Cette habitude de 66% des femmes dans les transports en commun
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Une étude de l’Institut Paris Région s’est penchée sur la question des peurs féminines, dans les transports en commun franciliens. Le but étant de mieux comprendre ces peurs et de tenter de les prévenir. En 2018, une précédente étude révélait qu’une femme sur deux a peur dans les transports en commun.
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Des craintes qui diffèrent selon l’espace
Cette étude s’appuie sur des données récoltées en 2019 auprès des abonnés Navigo annuel et Imagine R majeurs. Cette enquête précise que, les résultats « visent à mieux comprendre le sentiment d’insécurité des femmes dans les transports franciliens afin d’agir efficacement » .
« Un cinquième des répondantes appréhendent surtout une agression sexuelle et un autre le harcèlement sexuel ou sexiste » , indique l’étude, contre 1% pour les hommes. Les craintes des femmes varient en fonction de l’espace. La peur de l’agression est présente à 85% dans les lieux clos, dans le véhicule (bus, train, métro, tramway) ainsi que dans les couloirs.
La peur du harcèlement sexuel ou sexiste est présente tout le long du trajet. La moitié des femmes ont cette peur dans les rames, un cinquième sur les quais et dans la gare. L’étude a répertorié les facteurs qui ont dernièrement fait peur aux femmes dans les transports en commun. Les gares désertes représentent 37% des cas où elles ont eu peur. Au contraire, 17% des femmes citent le problème des rames bondées. Dans 29% des cas, les femmes ont eu peur d’une personne en exclusion sociale, alcoolisée ou droguée.
Les stratégies adoptées par les femmes dans les transports en commun
Les craintes varient également en fonction du moment de la journée. « Tôt le matin, la première crainte féminine est l’agression verbale, alors qu’au cours de la matinée puis de la journée, la peur du vol sans violence occupe la première place » , indique l’étude. Le soir, les femmes ont davantage des peurs à caractère sexuel que le reste de la journée.
Pour se sentir plus en sécurité, les femmes sont nombreuses à changer leurs habitudes dans les transports en commun. 13% des répondantes à l’étude indiquent essayer d’être toujours accompagnée dans les transports publics. 93% des femmes font semblant d’être occupées pour éviter qu’on les aborde. Plus surprenant, 66% des femmes interrogées indiquent changer leur apparence lorsqu’elles utilisent les transports en commun.
« La règle, pour les femmes, est de risquer la violence sexiste dans l’espace public – la non-expérimentation de la violence sexiste est l’exception » , peut-on lire dans l’étude. Rappelons qu’en 2016, une étude menée par l’association d’usagers, la Fnaut révélait que 87% des femmes avaient été harcelées dans les transports publics.
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