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À 60 ans et plus, combien d’heures de sommeil pour une santé optimale ?

Publié par Killian Ravon le 01 Juil 2025 à 9:22

Trouver le juste équilibre de sommeil est un enjeu crucial pour conserver sa santé et son bien-être à tout âge. Et cela reste vrai après 60 ans. Beaucoup s’imaginent qu’en vieillissant, il est « normal » de dormir moins, de se satisfaire de quelques heures de repos… Pourtant, cette croyance peut entraîner un manque chronique de repos. Avec des conséquences qui vont bien au-delà d’une simple fatigue passagère.

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Homme senior endormi sur le côté dans un lit, dans une chambre cosy éclairée par une lampe de chevet.

Le processus de vieillissement modifie en effet notre horloge biologique, rendant le sommeil plus fragmenté et ponctué de réveils nocturnes. À mesure que les années passent, le sommeil profond perd en intensité et en durée. Laissant place à des phases de léger repos, plus facilement interrompues. Cet article explore les mécanismes de ce phénomène, les idées reçues à déconstruire, les bonnes pratiques à adopter et, surtout, révèle tout à la fin combien d’heures de sommeil un senior doit viser pour préserver sa santé.

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Deux seniors souriants allongés dans un lit sous une couette claire.
Couple de seniors souriants allongés dans leur lit, illustrant un sommeil paisible.
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Pourquoi le sommeil évolue en vieillissant

Avec l’âge, le cerveau ne s’endort plus de manière uniforme. Certaines zones restent actives pour traiter des informations, d’autres se mettent en veille. Cette hétérogénéité cérébrale explique pourquoi le sommeil profond, jadis abondant, devient plus léger et moins prolongé.

Le sommeil se structure par cycles d’environ 90 minutes. Chacun se terminant par une phase de réveil plus ou moins courte. Chez les seniors, ces éveils sont à la fois plus fréquents et plus mémorables. Là où, à 20 ans, on les oubliait souvent, à 60 ans, on en conserve le souvenir. Donnant l’impression d’une nuit peu réparatrice.

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En outre, les horloges internes peuvent se décaler. On ressent souvent le besoin de se coucher plus tôt et de se lever aux premières lueurs du jour. Ce phénomène de « phase avancée » est normal, mais ne doit pas conduire à accepter un sommeil insuffisant comme une fatalité.

Les mythes autour du sommeil après 60 ans

Contrairement à l’idée reçue, dormir peu ne serait pas synonyme de « vieillesse » ou de « sagesse ». Certains glorifient ceux qui se vantent de ne dormir que quatre ou cinq heures par nuit, à tort. La qualité de vie diminue rapidement quand le corps n’a pas le temps de récupérer.

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On entend parfois dire qu’à cet âge, le besoin en repos serait naturellement réduit. Or, les études montrent que le métabolisme et les fonctions cognitives maintiennent une exigence de récupération équivalente à celle des plus jeunes adultes. La seule différence tien t à la façon dont ce sommeil est réparti et ressenti.

Enfin, croire qu’on peut compenser les nuits courtes par un excès de caféine le matin est une erreur : cette boisson stimule trop le système nerveux et perturbe les cycles ultérieurs, entraînant un cercle vicieux de fatigue et de somnolence diurne.

Graphique montrant un hypnogramme d’un cycle de sommeil avec les phases W, R, N1, N2 et N3.
Hypnogramme illustrant les différentes phases (éveil, sommeil léger, profond et paradoxal) d’un cycle de 90 minutes. Schlafgut, CC BY-SA 3.0 
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Les facteurs qui perturbent le repos chez les seniors

Plusieurs troubles de santé peuvent fragiliser le sommeil : les réveils fréquents pour aller aux toilettes en raison d’une hypertrophie prostatique, les douleurs articulaires ou musculaires, les troubles respiratoires comme l’apnée du sommeil, ou encore les bouffées de chaleur et sueurs nocturnes liées à la ménopause.

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Le stress, l’anxiété et la dépression, qui peuvent survenir ou s’amplifier avec l’âge, jouent aussi un rôle majeur. Les insomnies d’endormissement ou de maintien du sommeil sont souvent exacerbées par des inquiétudes liées à la santé, à la retraite ou aux relations familiales.

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À cela s’ajoute l’impact des médicaments : de nombreux traitements pour le cœur, la tension ou l’arthrose modifient la qualité du repos. Il est essentiel d’en parler avec son médecin pour ajuster les dosages ou les horaires de prise.

Adopter de bonnes pratiques au quotidien

Pour favoriser un sommeil réparateur, il est recommandé d’instaurer une routine régulière : même le week-end, essayer de se coucher et de se lever à des heures proches du rythme hebdomadaire. Cette constance aide à stabiliser l’horloge interne.

L’environnement de la chambre influe beaucoup : privilégier une température fraîche (autour de 18 °C), un éclairage tamisé en soirée et bannir les écrans au moins une heure avant le coucher. La literie doit être confortable, ni trop ferme ni trop molle, pour accompagner les changements de position durant la nuit.

