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Faustine Bollaert quitte l’antenne : France 2 essuie un revers inattendu

Publié par Killian Ravon le 08 Oct 2025 à 16:58

Lundi 6 octobre 2025, Faustine Bollaert a relancé une nouvelle semaine de Ça commence aujourd’hui sur France 2. L’animatrice a ouvert son magazine testimonial avec une thématique sensible tournée vers la santé mentale. Un fil rouge programmé toute la semaine. Le sujet du jour, « Dépression, troubles bipolaires : le couple à l’épreuve », a réuni plusieurs témoins venus raconter une intimité bousculée par le diagnostic. Les traitements, les rechutes et les répercussions sur la vie de famille.

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Faustine Bollaert sur le plateau de “Ça commence aujourd’hui”, plan poitrine, décor turquoise en arrière-plan.
Faustine Bollaert, en plateau dans “Ça commence aujourd’hui” — Crédit : Chaîne YouTube « Ça commence aujourd’hui » (France Télévisions).

Programmé entre 13 h 57 et 14 h 55, ce numéro a attiré 849 000 téléspectateurs, soit 11,9 % de part d’audience (4+). La case de l’après-déjeuner reste stratégique et concurrentielle. Mais le magazine de France 2 se maintient malgré tout deuxième chaîne nationale. Y compris sur la cible commerciale où il affiche 13,8 % des femmes responsables des achats de moins de 50 ans. Pour un rendez-vous désormais bien identifié, le socle d’habitués répond présent. Preuve que la marque a installé son lien émotionnel avec le public.

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Un rendez-vous fort… mais en retrait sur un an

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Face à une offre télé élargie et à des usages de plus en plus fragmentés, la mécanique demeure fragile. Sur un an, Ça commence aujourd’hui accuse un recul. Le 6 octobre 2024, le magazine emmené par Faustine Bollaert réunissait 1 million de fidèles pour 13,3 % de part d’audience. L’édition 2025 cède donc 1,4 point. Cette érosion n’est pas propre au programme. Elle s’observe sur de nombreux rendez-vous quotidiens. Mais elle rappelle à quel point l’équilibre de l’après-midi se joue à quelques dixièmes.

Pour France 2, le défi consiste à tenir ce cœur de journée sans abîmer la dynamique globale. Le magazine a trouvé sa grammaire: parole donnée aux anonymes, écoute active, éclairage d’experts, promesse d’entraide. Autant d’ingrédients qui ont façonné la signature Ça commence aujourd’hui, devenue l’un des atouts de l’antenne.

Télécommande posée sur une table basse.
L’équilibre d’audience se joue sur des gestes quotidiens.
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Une semaine spéciale santé mentale qui bouscule la grille

Pour marquer la semaine de la santé mentale, la chaîne publique a choisi de déprogrammer le second numéro de Ça commence aujourd’hui habituellement proposé en rediffusion entre 15 h et 16 h. À la place, France 2 a lancé Rendez-vous chez le psy. Un format inédit qui s’inscrit dans le même univers thématique tout en adoptant un ton et un dispositif différents.

L’idée est claire: proposer un bloc éditorial cohérent, faire résonner témoignages et pédagogie, et créer un continuum d’antenne autour de la prévention, de l’écoute et de l’information. Sur le papier, l’initiative colle à l’ADN du service public. Dans les faits, la greffe doit convaincre à la fois les fidèles de l’après-midi et les téléspectateurs de passage qui zappent à ces heures-là.

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Plateau télévisé vide avec canapés et projecteurs.
Un plateau de télévision avant l’antenne, décor et lumières prêts. Crédit : Benoît Prieur

« Rendez-vous chez le psy » : lancement prudent, curiosité mesurée

Premier test pour Rendez-vous chez le psy entre 15 h 01 et 15 h 31: 531 000 curieux se sont branchés. Soit 9,3 % de part d’audience. France 2 reste troisième chaîne nationale, y compris sur la cible commerciale (9 % des femmes responsables des achats de moins de 50 ans). Une demi-heure plus tard, la seconde édition programmée de 15 h 35 à 16 h 05 recule à 387 000 téléspectateurs pour 7,5 %. Cette fois, la chaîne demeure troisième sur l’ensemble du public. Mais glisse à la sixième place sur la cible prioritaire avec 5,1 % des FRDA-50.

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Ces chiffres, au-delà du verdict à chaud, racontent un curieux premier contact. Le concept intrigue, mais la fidélisation immédiate n’est pas au rendez-vous. En clair, l’émission n’a pas encore trouvé son influx d’audience ni sa courbe de progression au sein de l’après-midi.

