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Des certificats positifs si vous ne voulez pas allez travailler, négatifs si vous voulez partir en vacances : les faux tests Covid-19 se trouvent désormais partout !

Publié par Noémie Penot le 04 Fév 2021 à 20:00
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Des comptes Snapchat proposent de faux certificats de dépistage au Covid-19. Pratique, quand on ne veut pas passer la porte d’un laboratoire, mais totalement illégal.

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Comment ce faux certificat de dépistage s’acquiert-il ?

Des journalistes du Parisien ont feint de vouloir se procurer un faux certificat et ont contacté un de ces comptes Snapchat. « Test officiel, juste non authentique car vous ne vous présentez pas, et pas de prélèvement avec un pic à brochette dans l’zen » , voici comment ils décrivent ce faux document, qui permet de certifier soit que l’on est négatif au virus, soit positif, selon les différents besoins.

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Les faussaires leur demandent simplement quelques informations et se chargent du reste : »Il me faudra ton nom, ton prénom, ta date de naissance, ton adresse postale et ton adresse e-mail » . Il est possible de prendre rendez-vous pour le récupérer en main propre, mais d’autres se mouillent moins et l’envoient à distance.

Ce compte n’est évidemment pas le seul à monnayer des services illégaux sur Snapchat, il en existe des dizaines. Le réseau social est plébiscité pour tout trafic illégal grâce à ses fonctionnalités. En effet, les messages envoyés via l’application s’effacent automatiquement après la lecture. De ce fait, pas de traces.

Difficile de discerner le vrai du faux

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Pour inciter les journalistes du Parisien à s’en procurer un, les faussaires leur ont envoyé un « exemple » : un faux certificat censé provenir d’un centre de dépistage de Saint-Denis. Troublant, puisqu’aucune différence n’est perceptible entre un vrai et un faux. On y retrouve le résultat du test PCR, l’adresse du laboratoire à Saint-Denis et les informations personnelles du patient. Le centre en question a été contacté et a déclaré ne rien pouvoir faire contre un scan de certificat officiel. Des compétences basiques en photomontage suffisent à créer un faux document.

Ces faux certificats sont donc si vraisemblables que notamment lors de voyages, les forces de l’ordre ne font que vérifier que la présence du dit certificat et ne vérifient pas son authenticité. La police confirme : Si on devait contrôler l’authenticité de chaque test, il faudrait 8 heures pour débarquer un avion« .

Un test positif ou négatif en fonction des besoins

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Partir en vacances sans s’embêter à réaliser un test PCR, ou même prendre le risque d’être positif au virus ? C’est ce qu’a fait une influenceuse française sous l’identifiant @rasaxxtaytay. Sur Snapchat, cette dernière a partagé une photo d’un hublot d’avion puis d’une plage au Mexique. Elle en a également profité pour faire de la publicité pour un certain @radarflash19, en le remerciant de lui avoir fourni un faux certificat de dépistage. Ce même compte propose également de fausses attestations pour le couvre-feu, ou des faux documents pour récupérer des points sur son permis.

Ces comptes de trafics illégaux proposent également des tests positifs, et en vantent l’utilité sur des stories Snapchat : « C’est très utile pour déplacer des rendez-vous judiciaires ou pour le boulot » . La conception, la revente et/ou l’utilisation de ces faux documents est évidemment illégale et ce délit est passible de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende. Après de nombreuses arrestations en Europe de trafiquants, l’agence européenne de police criminelle, Europol, a invité les voyageurs à se méfier de la revente de ces faux certificats : « Étant donné l’étendue des moyens technologiques disponibles avec des imprimantes de haute qualité et divers logiciels, les faussaires sont capables de produire des documents faux ou contrefaits de haute qualité ».

Source : Le Parisien

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