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L’eau du robinet hautement cancérigène ? L’alerte est lancée

Publié par Elodie GD le 05 Fév 2025 à 4:26

La consommation d’eau du robinet comporte des risques. Notamment en raison de la présence de chlorure de vinyle monomère (CVM).

Faut-il arrêter de consommer l’eau du robinet

Une étude publiée ce 16 janvier lance l’alerte. La raison ? La présence dans les eaux potables françaises de CVM, un gaz classé cancérogène depuis 1987 par le centre international de rechercher sur le cancer (CIRC). Il est issu de la dégradation des tuyaux en PVC utilisés dans la fabrication des canalisations.

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L'eau du robinet impropre à la consommation ?

Malgré une interdiction en 1978, les canalisations déjà posées sont restées en place. Ce, au détriment de la santé des consommateurs dont la plupart ignorent ce problème de santé publique. Dans ses colonnes, 20 Minutes souligne d’ailleurs l’application dont les autorités ont fait preuve pour dissimuler le souci. Surtout en se montrant peu réactives face aux multiples alertes lancées par certains experts.

C’est d’ailleurs pourquoi Me Gabrielle Gien, avocate spécialiste du droit de l’environnement, et d’autres ont lancé la plateforme ‘Mon recours CVM’. Un moyen rapide et efficace de rentrer en contact avec des professionnels du droit en cas d’exposition au CVM et d’effectuer des recours.

L’impact du CVM sur notre santé

Réalisée par Gaspard Lemaire, doctorant en science politique à la Chaire Earth de l’université d’Angers et enseignant en droit de l’environnement, l’étude du 16 janvier met le doigt sur plusieurs manquements. Notamment « un laxisme généralisé sur les risques sanitaires encourus par les citoyens ». En effet, la communication concernant les taux de CVM dans l’eau potable reste approximative.

Un constat que réfute le ministère de la Santé. Contacté par 20 Minutes, celui-ci reste pourtant vague au sujet des mesures prises pour pallier cette situation. Il est par exemple question « de[s] campagnes de mesures, réalisées en complément du contrôle sanitaire réglementaire, [qui] ont pu être programmées par les ARS, dans les zones identifiées comme étant potentiellement concernées par la présence de CVM dans l’eau ».

Toujours selon l’étude, les petites communes seraient particulièrement concernées. « Il y a des difficultés objectives dans les petites communes, sans ingénieurs, car elles ne savent pas ce qu’elles ont sous leurs pieds », note encore Gaspard Lemaire.

Pour l’heure, le lien entre le CVM et le cancer du foie reste à l’état de supposition. Pour autant, l’expert insiste sur le fait qu’il existe bel et bien. Parmi les obstacles à une amélioration de la qualité de l’eau, on retrouve également les prix. Toujours selon l’étude, les changements de canalisations sont très couteux et peuvent atteindre « des centaines de milliers d’euros, selon la configuration des lieux ».

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