Interdiction du voile : Cette proposition de Gabriel Attal qui fait polémique
Gabriel Attal divise l’opinion publique. Ce mercredi 21 mai 2025, il a annoncé qu’il allait faire une proposition de loi concernant les jeunes femmes de moins de 15 ans.
En effet, il souhaite leur interdire le port du voile et cela a fait bondir les défenseurs de la laïcité.

Gabriel Attal dans la tourmente
Gabriel Attal est de retour sur le devant de la scène politique avec une série de propositions très marquées sur la laïcité et la lutte contre l’islamisme.
Lors d’une convention qui sera organisée par son parti Renaissance le lundi 26 mai 2025, l’ancien Premier ministre prévoit de présenter plusieurs mesures chocs.
Parmi elles, l’interdiction du port du voile dans l’espace public pour les mineures de moins de 15 ans, ainsi que la création d’un délit de contrainte pour les parents qui forceraient leurs filles à le porter.
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D’après son entourage, « cela porte gravement atteinte à l’égalité hommes-femmes et à la protection de l’enfance ».
Il évoque également une nouvelle loi « contre l’entrisme islamiste » qui viendrait compléter l’actuelle législation sur le séparatisme.
Une façon, selon lui, de répondre à « une rigidification de la pratique religieuse », confirmée par un rapport sur les Frères musulmans qu’il avait commandé lorsqu’il était encore à Matignon.
Objectif affiché : permettre à l’État d’agir plus vite face aux discours radicaux, notamment en ligne, en instaurant un éventuel délit de communautarisme.
« Jean-Marie Le Pen est ressuscité »
Mais ces prises de position n’ont pas tardé à faire bondir une partie de la classe politique, en particulier à gauche.
De nombreux élus dénoncent ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la laïcité à des fins électoralistes.
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Le socialiste Jérôme Guedj fustige une posture opportuniste : pour lui, Gabriel Attal « piétine la lettre et l’esprit de la loi de 1905 » et cherche à « courir après la droite et l’extrême droite ».
Même son de cloche chez le PCF, où le sénateur Pierre Ouzoulias déplore une stigmatisation d’une partie de la population et propose à Gabriel Attal de s’attaquer plutôt au « séparatisme de l’enseignement privé ».
Certains vont encore plus loin : « Jean-Marie Le Pen est ressuscité », s’indigne Benjamin Lucas (Générations).
Face à ces critiques, Gabriel Attal peut tout de même compter sur le soutien de ses proches, comme le député Mathieu Lefèvre, pour qui il s’agit d’une « proposition indispensable ».
Mais dans son propre camp, comme du côté d’Edouard Philippe, des voix plus nuancées appellent à miser davantage sur l’éducation que sur l’interdiction pure et dure.