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Ebola : L’OMS tire la sonnette d’alarme

Publié par Brandon Clouchoux le 16 Août 2021 à 15:00

Cette année, la Côte d’Ivoire a été de nouveau frappé par le virus d’Ebola, qui avait fait rage entre 2013 et 2016. C’est le premier cas détecté depuis plus de 30 ans dans ce pays voisin de la Guinée, a annoncé samedi soir le ministre ivoirien de la Santé.

Premier cas d’Ebola

Ce premier cas du virus Ebola inquiète fortement la Côte d’Ivoire. Les autorités sanitaires ivoiriennes « ont été informées ce jour par l’Institut Pasteur d’un cas de maladie à virus Ebola après examen des échantillons prélevés vendredi sur une jeune fille âgée de 18 ans de nationalité guinéenne » , a déclaré le ministre, Pierre N’Gou Demba à la télévision nationale RTI.

Les autorités sanitaires ont précisé que la jeune fille avait quitté la ville de Labé, en Guinée et s’était rendu « en Côte d’Ivoire le 11 août » , par la route. M. Demba ajoute qu’il « s’agit d’un cas isolé et importé » : de quoi « rassurer » la population de la Côte d’Ivoire.

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La patiente est « actuellement en isolement et prise en charge au centre de traitement des maladies hautement épidémiques du CHU de Treichville » à Abidjan.

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La vaccination

D’après les informations du ministre, la Côte d’Ivoire a des vaccins contre Ebola et « procédera à la vaccination des groupes cibles, personnel de santé de première ligne, contacts immédiats de la patiente, forces de sécurité à nos frontières ». « Nous avons procédé à la remise officielle de 5.000 doses de vaccins contre Ebola (…) pour appuyer une riposte rapide autour du cas déclaré par la Côte d’Ivoire »  , a indiqué l’Agence national de sécurité sanitaire de Guinéedans un tweet, ce dimanche.

Le gouvernement ivoirien s’est vu dans l’obligation de réactiver le système de surveillance et de riposte du virus Ebola, mis en place à la dernière épidémie en Guinée. Cela consiste à établir un « suivi de tous les contacts identifiés, à la poursuite du strict respect des mesures barrières édictées contre le Covid-19 qui restent valables pour la maladie à virus Ebola » , et une « collaboration transfrontalière intense avec la Guinée » . 

La Côte d’Ivoire a des frontières communes avec la Guinée et le Libéria, mais notons que « ce pays n’a enregistré aucun cas confirmé de la maladie à virus Ebola depuis 1994, l’année où un scientifique avait été infecté durant une épidémie chez les chimpanzés » , d’après l’OMS.

Un lien avec la Guinée ?

Le 19 juin dernier, la Guinée et l’OMS ont annoncé la fin de la deuxième épidémie d’Ebola. Une maladie rapidement vaincue grâce à l’expérience accumulée entre 2013 et 2017. En 2021, 16 cas ont été confirmés et 7 cas probables ont été recensés lors de la dernière épidémie. Depuis ce moment là, la Guinée est entrée dans une période de surveillance épidémiologique importante de 3 mois.

« Aucun élément n’indique que le cas détecté en Côte d’Ivoire est lié à la récente flambée épidémique qui a touché la Guinée » , estime l’OMS. « Une enquête plus approfondie et un séquençage génomique permettront d’identifier la souche du virus et de déterminer s’il existe un lien » , ajoute t-elle.

La situation est tout particulièrement préoccupante car Ebola est une maladie virale, très souvent mortelle, qui touche les humains et les quelques espèces de primates : « Les taux de létalité ont varié de 25 à 90% lors des épidémies précédentes » , selon l’OMS. « Néanmoins, il existe désormais un traitement efficace, et si les patients sont pris en charge à un stade précoce de la maladie, avec en parallèle des soins de soutien, leurs chances de survie s’améliorent considérablement » .

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