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La tribu recomposée de Jean-Paul Belmondo se brise, ce que l’on sait !

Publié par Déborah Attias le 01 Juin 2025 à 12:30

Dans la grande famille du cinéma, Jean-Paul Belmondo a une place à part. En effet, avec Alain Delon, les Français le place dans la catégorie des monstres sacrés. C’est pourquoi, à l’annonce de sa mort, tous les férus de septième art ont eu le cœur brisé. En apparence, malgré les nombreux mariages de l’acteur, sa famille semblait plus soudée que jamais.

L’objectif était d’affronter cette épreuve difficile du deuil ensemble. Pourtant, presque quatre ans après le départ de Bebel, l’heure du bilan a sonné ! Force est de constater qu’il est désastreux. Les épisodes de cette saga judiciaire se suivent et ne se ressemblent pas.

Une enfance pas comme les autres

Bien avant que Jean-Paul Belmondo fasse ses premiers pas au cinéma, les sculptures de son père et les peintures de sa mère étaient déjà connus dans le monde entier. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si ces deux-là se sont rencontrés à l‘École nationale supérieure des beaux-arts.

Arrivé en seconde position, Jean-Paul Belmondo donne du fil à retordre à ses parents. En effet, sans doute à cause des nombreux déménagements, il a du mal à s’adapter. Une fois installé non loin de l’atelier du 14ᵉ arrondissement de son père, il se sent un peu plus apaisé. Hélas, la Seconde Guerre mondiale éclate. Jusqu’à la libération en 1945, les œuvres ne parviennent pas à convaincre, et encore moins à se vendre

À l’école, rien ne va plus pour Jean-Paul Belmondo. En effet, ne supportant pas l’autorité de ses aînés, il défie en permanence l’équipe pédagogique. C’est pourquoi, dès qu’il le peut, il se défoule dans le sport. D’abord, il enchaine les parties de football avec ses copains. Ensuite, il enfourne son vélo à la moindre occasion. Cependant, en découvrant l’univers de la boxe, et plus spécifiquement la victoire de Marcel Cerdan, il a un électrochoc. Hélas, malgré quelques essais dans un club, il confie. « Pour boxer, il faut avoir faim et la haine. Ce n’était pas mon cas »

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Le théâtre, la première passion de Jean-Paul Belmondo

Atteint d’une primo-infection tuberculeuse, il quitte la capitale afin de suivre une cure d’un an en Auvergne. Peu à peu, il remarque qu’il arrive à amuser la galerie, aussi bien le personnel soignant que les autres pensionnaires. Aussi, à peine revenu, il s’inscrit aux cours de Raymond Girard. Le double leitmotiv de Jean-Paul Belmondo ? Suivre à la lettre les conseils de son mentor et rentrer le plus vite au conservatoire national supérieur d’art dramatique !

Hélas, pendant deux ans, les portes de cet établissement tant convoité restent closes. Une fois admis, il doit subir les remarques désobligeantes de ses professeurs. Non seulement, personne ne le trouve assez crédible, mais en plus, on ne lui donne aucun espoir de décrocher des premiers rôles. Heureusement, il peut compter sur le soutien de ses camarades de promo : Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Pierre Vernier et Guy Bedos. D’ailleurs, avec ce dernier, Jean-Paul Belmondo passe de la théorie à la pratique et revisite des classiques de Pierre Dac et Francis Blanche.

En 1956, tout bascule. Alors qu’il joue un extrait de pièce Amour et Piano de Georges Feydeau, le public et les jurés ne sont pas du tout en phase. Or, comme vous l’avez sans doute deviné, ils ont le dernier mot. Aussi, malgré les encouragements de ses amis, l’élève ne peut pas devenir sociétaire de la Comédie-Française. Furieux, dès le verdict, Jean-Paul Belmondo réagit avec provocation. Ce fameux bras d’honneur va rester dans l’histoire de l’école.

Jean-Paul Belmondo, une star de cinéma comme on en fait plus

Commandé à la base par la CGT, ce film va mettre plus d’un an à être distribué à plus grande échelle. Et pour cause, vu qu’il est diffusé d’abord dans tous les comités d’entreprise de France et de Navarre, la troupe va percevoir un maigre cachet. Chamboulé par la situation, Jean-Paul Belmondo ne lésine pourtant pas ses efforts.

