Si vous vivez dans ces départements français, vous avez plus de risques de faire un AVC
L’Accident vasculaire cérébral (AVC) touche de très nombreuses personnes dans le monde. Et, d’après des données récentes, vous avez plus de risque d’en faire un si vous vivez dans ces départements français.


Vous avez 16 % de risques de faire un AVC au cours de votre vie
En France, environ 140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année. Il s’agit de la troisième cause de mortalité en France puisque sur 140 000 personnes, 40 000 perdent la vie. Cela veut dire que 28,57 % des personnes qui font un AVC chaque année perdent la vie.
Statistiquement, 0,21 % de la population (environ 68 millions en France) font un AVC chaque année. Au cours de votre vie, vous avez donc approximativement 16 % de chances de faire un AVC (si vous vivez 80 ans).
C’est un sujet de santé majeur pour les médecins et pour le gouvernement. Bien que notre espérance de vie a augmenté grâce aux médicaments, vaccins et les avancées médicales, les risques de souffrir d’un AVC sont grandissants.

Une véritable « maladie de civilisation » : c’est quoi ?
Effectivement, que ce soit l’AVC, la crise cardiaque ou encore une simple carie, il s’agit de maladies de civilisation. Pour éviter d’en souffrir, il convient de faire divers tests médicaux tous les ans (pour surveiller le cholestérol ou bien la glycémie par exemple).
Mais, comme pour toutes les maladies de civilisation, il ne suffit pas de surveiller : il faut prévenir. Globalement, pour éviter les maladies de civilisation, il faut éviter ce que notre civilisation humaine fait de pire pour notre santé.
Avec l’industrialisation, nous avons pris de nombreuses habitudes qui mettent à mal notre santé. C’est pourquoi on dit que ces maladies sont « de civilisation ».
Par exemple, les chiens ou les renards (les autres animaux globalement) meurent moins de crises cardiaques, d’AVC ou ont moins de caries que nous (ils mangent moins de sucres que nous !).

Par contre, les animaux sauvages et les humains avant l’industrialisation mourraient davantage de virus ou de maladies microbiennes. L’industrialisation et les avancées technologiques et scientifiques sont bénéfiques dans ce sens : les médicaments et l’avancée des soins médicaux permettent d’allonger la vie.

Mais, à côté, certains aspects de notre civilisation augmentent les risques de mourir prématurément ou d’avoir des maladies chroniques.
Un échantillon d’exemples : le sucre à outrance, le stress chronique lié à nos modes de vie et au travail, ou encore la pollution liée à l’industrie et aux voitures, l’accès facile à la nourriture et donc à son excès, etc.


Comment arrive un AVC ? Quelle est la cause ?
Tous ces éléments contribuent à nous faire développer des maladies de civilisation. Et donc, l’AVC en fait partie. Si, avant, nous mourrions davantage à cause de bactéries, on fait bien plus d’AVC aujourd’hui.
D’ailleurs, les AVC sont en augmentation, bien que le nombre de décès baisse grâce aux avancées dans la médecine. Cela peut s’expliquer par nos modes de vie de plus en plus sédentaires et par l’omniprésence de la malbouffe, entre autres.

L’AVC est une urgence vitale. Pour résumer grossièrement, une personne fait un AVC si un caillot de sang vient obstruer l’alimentation en oxygène dans le cerveau (AVC ischémique). Cela arrive aussi si un vaisseau sanguin explose (AVC hémorragique).
Ce genre de caillot de sang a plus de chances de se développer avec l’âge (au-dessus de 50 ans), à cause du tabagisme, en cas de cholestérol élevé, en cas d’hypertension artérielle, si vous êtes atteint d’une autre maladie chronique comme le diabète, stress intense et chronique, notamment.
En fait, tout ce qui peut endommager vos artères. Sachez aussi que si vous avez des antécédents familiaux d’AVC, vous avez plus de chances d’en faire. C’est effectivement héréditaire dans la majeure partie des cas.

Quels sont les symptômes de l’AVC ?
Concernant les symptômes, voici les principaux symptômes de l’AVC : « un engourdissement ou un fourmillement au niveau du visage dans les bras ou dans les jambes ; une difficulté à parler ou à comprendre ce que disent les autres ; des troubles de la vue », explique le Canada.ca.
Voici aussi les symptômes relevés par Améli. Souvent, il y a une difficulté à parler, un engourdissement du côté du visage et des membres à gauche, une partie du visage qui est tombante.


