. Le procureur de Nantes annonce n’avoir reçu aucun élément concret permettant d’authentifier ces informations. Pas de preuve d’identité, pas d’ADN, pas de trace administrative. Et donc, rien qui permette de relancer officiellement la traque.

Alors que les rumeurs repartent de plus belle, une hypothèse beaucoup plus simple vient de refaire surface.

Et s’il avait déjà mis fin à ses jours ?

Alors que l’affaire refait surface sur les réseaux sociaux, portée par de nouvelles rumeurs et des témoignages invérifiables, une prise de parole, plus discrète, est passée presque inaperçue. Elle ne vient pas d’un influenceur. Ni d’un proche. Mais d’un journaliste spécialisé, habitué à disséquer les grandes affaires criminelles.

Jean-Alphonse Richard, voix de l’émission L’Heure du crime sur RTL, a livré sa conviction : « Je pense qu’il est mort. »

Selon lui, Xavier Dupont de Ligonnès ne se cacherait pas quelque part dans le monde. Il n’aurait jamais fui. Il aurait, au contraire, mis fin à ses jours peu après le meurtre de sa famille, dans le massif des Maures, là où sa trace s’interrompt.

Pas de fuite à l’étranger, pas de nouvelle vie sous une fausse identité. Juste la fin d’un homme qui venait de tout détruire. Cette hypothèse n’est pas nouvelle. Elle a toujours plané, en toile de fond, sans jamais vraiment convaincre. Trop banale, trop décevante, presque frustrante.

Mais aujourd’hui, à force de n’avoir trouvé aucune autre explication, elle prend un tout autre poids. Peut-être que l’homme que la France cherche depuis treize ans… n’a jamais quitté le sol où il a disparu.