Sur le tournage de Sois belle et tais-toi, Jean-Paul Belmondo fait la connaissance d’un certain Alain Delon. Ces minuscules rôles de malfrat, les deux débutants les prennent très au sérieux. Et pour cause, ils l’ignorent encore, mais ces maigres répliques vont être le début d’une belle amitié !

Contrairement aux apparences, Marcel Carné a découvert Jean-Paul Belmondo dans son premier film, et non pas dans le second. Or, pendant des semaines, ce réalisateur perfectionniste va faire durer le suspense de son choix pour le rôle titre. Néanmoins, en permettant à l’ancien boxer de donner la réplique à Laurent Terzieff, il lui donne un sacré coup de pouce professionnel et financier.

Lorsque le critique Jean-Luc Godard sort de l’avant-premier de long-métrage, il ne mâche pas ses mots. Or, malgré sa piètre qualité, il souligne le professionnalisme de Jean-Paul Belmondo en le comparant à deux pointures du cinéma, Michel Simon et Jules Berry.

Sans contexte, Jean-Paul Belmondo doit une fière chandelle à Claude Chabrol. En effet, en le mettant en haut de l’affiche, le réalisateur sait qu’il prend un risque. Or, à l’époque, les deux protagonistes ignorent que ce n’est que le début d’une longue collaboration.

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Reconverti en réalisateur, Jean-Luc Godard fait logiquement appel à Jean-Paul Belmondo. Avec le recul, le père de Paul fait une drôle de confidence sur son amitié avec le faiseur de films cultes. « C’est lui qui m’a fait aimer le cinéma (…) Avant ‘A bout de souffle’, on m’avait tellement dit que je n’étais pas bon que je doutais » Au moins, après le tournage, plus aucune remise en question ne sera permise !

Basé sur le roman de José Giovanni, ce film est le second du cinéaste Claude Sautet. Aussi, du côté du casting comme de celui de la production, on prend des risques en acceptant de s’impliquer dans un tel projet. Fort heureusement, grâce à la bonne volonté de l’auteur, une fois transposés à l’écran, certains passages deviennent cultes.

Malgré le caractère désuet des films de cape et d’épée, Jean-Paul Belmondo illumine les écrans. Et pour cause, grâce à un jeu totalement différent de ses collègues, il parvient à redonner vie à ce personnage haut en couleur. D’ailleurs, ravi que Jean Rochefort son ancien copain du Conservatoire le rejoigne, il redouble d’efforts.

Quelle affiche ! Certes, en coulisses, l’ambiance n’est pas franchement joyeuse. En effet, au début, Jean Gabin a du mal à cerner les attentes et à canaliser le dynamisme de ce jeune trentenaire. Par exemple, lors de la scène de corrida automobile, il refuse de prendre une doublure. Or, au fur et à mesure, malgré leurs trois décennies d’écart, ils vont se trouver des points communs. Amour du sport et de la bonne chère, le monstre sacré du cinéma finira par avoir de l’affection pour ce « môme« . Mieux encore, il estime que c’est sa photocopie, avec au moins vingt ans de moins !

Après Cartouche, L’homme de Rio officialise les retrouvailles entre Philippe de Broca et Jean-Paul Belmondo. Largement inspiré de Tintin, le héros a plus d’un tour dans son sac pour parvenir à ses fins. Bien avant des années plus tard, un certain Stephen Spielberg va s’en servir pour donner vie au troisième volet de la saga Indiana Jones.

En acceptant ce rôle, Jean-Paul Belmondo ne sait pas qu’il va avoir un coup de cœur pour sa partenaire Ursula. Du reste, le regard de velours et la taille de guêpe de l’ancienne James Bond Girl vont le convaincre de divorcer.

Pour Pierrot le fou, le réalisateur Jean-Luc Godard est à la croisée des chemins. Heureusement, Jean-Paul Belmondo va lui renvoyer l’ascenseur. « Il m’a permis de faire un film avec plus de moyens : ça compte l’argent qu’une vedette amène Or, dès sa sortie, le film divise les Français. À cause de l »« anarchisme intellectuel et moral », les moins de 18 ans ne peuvent pas le voir dans les salles obscures.

