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Infibulation: coudre les lèvres vaginales des femmes pour les empêcher d’avoir des rapports, cette pratique sidérante dont on parle peu

Publié par Elodie Gros-Désir le 14 Juin 2020 à 8:33

Dans certaines parties du globe les femmes sont, aujourd’hui encore, obligées se battre pour leur liberté. Elles sont encore trop nombreuses à subir des mutilations génitales féminines (MGF) à travers le monde. Parmi elles on relève l’excision, mais aussi l’infibulation, une pratique beaucoup moins connue.

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Définition et origine de l’infibulation

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L’infibulation consiste à coudre entre elles les grandes lèvres de l’appareil génital féminin. Seul un petit trou est laissé afin de permettre l’écoulement des règles et de l’urine. Généralement pratiquée sur des adolescentes pré-pubères, elle a pour but d’empêcher tout rapport sexuel vaginal avant le mariage. Après le mariage ces femmes subissent une désinfibulation afin de leur permettre d’avoir des rapports avec leur mari.

Cependant le cauchemar ne s’arrête pas là: une même femme peut être amenée à subir plusieurs réinfibulations et désinfibulations au cours de sa vie. La raison? Lors d’une grossesse elle est généralement de nouveau recousue, puis décousue au moment de l’accouchement. L’absence prolongée du mari peut elle aussi mener à une réinfibulation.

Les raisons qui poussent certains pays à effectuer ces mutilations sont multiples. Elles sont souvent religieuses. En effet, dans plusieurs religions il est primordial que la femme soit chaste avant le mariage. Selon des croyances ancestrales Bambaras, pour « s’installer » dans son sexe le garçon doit perdre son prépuce et la femme son clitoris. Et même si l’excision n’empêche pas les femmes d’avoir des rapports sexuels, elles ne ressentent aucun plaisir. L’infibulation rend impossible toute pénétration.

matériel chirurgical

 

Conséquences des MGF

L’infibulation au même titre que l’excision est largement décriée. Plusieurs organismes luttent pour que ces mutilations disparaissent définitivement des pays qui la pratiquent encore. Le Mali, l’Egypte ou encore l’Indonésie ont encore recours à ces pratiques à plus de 60%. Elles ont beau être interdites, cela n’empêche pas certains de les pratiquer en toute illégalité. Il est important de noter qu’elles constituent une atteinte grave à la liberté de la femme et comportent des risques.

Dans certaines situations les mutilations sexuelles féminines aboutissent à des drames. L’acte se fait généralement sans anesthésie avec du matériel inadapté. De nombreuses jeunes filles ont déjà trouvé la mort après un choc cardiaque du à la douleur ou une hémorragie. Sur le plan sanitaire, elle peuvent entraîner des infections, des saignements, des problèmes  urinaires et même dans certains cas la stérilité.

Ces pratiques ne sont cependant pas prêtes de disparaître, en effet beaucoup de femmes ressentent une pression de la part de leurs aînés. Les autres sont beaucoup trop jeunes pour s’y opposer. 200 millions de femmes auraient subi des mutilations génitales féminines à travers le monde selon les Nations Unies.

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Source: BBC News Afrique