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Le Stealthing : une nouvelle forme d’agression sexuelle terrifiante à laquelle beaucoup de femmes ont déjà été confrontées

Publié par Elsa Fanjul le 21 Avr 2018 à 16:29

Par « stealthing », comprenez le terme « furtivité » en anglais. Cette nouvelle « tendance » sexuelle affreuse fait de plus en plus d’adeptes mais s’apparente surtout à une agression sexuelle, faisant de plus en plus de victimes.

 

En quoi consiste le Stealthing ?

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Le stealthing c’est tout simplement le fait, pour un homme, de retirer le préservatif pendant l’acte, sans le consentement de sa partenaire. Et ça, ça n’a tout simplement pas lieu d’être. Est-ce bien nécessaire de rappeler que le préservatif reste quand même l’un des moyens les plus efficace de se protéger des MST et d’éviter les grossesses indésirables ? Si, on va quand même le rappeler car ce n’est visiblement pas acquis pour tout le monde. C’est Alexandra Brodsky qui a publié un article enquête dans le Columbia Journal of Gender and Law. Elle y décrit la pratique, témoignages de victimes à l’appui et explique les dommages que cela cause à la victime. Et ces dommages, au delà de pouvoir être physiques, sont psychologiques.

 

En effet, le consentement est rompu, la confiance aussi. L’auteur explique au Huffington Post US : « L’un de mes objectifs avec cet article, en plus de proposer un nouveau statut, est de fournir un vocabulaire aux personnes ayant vécu la même expérience, qui ne s’apparente pas seulement à du ‘mauvais sexe’, mais à une violence. »

 

Que dit la loi ?

Alexandra s’est également renseignée auprès de personnes comme Rebecca,une doctorante travaillant à la hotline d’une association venant en aide aux victimes de viol. Rebecca raconte ce qu’une femme lui a confié au sujet du stealthing: « Nous étions en train de faire l’amour et, à mi-chemin, il a retiré le préservatif. J’en ai été très perturbée. Il m’a dit ‘ne t’inquiète pas, crois en moi.’ Ça m’a scotchée parce qu’il venait littéralement de me prouver qu’il était indigne de ma confiance. […] Ce qui m’a vraiment effrayée, c’est que c’était une violation flagrante de ce que j’avais accepté. J’avais établi une limite. J’avais été très explicite. »

 

The Guardian a révélé qu’en Suisse, un homme avait déjà été condamné pour cette pratique. Malheureusement, cette sanction est loin de s’appliquer dans tous les cas similaires. Il est important que les femmes sachent qu’elles ne sont pas seules, que ce qu’elles ont vécu porte un nom et que ce n’est en rien normal. Beaucoup témoignent en disant « Je ne sais pas si j’ai été violée mais… » Quand le consentement n’est plus là, on parle bien d’agression. Quand c’est NON, c’est NON ! Et pour que la loi bouge et que ces hommes cessent ces pratiques, il faut en parler et que les femmes osent témoigner !