22 ans après leur première rencontre, Alain Delon et Jean-Paul Belmondo sont au casting de ce film. Du reste, vu qu’il le produit, le nom du père d’Anouchka est présent deux fois au générique. Afin de définir leurs scènes ensemble, Bebel va utiliser une curieuse métaphore. « On se renvoie très bien la balle, c’est comme une partie de tennis. C’est plus facile de jouer avec lui que jouer avec une cloche.»

Pour Jean-Paul Belmondo, il y a eu un avant et un après Peur sur la ville ! « Pour l’intelligentsia parisienne, j’étais devenu un cascadeur, je ne savais plus jouer la comédie » Et pour cause, à l’instar d’un certain Tom Cruise des années plus tard, il se lance plusieurs défis de haute voltige pendant le tournage, dont celui d’effectuer les scènes dangereuses (hélicoptère, métro) lui-même. Résultat des courses, il a la main déchirée, des coupures, mais au moins, il a réussi son pari. Désormais, il est entré dans la légende.

Parmi les rencontres déterminantes, il ne faut surtout pas oublier Georges Lautner. Avec cet « ami sincère », parti trop tôt, Jean-Paul Belmondo a des souvenirs à la pelle. À sa mort, il persiste et signe. « C‘est une douleur très dure pour moi… On devait partir ensemble, et il s’est loupé» Avec Flic ou Voyou, Le Guignolo, et Le Professionnel, l’acteur pulvérise des records d’entrée et des performances remarquables.

Pour ce film, aux débuts des années 80, plusieurs décennies après avoir raccroché ses gants de boxe au vestiaire, il accepte de les enfiler de nouveau (et avec joie). Qu’on se le dise, ce rôle d’entraineur pas comme les autres va largement dépasser ses espérances.

Malgré sa forte implication dans le scénario de ce film, Michel Audiard a refusé d’y être associé. Les raisons viennent d’être dévoilées. « L’auteur a été trahi par la mise en scène de Jacques Deray. Et puis, le film comporte beaucoup trop de cascades et de poursuites à son goût. »

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Pour la première fois de sa carrière, Jean-Paul Belmondo se blesse sérieusement sur le tournage. Au point que pendant plusieurs semaines, le réalisateur Alexandre Arcady se demande s’il va pouvoir respecter ses engagements. Malgré tout, le cinéaste conserve d’excellents souvenirs. « Quand on tourne dans une voiture, les acteurs sont équipés, vous n’êtes pas avec eux, vous êtes dans une automobile qui précède et pendant toute la préparation, vous entendez ce qu’ils disent. Ce qui est incroyable, c’est qu’avec Villeret, ils se racontaient le cinéma français, mais en imitant Harry Baur ou Raimu. J’étais au spectacle. »

Pour sa prestation dans Itinéraire d’un enfant gaté, Jean-Paul Belmondo décroche un prestigieux César. Or, encore énervé contre l’Académie, il décide de ne pas réclamer sa statuette. Pour s’en justifier, il dira « le public est le seul jury qui puisse nous accorder des distinctions, car nous n’existons que par lui et que pour lui et je me suis toujours efforcé de recueillir ses suffrages. »

Presque un demi-siècle après leurs premiers pas au cinéma, le tandem Delon Belmondo se reforme. « Pas un mot de dialogue n’a été rajouté. Ils n’ont fait aucune remarque. Je n’ai reçu ni critique ni contestation pour le scénario. Ça leur a plu. On a tourné»

Plusieurs générations séparent Romain Duris et Jean-Paul Belmondo. Fan de l’acteur, le jeune comédien souligne un curieux paradoxe. « J’avais mille questions à lui poser. Je ne lui en ai pas posé une seule. Parce que j’avais envie de profiter de lui, en fait, et sur le moment quoi.»

Une santé en dents de scie

Juste avant le passage à l’an 2000, Jean-Paul Belmondo entame une tournée dans toute la France. Hélas, un soir de novembre, en pleine représentation, il s’effondre. Après plusieurs échanges avec les médecins, il n’a pas le choix que de tout arrêter.

