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Coronavirus : cet étrange phénomène dans les prisons Françaises

Publié par Tom le 05 Juin 2020 à 20:33
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Pour la première fois en 20 ans, le terme surpopulation carcérale n’est plus de rigueur en France. Avec la libération de 13 500 prisonniers, au début du confinement, le taux de remplissage national n’est plus que de 97%. Une nouvelle qui réjouit Maître Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, qui espère que cette dynamique va désormais s’inscrire dans le temps.

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Les prisons françaises se vident

En France, 13 500 détenus ont été libérés avant la mise en place du confinement, afin de lutter contre le coronavirus au sein des prisons. Des détenus en fin de peines ou incarcérés pour des délits mineurs. Les prisons françaises affichaient donc un taux de remplissage de 97 %. Un taux qui représente environ 59.000 personnes incarcérées pour 61.100 places. 

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Un élan qui doit continuer

Une bonne nouvelle pour Me Henri Leclerc, avocat pénaliste depuis 65 ans et président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme. Interrogé au micro de BFMTV, « il ne faut pas faire de la détention un principe absolu«  selon lui. Toujours est-il qu’il faut que cette situation reste ainsi selon lui. Il en appelle à la ministre de la justice.

Je demande à madame Belloubet de veiller à ce que le nombre de détenus n’augmente pas. Ce n’est pas compliqué, on a réussi à les mettre dehors, on peut réussir à ne pas les y remettre. Deuxièmement, je demande de renforcer les règles concernant la détention provisoire. Quelle est la raison pour laquelle en cinq ans, on est passé de 16.000 détentions provisoires à 21.000 ? Qu’est-ce qui a amené ça sinon des problèmes de politique pénale.

La peur d’une deuxième vague

Mais la crainte d’une nouvelle augmentation inquiète fortement. « Et nous on n’a pas la force de se reprendre la deuxième vague, non pas du covid, mais des mises à l’écrou. C’est la crainte que tous mes collègues ont sur tous les établissements » explique Erwan Saoudi, délégué régional de la Force Ouvrière.

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Pour Me Henri Leclerc, il faut changer le système. Selon lui, les incarcérations ne sont pas obligatoires. Cet avocat prône davantage les travaux d’intérêt général, le port du bracelet électronique ou encore l’assignation à résidence. Il mène également une lutte contre les contrôles au faciès. « Aujourd’hui, si vous êtes colorés, si vous avez une origine d’Afrique, vous avez 20 fois plus de chance d’être interpellé. Et cette discrimination par le contrôle au faciès, est insupportable” insiste-t-il.

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Source : France Inter