Assemblée nationale : les députés pointés du doigt pour leur consommation de drogue et d’alcool
Une enquête du Figaro met le doigt sur un important souci : la consommation d’alcool et de drogue chez les députés. Un fléau qui prendrait de plus en plus d’ampleur.
Pour preuve, il y a quelques jours, un jeune parlementaire a été hospitalisé dans un état grave après une overdose.

La drogue et l’alcool, un fléau chez les députés
À l’Assemblée nationale, la pression constante, les débats houleux et le rythme éreintant semblent entraîner certains élus sur des terrains glissants.
Une enquête récente du Figaro lève le voile sur un phénomène tabou : les dérives liées à l’alcool et aux drogues chez les députés.
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Entre les soirées arrosées à la buvette et la cocaïne qui circule discrètement dans les bureaux, plusieurs témoins décrivent un climat où la surconsommation est devenue, pour certains, presque banale.
Une députée reconnaît ainsi que « si tu suis correctement le rythme parlementaire, tu peux être en situation de consommer beaucoup d’alcool tous les soirs », tandis qu’une autre affirme : « certains députés et attachés parlementaires sniffent dans leur bureau pour tenir physiquement ».
Les moments de tension, comme les grandes réformes ou les retours à l’hémicycle, sont parfois accompagnés de véritables beuveries, censées renforcer l’esprit d’équipe.
Mais en coulisses, on assiste aussi à une banalisation inquiétante de certaines substances pour tenir la cadence.
Une pratique monnaie courante
Des figures politiques prennent la parole pour dénoncer ces excès. Nadège Abomangoli, vice-présidente LFI, assure que « les séances les plus remuantes se déroulent le soir quand il y a la fatigue et la buvette », et il est facile, selon elle, de repérer ceux qui ont « picolé ».
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D’autres confient leur propre épuisement : un député macroniste admet avoir pris dix kilos durant son mandat, pointant une hygiène de vie dégradée par les excès et le manque de repos.
Si certains incidents récents, comme l’affaire Andy Kerbrat ou celle d’Emmanuel Pellerin, ont mis en lumière les dangers de ces comportements, ils ne semblent pas isolés.
Le Figaro évoque un dîner entre élus, où « l’alcool coule à flots », entre champagne, vin rouge et gin, avant de reprendre le chemin de l’hémicycle.
Loin d’être anodines, ces pratiques soulignent un vrai malaise : pour tenir le choc, certains députés s’autorisent tout.
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