De nouveaux médicaments s’ajoutent à la liste noire : êtes-vous concernés ?
S’ils sont disponibles et parfois prescrits par certains praticiens, les traitements qui suivent ne sont pas sans conséquences sur la santé.
Ces traitements aux effets non négligeables
Vos traitements sont-ils sans risque ? Pas toujours selon la revue Prescrire, qui élabore chaque année le bilan des médicaments qu’il est préférable d’écarter lorsqu’il est question de se soigner. L’objectif étant d’aider les patients « à choisir des soins de qualité et éviter des dommages disproportionnés ». Pensée dans la continuité des précédentes, l’édition 2026 révèle ainsi que certains traitements restent disponibles malgré « une balance bénéfices-risques défavorable ».
Une absence de prévention de la part des laboratoires qui encourage la revue à rappeler l’existence « d’autres options thérapeutiques [qui] ont une meilleure balance« . Selon les experts, il est parfois même préférable de ne pas recourir aux médicaments et escompter sur une guérison spontanée. Cela dépend évidemment de la maladie dont il est question.
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Après actualisation, les traitements suivants s’ajoutent à la liste : l’andexanet alfa, la chondroïtine, le fézolinétant et le géfapixant. Ils ont pour effet commun d’exposer les patients à des effets indésirables jugés disproportionnés pour une efficacité incertaine, trop modeste, voire absente.
Quels effets indésirables ?
À travers cette évaluation, Prescrire insiste sur la nécessité de réexaminer les preuves disponibles et de retirer de la pratique les traitements jugés inefficaces ou risqués. Dans ses colonnes, la revue détaille tour à tour les effets des médicaments cités.
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Grâce au quotidien 20 Minutes, on apprend ainsi que l’andexanet alfa, utilisé comme traitement des anticoagulants, augmente le risque d’accidents thromboemboliques par rapport aux soins usuels. À noter qu’il n’est pas commercialisé en France. La chondroïtine prescrite dans le traitement de l’arthrose peut provoquer des réactions d’hypersensibilité. Le Fézolinétan, indiqué dans le traitement des bouffées de chaleur liées à la ménopause, expose à une hépatotoxicité (pouvoir qu’a une substance de provoquer des dommages au foie) et à des troubles digestifs et neuropsychiques.
Prescrit dans le traitement de la toux chronique réfractaire, le Géfapixant entraîne des troubles du goût très fréquents ainsi que des risques de pneumonies et de troubles urinaires. Via cette liste, Prescrire entend rappeler que la disponibilité d’un traitement ne garantit pas son efficacité. C’est pourquoi elle s’attache à guider les patients vers des choix de soins plus sûrs et mieux fondés.
📊 Chaque année depuis 2013, Prescrire publie un bilan des médicaments à écarter pour mieux soigner. Ce bilan est le résultat d’une méthode fiable, rigoureuse et indépendante.
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— Prescrire (@RevuePrescrire) January 29, 2025