Enfin, planifier une activité physique adaptée, comme la marche ou la gymnastique douce, permet de fatiguer le corps sans le surmener. L’exercice en journée améliore la qualité du repos, tout en régulant la production de cortisol et de mélatonine.

Femme âgée couchée de profil sur un lit, recouverte d’une couverture claire.
Femme aînée allongée dans son lit, reflétant le besoin de sommeil réparateur.

L’apport des siestes et leur bonne durée

Avec l’âge, la sieste peut devenir un allié précieux, à condition de la limiter à 20 minutes maximum. Entre 13 h et 14 h, une courte pause permet de lutter contre la somnolence postprandiale sans empiéter sur la nuit suivante.

Une sieste trop longue risque en effet de retarder l’endormissement le soir et de perturber davantage le rythme de sommeil déjà fragilisé. L’idéal est de s’allonger dans un endroit calme, sombre et tempéré, en réglant un réveil pour conserver la brièveté.

Cette pause réparatrice soutient la mémoire à court terme, renforce la vigilance et peut réduire le stress. Pour un senior actif, c’est un moyen simple de récupérer de petits creux de fatigue sans bouleverser l’horloge biologique.

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Quand consulter un professionnel ?

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Si les difficultés à dormir deviennent chroniques—plus de trois nuits par semaine pendant plusieurs semaines—il est recommandé de consulter un spécialiste du sommeil ou un neurologue. Une évaluation peut inclure un questionnaire, un journal de bord du sommeil et parfois une polysomnographie.

Les troubles respiratoires du sommeil, comme l’apnée, nécessitent un diagnostic précis pour éviter des complications cardiovasculaires. Les insomnies sévères peuvent, elles, justifier une prise en charge cognitive et comportementale pour dégonfler l’anxiété associée.

Ne pas hésiter à évoquer les traitements en cours et les habitudes de vie : la prise de certains antidouleurs ou sédatifs peut aggraver les réveils nocturnes. Un ajustement de l’hygiène de sommeil et des médicaments peut souvent suffire à améliorer le repos.

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Femme senior au sommeil profond, allongée sur une couette claire, éclairage doux.
Une femme âgée endormie sur le côté dans un lit, dans une chambre cosy éclairée par une lampe de chevet.

Optimiser son environnement de sommeil

La chambre doit rester dédiée au sommeil et à l’intimité : éviter d’y installer un bureau ou une télévision. Les sons extérieurs peuvent être atténués grâce à des rideaux épais ou un bruit blanc discret, tandis que l’obscurité totale favorise la sécrétion de mélatonine.

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Choisir un oreiller adapté à la morphologie du cou et de la nuque aide à limiter les tensions musculaires. Pour ceux qui bougent beaucoup la nuit, une literie modulable ou un surmatelas à mémoire de forme peut atténuer les points de pression.

Un coucher régulé par une lumière progressive, imitant le crépuscule, prépare naturellement à l’endormissement. Les lampes à spectre de lumière chaude, plutôt qu’à lumière bleue, contribuent à créer une atmosphère propice au repos.

Femme senior en sieste, allongée sur un canapé moelleux près d’une fenêtre, lumière naturelle.
Une femme âgée reposant les mains croisées sur un canapé beige, baignée par la lumière du jour.
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Le rôle de la nutrition et de l’hydratation

Manger léger le soir et éviter les repas trop copieux deux heures avant le coucher limite les risques de reflux acide et d’inconfort abdominal. Privilégiez les aliments riches en tryptophane, comme les noix, les bananes ou le lait, qui favorisent la production de sérotonine.

Limiter la consommation de caféine après 16 h est indispensable : thé, café ou certaines boissons gazeuses peuvent rester actives plusieurs heures dans l’organisme. Boire un grand verre d’eau avant le coucher aide à maintenir une bonne hydratation, sans excès pour ne pas multiplier les allers-retours aux toilettes.

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Éviter l’alcool est également conseillé, même s’il peut sembler faciliter l’endormissement. En réalité, il réduit la qualité des cycles de sommeil, provoquant des réveils plus nombreux et un repos moins profond.

@reelmediaofficiel

Combien d’heures de sommeil pour être en forme 😴 ? Faut-il faire des siestes 🛌? Qu’est-ce que la dette de sommeil 💤 ? Pr.Philip répond à nos questions sur ce sujet essentiel. Il est l’auteur de « Réapprenez à dormir » aux @Éditions Albin Michel #foryou #pourtoi #sommeil #dormir

♬ son original – Réel média

Le sommeil est important

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Maintenir une hygiène de vie rigoureuse, aménager un environnement apaisant et comprendre les mécanismes du sommeil sont les clés pour traverser l’âge d’or sans sacrifier la qualité du repos. Si les réveils nocturnes et la sensation de fatigue persistent, n’hésitez pas à solliciter un professionnel pour un accompagnement personnalisé.

Chaque individu est unique, mais le fil conducteur reste le même : un sommeil suffisant et réparateur est un pilier de la santé. Les habitudes prises aujourd’hui auront un impact sur votre bien-être pour les années à venir.

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