Un an plus tard, un AVC le pousse à décaler toutes les interviews liées à la promotion du téléfilm L’aîné des Frechaux. Paralysé un temps du côté droit, il entame une longue période de convalescence.

Quelques heures après le communiqué qui annonce sa mort, le président de la République réagit avec émotion. « Jean-Paul Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable casse-cou et magicien des mots. En lui, nous nous retrouvions tous. »

A l’instar de Johnny, un hommage national est rendu trois jours plus tard. Dans la cour des Invalides, il y a plusieurs générations d’admirateurs de la première heure anonymes ou célèbres. Bouleversé par la perte de son meilleur ami, même Alain Delon a fait le déplacement, malgré le protocole sanitaire strict de l’époque.

Jean-Paul Belmondo, le patriarche d’une jolie tribu

Elodie

Avec elle, Jean-Paul Belmondo découvre les joies de la paternité. Hélas, l’ainée va décéder dans l’incendie de son appartement parisien. Incapable d’en parler à la presse, et le cœur brisé, l’acteur va décider de respecter ses engagements auprès de son public. Son fils Paul va voler à son secours et le défendre bec et ongles. « C’est une manière de surmonter la douleur, le deuil. Les comédiens, les saltimbanques, quoi qu’il arrive, ils jouent. […] Je pense que ce soir-là, s’il ne monte pas sur scène, sa souffrance aurait été encore plus forte. »

Ursula

Juste après son divorce avec la mère de Paul et Florence, Jean-Paul Belmondo déménage aux États-Unis. Avec elle, il a croqué la vie à peine dents, mettant ainsi de côté pendant presque dix ans ses progénitures.

Laura

Dès qu’il se sépare, il a pris l’habitude de se consoler dans les bras d’une autre femme. A l’annonce de sa mort, il partage son ressenti de sa partenaire à la ville comme à l’écran durant 8 ans. « Elle ut pour moi avant tout une compagne adorable, au charme exceptionnel (…)Je ne veux garder d’elle que ces merveilleux souvenirs« 

Natty

A la fin de l’année 1992, Jean-Paul Belmondo se marie une seconde fois. Cerise sur le gâteau, le couple accueille une ravissante princesse, Stella, à l’été 2003. Malgré ses problèmes de santé, le comédien fait tout pour tisser des liens avec sa fille.

Barbara

5 ans après la venue au monde de ce cadeau du ciel, Jean-Paul Belmondo divorce et entame une romance avec la sulfureuse Barbara Gandolfi. Furieuse, l’ex de l’acteur entame des poursuites contre le couple. « Considérant qu’il y avait de vraies raisons d’être inquiète pour la sécurité de Stella, j’ai fait savoir à Jean-Paul que je ne voulais pas que notre fille parte dans cette maison isolée avec cette personne dont l’entourage ne me semblait pas positif pour notre fille »

Maria

Plusieurs années après leur séparation, Maria Carlos Sotto Mayor est de retour dans la vie de Jean-Paul Belmondo. Et pour cause, la jalousie de la comédienne avait fait vaciller l’équilibre de l’acteur. Présente jusqu’à son dernier souffle, elle va ensuite publier un livre de souvenirs.

Rien ne va plus entre les enfants

Selon plusieurs sources, le montant de la succession se situerait autour des 100 millions d’euros. En 2023, Stella Belmondo ne l’entend pas de cette oreille et demande à son avocat d’attaquer sa demi-sœur, Florence. En cause, des « donations déguisées qui auraient normalement dû être déduites de sa part d’héritage ». Hélas, la justice ne donne pas raison à la cadette et la somme de verser « 3 000 euros » en guise de dédommagements.

Le divorce de Paul Belmondo a défrayé la chronique. Dans ce contexte épiné, il doit maintenant se justifier auprès des autorités compétentes. En effet, ces deux sœurs se sont à présent liguées contre lui et l’accusent d’avoir mis la main sur l’extraordinaire propriété de l’acteur à Antigua, aux Caraïbes. Qui aura le dernier mot dans cette affaire de « recel successoral » ? Le mystère demeure entier !

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