Décès de Werenoi : son dossier médical dévoilé, que risque le coupable ?
Décédé à l’âge de 31 ans, le rappeur Werenoi est le plus gros vendeur d’albums en France en 2024.
Décès brutal du rappeur Werenoi : ce que l’on sait
L’annonce a ébranlé le monde du rap. Au lendemain de la cérémonie des Flammes 2025, à laquelle il ne s’est pas présenté, le rappeur Werenoi tire sa révérence à seulement 31 ans. Un décès brutal dont les détails n’ont pas fuité dans un premier temps. Peu à peu, des rumeurs ont toutefois émergé, évoquant une défaillance cardiaque.
Des détails très précis dont la source ne peut être que le dossier médical de l’artiste. Or, les médecins, infirmiers et autres employés des hôpitaux sont soumis au secret médical. Pour la famille de Werenoi et le personnel de la Pitié-Salpêtrière il n’y aucun doute : une taupe a consulté le dossier et fait circuler les informations confidentielles du défunt. Un manque d’empathie et de déontologie qu’ils ne s’expliquent pas.
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C’est d’abord le blogueur Aqababe qui a alerté les fans du rappeur. Quelques heures avant son décès, il évoquait une dégradation brutale de sa santé, puis un coma consécutif à de sérieux problèmes respiratoires. S’il a sous-entendu être proche de la famille, il est vite apparu que les informations lui venaient d’une personne travaillant à l’hôpital.
Des informations confidentielles dévoilées par une taupe
Une source pas comme les autres, puisqu’elle est soumise au secret médical, comme le souligne le Dr Gérald Kierzek auprès de Doctissimo. « Le secret médical et professionnel est une obligation légale et déontologique stricte pour tous les professionnels de santé et personnels hospitaliers », rappelle celui qui est également directeur médical du site de santé et bien-être. « Sauf exceptions légales (violences, maladies contagieuses…), le patient doit donner son accord pour toute communication ».
Des affirmations que confirme l’article 226-13 du Code pénal : Toute révélation d’information confidentielle (médicale ou non) par un professionnel est passible d’un an de prison et 15 000 € d’amende. L’article L1110-4 du Code de la santé publique précise : Le secret couvre tout ce qui a été vu, entendu ou compris dans le cadre de l’exercice professionnel (hors exceptions citées plus haut).
En plus des médecins, des infirmiers et aide-soignants, qui sont en contact direct avec les patients, tous les employés sont engagés dans le secret médical. Ils sont donc sommés de ne pas donner d’indications sur : le nom, l’état de santé, la présence ou non d’une personne dans les locaux sans son accord, ses informations personnelles… Bref, rien ne doit fuiter !
S’il s’avère qu’Aqababe a obtenu les informations de Werenoi grâce à une source travaillant à l’hôpital, celle-ci s’expose à de lourdes sanctions. Disciplinaires pour commencer, mais également des poursuites pénales, voire une plainte du patient. « Le secret médical est absolu pour tous les soignants et personnels », rapporte encore Doctissimo, citant son expert. Sur X, le journaliste Clément Garin annonce l’ouverture d’une enquête interne visant à identifier la personne fautive. « Tous les médecins et infirmiers ayant accès aux données informatisées exhaustives du défunt vont être reçus dans les plus brefs délais », a-t-il communiqué. Une information qui n’a à ce jour pas été confirmée par l’AP-HP.
🕊️ 𝐋'œ𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐖𝐞𝐫𝐞𝐧𝐨𝐢 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐮𝐫𝐞𝐫𝐚 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐬𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭
Contrairement à ce que prétendent des dizaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux, la famille et l'entourage professionnel de #Werenoi ne 𝐬𝐮𝐩𝐩𝐫𝐢𝐦𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐚𝐮𝐜𝐮𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭… pic.twitter.com/bvEcCJqsxJ
— Clément Garin (@clem_garin) May 19, 2025