Main tenant une télécommande face à un écran.
L’après-midi, tout se joue parfois à un simple zapping. Crédit : Wikimedia Commons

Un point de comparaison qui dit tout

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Pour mesurer le coût réel de cette inflexion de grille, il faut regarder le référentiel. Un an plus tôt, sur cette même case horaire, France 2 proposait le second numéro de Ça commence aujourd’hui en rediffusion. Résultat: 756 000 fidèles et 12,9 % du public. La comparaison est nette: la nouveauté fait nettement moins bien que la rediffusion. Dans un univers où chaque dixième de point compte, la conséquence est double. Moins de volume et moins de parts de marché.

Pour Faustine Bollaert, ce repositionnement hebdomadaire tient de l’expérimentation éditoriale plus que de la sanction. L’animatrice reste le visage de l’après-midi, son émission demeure le pilier de la tranche, et les sujets « psy » au long cours continuent d’aimanter des publics à la recherche d’identification et d’explications.

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Pourquoi l’après-midi est un casse-tête permanent

L’après-midi télé concentre toutes les fragilités du moment: concurrence du replay, tentation des réseaux sociaux, habitudes fragmentées entre travail, études, trajets et loisirs. À cette heure, une émission doit capturer un flux de téléspectateurs très hétérogène, garder les fidèles sans perdre les zappeurs, et promettre émotion plus apprentissage.

Dans ce contexte, Rendez-vous chez le psy coche la cohérence thématique avec la semaine spéciale, mais doit prouver sa lisibilité, sa répétabilité et sa capacité à retenir au-delà de la curiosité initiale. Une identité claire, une mise en scène rassurante et des explications concrètes seront déterminantes pour faire revenir les téléspectateurs le lendemain, puis le surlendemain.

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Illustration d’un homme pensif, regard baissé.
Santé mentale : des émotions complexes qui touchent aussi le couple.

Faustine Bollaert, un capital confiance à préserver

La force de Ça commence aujourd’hui tient au contrat de confiance passé avec le public. Le récit à hauteur d’humain, l’écoute, la progression des témoignages, l’éclairage d’experts et l’empathie de l’animatrice ont bâti une relation durable. Même avec un léger repli par rapport à l’an dernier, le magazine garde une assise que beaucoup envient. C’est précisément ce capital qu’il faut protéger lorsque l’on expérimente autour.

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Car, à l’échelle d’une grille, chaque décrochage compte. Une case qui faiblit rejaillit sur les programmes qui suivent, et inversement. Si Rendez-vous chez le psy ne consolide pas rapidement ses courbes, France 2 devra arbitrer entre la cohérence éditoriale d’une semaine thématique et la sécurité d’audience d’un duo première-part / rediff.

Ce que dit cette semaine spéciale du service public

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Au-delà des chiffres, l’initiative traduit la mission du service public: mettre en avant la santé mentale, décloisonner la parole, donner des repères et dédramatiser la demande d’aide. En cela, l’effort est légitime. La suite dépendra de la capacité du format à trouver son rythme, à installer des rendez-vous, à poser des jalons reconnaissables par le public. L’époque récompense les marques fortes, les formats immédiats et les habitudes. Encore faut-il leur laisser le temps d’exister.

Jeune femme isolée au milieu d’une foule floue.
L’anxiété, un sujet de plus en plus visible dans les médias.

Le verdict qui tombe… et la révélation

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Reste la question qui fâche: la substitution du second numéro de Ça commence aujourd’hui par Rendez-vous chez le psy a-t-elle payé? Les données du lundi 6 octobre 2025 tranchent. Là où la rediffusion fédérait, un an plus tôt, 756 000 téléspectateurs et 12,9 % du public, la nouveauté n’a rassemblé que 531 000 puis 387 000 personnes, pour 9,3 % puis 7,5 % de part d’audience, avec un net repli sur la cible commerciale. Autrement dit, en remplaçant la locomotive Faustine Bollaert sur le 15 h – 16 h, France 2 perd gros… et elle le constate dès le premier jour.

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1 commentaire

  • M
    Mic
    10/10/2025 à 09:40
    Peut-être que l’après-midi, entre 15 t 16 h. les Français travaillent encore ?…. en ce qui nous concerne, personnellement nous sommes retraités, mon épouse et moi, et donc moins "tenus" par les horaires mais il arrive quand même qu’entre 15 et 16 nous soyons occupés par des activités à l’extérieur de la maison…Par exemple, en ce moment, les feuilles tombent et faut les enlever! ce n’est pas le cas au mois de Juillet…Mais gardez Faustine! ...elle est bonne, elle est nature, empathique et elle est belle ! un plaisir pour les yeux et les oreilles…En tout cas, quand nous le pouvons, on se branche sur la 2 et c’est uniquement pour l’émission de Faustine…Donc, merci de la garder !

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