Comment réagir et quels sont les traitement ?
C’est une urgence absolue. Si ces symptômes se déclarent, vous devez appeler les pompiers ou le SAMU (18 ou 15) et vous pouvez faire le 112 aussi (numéro d’urgence).
Il est aussi possible d’amener la personne à l’hôpital, aux urgences, mais c’est souvent mieux d’appeler les secours pour ne pas perdre une seconde et ne pas faire de mauvais gestes.
Après admission à l’hôpital, la personne va donc être prise en charge en urgence. Il y a plusieurs moyens de traiter l’AVC, une fois hospitalisé.

« En cas d’AVC hémorragique, le contrôle en urgence de la tension artérielle est capital. En effet, toute hypertension artérielle (HTA) augmente le risque de nouveau saignement et d’extension de l’hématome intra-cérébral », lit-on
« Si l’hémorragie cérébrale est survenue chez un patient prenant un traitement anticoagulant ou présentant des troubles de la coagulation sanguine, un traitement spécifique est mis en place pour corriger rapidement ces anomalies », ajoute le site.

« En cas d’accident vasculaire cérébral ischémique, le traitement en urgence, réalisé en milieu hospitalier dans une unité neurovasculaire ou en coordination avec elle, consiste à dissoudre le caillot« , explique l’Assurance maladie.
Mais, ce n’est pas le seul traitement dans ce cas. « Lorsque l’obstruction par le caillot sanguin concerne une artère intracrânienne de gros calibre, le retrait du caillot peut être réalisé par un dispositif mécanique », lit-on. Et il existe aussi des médicaments dans ce cas.

Une maladie qui peut toucher absolument tout le monde
C’est généralement l’AVC hémorragique qui est le plus grave. Avec ce type, vous avez environ 50 % de chances de survie. Pour l’AVC ischémique, vous avez entre 70 et 80 % de chances de survie.
Si vous avez plus de chances d’avoir un cancer avec l’âge, comme pour l’AVC, sachez que cela peut toucher tout le monde. 25 % des patients ont moins de 60 ans, 10 % ont moins de 45 ans et 65 % des patients ont plus de 60 ans. L’âge de survenue moyen est actuellement à 74 ans.

Certains départements où vous avez le plus de risques de faire un AVC
Comme nous vous l’avons dit plus haut, vous avez donc plus de chances de faire un AVC si : vous êtes âgé, si vous avez du cholestérol, si vous avez une maladie chronique, si vous fumez, si vous buvez de l’alcool, si vous consommez trop de sucre, si vous faites de l’hypertension.
Mais, d’après des données récentes, le lieu où vous vivez a aussi une incidence. Un AVC toutes les 4 minutes en France, mais il y en aurait encore davantage dans certaines zones du pays.

Avec un taux de 197 AVC pour 100 000 habitants, le pays compterait beaucoup plus de patients dans certains départements en particulier. Et donc, apparemment, vous aurez plus de risques de faire un AVC si vous vivez dans ces départements.
Selon Santé publique France, il y aurait en effet de « fortes disparités départementales ». Et cela démontrerait la « nécessité d’une prévention plus efficace de l’AVC dans certains territoires et populations ».

« Les personnes résidant dans les communes les plus défavorisées de métropole présentaient des taux beaucoup plus élevés par rapport au taux national », peut-on notamment apprendre.
Les villes les plus pauvres et les villages ruraux seraient particulièrement touchés. Dans le premier cas, cela peut s’expliquer par un mauvais accès aux soins et une pauvreté qui encourage la malbouffe ou le stress.
Et dans le second cas, cela peut s’expliquer par un désert médical important. Dans beaucoup de campagnes, pas de médecin et l’hôpital le plus proche se trouve à 30 minutes.


Voici les départements et zones en question
« L’inégale répartition sur le territoire des principaux facteurs de risque d’AVC » serait « associée aux inégalités sociales », déclare Santé publique France.
Parmi les zones les plus touchés, il y aurait : les Hauts-de-France, le Grand Est, les DROM (davantage par la crise cardiaque que l’AVC), le Sud-Ouest et les Côtes-d’Armor (davantage par l’AVC).

Ce sont également des zones où les habitants boivent beaucoup d’alcool, en moyenne. C’est en tout cas l’explication possible apportée par l’institution.
Elle évoque en effet une « prévalence plus importante des consommations élevées d’alcool dans ces territoires ».