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« C’était ça ou la mort » : Valerie Hirschfield, unijambiste, se confie sur son handicap et ses défis sportifs (vidéo)

Publié par Sacha JOUANNE le 12 Juil 2021 à 7:30
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Valérie Hirschfield est une femme au grand cœur âgé de 56 ans. Il y a environ 17 ans, elle a perdu sa jambe gauche après avoir attrapé un staphylocoque doré. Mais cette mère de famille a décidé de faire son handicap une force. En effet, depuis de nombreuses années, elle réalise des défis sportifs plus fous les uns que les autres dans le but de récolter de l’agent pour aider les enfants malades.

Valérie a accepté de se confier au Tribunal Du Net afin de revenir sur son handicap. Découvrez son interview dans la vidéo ci-dessous.

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Valérie Hirschfield se confie sur son amputation de la jambe gauche

Il y a bientôt 17 années maintenant, Valérie Hirschfield a perdu sa jambe gauche car elle a attrapé un staphylocoque doré. Malgré plusieurs opérations, la mère de famille, habitante de la ville de la Seyne-sur-Mer (Var) et âgée de 56 ans, n’a pas pu sauver sa jambe qui était « très amochée et abîmée » . Elle a alors décidé de se faire amputer, mais cette décision était mûrement réfléchie.

« Quand on passe 13 mois alité entre le canapé et le lit, et que tous les matins je me levais et je me disais ‘Bon aujourd’hui ça va aller’. Mais je n’allais pas plus loin que mon canapé et je m’allongeais » , a-t-elle expliqué, avant de préciser. « J’ai passé tous les jours pendant des mois et des mois dans cet état avec l’odeur de la gangrène (…) et avec les douleurs » .

Mais aujourd’hui, Valérie Hirschfield ne regrette en aucun cas ce choix qu’elle juge comme une « délivrance » . « Je n’avais plus cette chose on va dire qui ne ressemblait plus à ma jambe et ça a été une deuxième chance à la vie, une renaissance en fait » , a-t-elle déclaré. Mais il faut tout de même savoir que l’amputation était inévitable pour cette mère de famille qui était à l’époque en début de septicémie. « C’était ça ou la mort » , nous a-t-elle lancé.

Au cours de l’interview, Valérie est également revenue sur l’opération, vécue comme un véritable calvaire. En effet, elle a été amputée sous péridurale car elle avait beaucoup trop subi d’anesthésies générales auparavant. Cependant, la péridurale, permettant de donner des doses de morphine et donc de soulager la douleur, s’était délogée du corps de la mère de famille. « Je n’avais plus d’antidouleurs qui étaient en moi. J’ai passé 24 à 48 heures mais quelque chose d’horrible » , a-t-elle raconté, avant de révéler. « J’aurais eu une fenêtre dans ma chambre qui s’ouvrait, je crois que je me serais jetée parce que c’était vraiment intenable » .

Des défis sportifs dans le but de récolter des fonds pour aider les enfants malades

Mais Valérie Hirschfield a choisi de faire de son handicap une force. Bien qu’elle soit devenue unijambiste, elle a décidé de réaliser des défis sportifs pour des associations afin de récolter de l’argent pour les enfants malades. Tout a commencé avec l’association ELA, parrainée par le célèbre Zinedine Zidane, où la mère de famille a monté un immeuble de 25 étages. Elle a pris beaucoup de plaisir à réaliser ce défi. Par la suite, elle a décidé d’en relever un nouveau d’un tout autre standing, la tour Montparnasse à Paris. Valérie s’est alors rendu dans ce monument de la capitale pour récolter des fonds pour le cancer pédiatrique.

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Tout au long de ces dernières années, la sportive a fait de nombreux défis plus fous les uns que les autres toujours. Valérie Hirschfield réalise souvent ces exploits sportifs pour la fondation Gustave Roussy car, comme elle nous l’a confié, elle est très « intéressé » par leurs démarches et elle « veut vraiment les aider » le plus possible.

Un message pour toutes les personnes handicapées

Malheureusement, cette Varoise est souvent confrontée à la critique dans la rue à cause de son handicap. Elle nous a notamment confié qu’elle recevait des réflexions telles que « Comment vous osez sortir comme ça? » ou encore « Vous pouvez pas vous cacher les jambes ? » . Mais aujourd’hui, elle a décidé de ne plus prêter d’attention à ce genre de paroles violentes et de passer outre.

Durant cette interview, Valérie Hirschfield a voulu faire passer un message : « Peu importe le handicap, allez-y, vivez votre vie, faites-vous plaisir. La vie, elle reste belle ! Rester devant la télé parce qu’on n’ose pas sortir ou on ne veut pas entendre de critiques car on se sent diminué, non. Ce n’est pas ça la vie. (…) Il faut s’assumer, il ne faut pas écouter les gens. On est tous beaux et on a tous quelque chose à donner » .

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