Haricots verts : oubliez la vapeur, voici la méthode ultra-croquante de Laurent Mariotte
Acheter un demi-kilo de haricots verts au marché, c’est facile. Les cuisiner sans tourner en rond, un peu moins. Entre la vapeur, le beurre fondu ou le classique sauté à l’ail, on finit par faire toujours la même chose.
Pourtant, ce légume peut être bluffant quand on change simplement de registre et qu’on mise sur la fraîcheur, la mâche et un contraste sucré-salé bien dosé.
Le secret tient au croquant
Pour que les haricots verts restent vraiment croquants, tout se joue sur la cuisson et le refroidissement. Une eau bouillante salée, pas plus de huit minutes, puis un passage express dans une eau glacée pendant trois minutes. Ce “chaud-froid” fige la couleur, garde la texture et donne ce fameux claquant sous la dent. À partir de là, on peut les accommoder autrement qu’en accompagnement tiède et un peu mollasson.
Un plat prêt en dix minutes montre en main
Une fois les haricots saisis et refroidis, le reste est une affaire de montage. Pendant qu’ils égouttent, on prépare une petite vinaigrette qui fait tout le charme du plat. Quelques minutes suffisent pour torréfier un élément croquant à la poêle, détailler un fromage qui a du caractère, et transformer ce légume en une assiette de saison très gourmande. C’est le genre de recette parfaite quand on a peu de temps mais envie de mieux que “juste des haricots”.
Une vinaigrette qui réveille tout
Le mariage miel–vinaigre balsamique–huile d’olive marche à tous les coups. Le miel arrondit, le balsamique apporte de la profondeur, l’huile lie et enrobe. Avec une fleur de sel et un tour de poivre, on obtient un assaisonnement vif qui respecte la douceur des haricots sans l’écraser. Le point important, c’est d’assaisonner au dernier moment pour garder la mâche intacte.
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Le détail croquant qui change tout
Dans une poêle bien chaude, quelques amandes entières qu’on laisse légèrement dorer, puis qu’on concasse grossièrement, apportent relief et parfum. Ce geste très simple remplace avantageusement les éternels lardons ou pignons. Leur côté grillé répond à la fraîcheur du légume et structure la bouchée. Là encore, rien de compliqué, juste un petit plus qui fait pro.
Un fromage qui a du répondant
Pour que la salade ne soit pas fade, on choisit une pâte de caractère. La tomme de brebis est idéale : elle est douce mais expressive, fondante mais capable de tenir en bâtonnets. En quelques coups de couteau, on obtient des morceaux qui s’entremêlent aux haricots sans disparaître. On évite de râper, on préfère des pièces nettes qui apportent de la mâche.
L’idée de saison qui met tout le monde d’accord
La touche qui fait la différence arrive par un fruit de fin d’été, charnu, délicieusement parfumé, qui aime la compagnie des fromages et qui relève instantanément une assiette verte. L’astuce consiste à en mettre juste ce qu’il faut pour apporter une note sucrée-salée très moderne, sans basculer dans le dessert. C’est ce contraste qui rend la recette si addictive et qui permet de ressortir le plat autant en déjeuner rapide qu’en dîner léger.
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Comment s’organiser pour un repas express
Blanchissez vos haricots verts dès que vous rentrez du marché et gardez-les au frais. La vinaigrette se prépare en une minute, les amandes se poêlent pendant que vous dressez la table, le fromage se taille en deux secondes. Résultat, une salade prête en dix minutes chrono, avec cette impression de cuisine “à l’instant” que l’on aime tant. Et si vous cuisinez pour plusieurs, la recette se multiplie très bien sans perdre son équilibre.
Pourquoi ça marche si bien
Parce qu’on respecte la texture du légume, qu’on ose le contraste, et qu’on dose l’assaisonnement. Les haricots verts restent vifs, la vinaigrette les réveille, le croquant des amandes rythme la bouchée, le gras du fromage arrondit les angles, et la note fruitée apporte l’éclat. C’est exactement le genre d’idée maligne que l’on aime retrouver dans Petits plats en équilibre et qui donne envie de remettre les légumes au centre de l’assiette.
Des variantes pour prolonger l’été
L’avantage de cette salade, c’est qu’elle se prête à toutes sortes de déclinaisons. On peut remplacer la tomme de brebis par un fromage de chèvre frais, plus crémeux, ou troquer les amandes contre des noisettes torréfiées. Les figues peuvent aussi laisser place à des quartiers de pêches ou d’abricots quand la saison le permet. À chaque variation, la base reste la même : un légume vert croquant, une touche fruitée et un fromage de caractère. De quoi garder la surprise à table, même si l’on refait souvent la recette.
Une salade qui fait aussi repas
Ce qui séduit dans cette idée, c’est sa polyvalence. Servie en entrée, elle ouvre l’appétit sans lourdeur. Mais elle peut aussi se transformer en plat complet si on y ajoute quelques lamelles de jambon cru ou un peu de poulet grillé. Avec un morceau de pain frais, elle devient un déjeuner équilibré, rapide et nourrissant. Elle se transporte même très bien dans une lunch box, idéale pour une pause au bureau ou un pique-nique improvisé.
La recette complète signée Laurent Mariotte (révélation)
Sur le plateau de Petits plats en équilibre, Laurent Mariotte propose de transformer vos haricots verts… en salade aux figues. Pour 4 à 6 personnes, comptez 500 g de haricots verts équeutés, 6 figues fraîches, 120 g de tomme de brebis coupée en bâtonnets et 40 g d’amandes entières dorées à la poêle puis grossièrement concassées. Côté assaisonnement, mélangez 1 cuillère à café de miel, 1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique et 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, avec fleur de sel et poivre.
Faites cuire les haricots 8 minutes dans une eau bouillante salée, puis rafraîchissez-les 3 minutes dans un saladier d’eau glacée. Égouttez, réunissez dans un plat les haricots, les figues lavées et coupées en quartiers, les bâtonnets de tomme de brebis et les amandes rôties. Poivrez, puis assaisonnez au dernier moment avec la vinaigrette miel-balsamique-olive. Mélangez délicatement : vous obtenez une salade de fin d’été fraîche, gourmande et ultra-croquante.