Après la tentative de suicide de sa fille, un père traque l’homme qui la manipulait en ligne
Le drame s’est joué en quelques heures, mais ses conséquences durent depuis des mois. En Isère, un père de famille a décidé de mener sa propre enquête après la tentative de suicide de sa fille de 12 ans. En cause : les échanges qu’elle entretenait sur Snapchat avec un homme adulte. Une histoire réelle, glaçante, qui interroge sur les dangers des réseaux sociaux.
Une tentative de suicide après des échanges sur Snapchat
Au printemps 2025, Georges Bilello découvre que sa fille Léa, âgée de 12 ans, échange depuis plusieurs semaines avec un homme de 36 ans sur Snapchat. En consultant les messages, il tombe sur des contenus qu’il juge inquiétants, dont des photos intimes.
Le père dépose plainte au commissariat dès le lendemain. Mais quelques heures plus tard, le drame survient. Léa tente de se suicider dans sa chambre. Elle est retrouvée pendue et réanimée in extremis par son père, à quelques minutes près.
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L’adolescente expliquera plus tard avoir cru que son père ne l’aimait plus après la découverte de ces échanges. Elle dira avoir agi sous le poids de la honte, de la peur et de la manipulation psychologique subie en ligne.
Quatre mois d’enquête menée par un père déterminé
Estimant la procédure judiciaire trop lente, Georges Bilello décide de poursuivre lui-même les recherches. Pendant quatre mois, il se fait passer pour sa fille à l’aide de son téléphone et analyse méthodiquement les réseaux sociaux de l’homme avec lequel elle échangeait.
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Son enquête prend un tournant décisif lorsque le suspect active par erreur sa géolocalisation sur Snapchat. À l’aide d’une capture d’écran et d’un service de cartographie, le père parvient à situer précisément l’homme.
Il transmet l’ensemble de ses éléments aux forces de l’ordre. Le suspect, domicilié en Isère, est interpellé. Présumé innocent, il devra comparaître en mars prochain devant le tribunal de Vienne.
Aujourd’hui âgée de 13 ans, Léa se reconstruit progressivement. Elle a tenu à témoigner pour alerter d’autres adolescents confrontés à des situations similaires sur les réseaux sociaux.
