Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Actualité

Chèque énergie 2025 : ce virement va tomber en novembre pour des millions de Français

Publié par Killian Ravon le 25 Nov 2025 à 15:47

Courant novembre 2025, des centaines de milliers de foyers vont enfin voir arriver dans leur boîte aux lettres le très attendu chèque énergie. Selon votre revenu et la composition du foyer, cette aide peut représenter jusqu’à 277 euros pour alléger vos factures.

La suite après cette publicité
Couple français souriant devant un ordinateur montrant un compte bancaire crédité, avec factures d’énergie et tasse de café sur la table du salon
Ce couple découvre avec soulagement le virement du chèque énergie qui vient alléger une facture déjà bien lourde.

Mais alors que le dispositif se déploie en plusieurs vagues jusqu’à la fin du mois. Il pourrait être nettement moins généreux dès 2026.

La vidéo du jour à ne pas manquer

La suite après cette publicité

Un coup de pouce bienvenu face à des factures toujours plus lourdes

Pour beaucoup de foyers, ce chèque n’est pas un simple bonus, mais une bouffée d’oxygène. D’après les « Chiffres clés de l’énergie » 2024. Les ménages français ont consacré en 2023 près de 57,8 milliards d’euros à leurs dépenses de chauffage. Et d’électricité pour le logement. Cela représente environ 9,4 % du budget total des foyers, tous postes confondus.

Concrètement, cela signifie que chaque hausse de tarif pèse mécaniquement sur le budget énergie des familles. Déjà fragilisé par l’inflation et le coût de la vie. Dans ce contexte, recevoir jusqu’à 277 euros pour régler une partie des factures peut faire la différence entre un compte dans le rouge et un mois plus respirable.

La suite après cette publicité

Créé en 2018, le dispositif vise avant tout les ménages modestes. Il ne s’agit pas d’un revenu supplémentaire mais d’un titre de paiement dédié aux dépenses d’énergie du logement. Mais saviez-vous que ce chèque peut aussi servir à financer certains travaux de rénovation chez les professionnels certifiés ? Une possibilité encore mal connue, pourtant précieuse pour réduire durablement la consommation.

Main tenant une calculatrice posée sur un plan de maison, entourée de billets en euros symbolisant le calcul des dépenses d’énergie du foyer
« Quand le budget énergie devient une véritable opération de calcul à chaque facture. »
Crédit : Pixabay / geralt

Chèque énergie 2025 : montants, bénéficiaires et fonctionnement

La suite après cette publicité

Le chèque énergie est automatiquement envoyé aux foyers dont les revenus restent sous un certain plafond, déterminé selon le revenu fiscal de référence et la composition du foyer. Aucun formulaire n’est à remplir pour les bénéficiaires déjà identifiés. Au total, environ 3,8 millions de foyers vont recevoir cette aide de l’État cette année.

Le montant varie de 48 à 277 euros selon la situation. Le plafond de virement de 277 euros concerne les foyers les plus modestes et les plus nombreux. À l’inverse, les ménages légèrement au-dessus des critères n’en bénéficient pas, même si leur budget reste sous tension.

En moyenne, le chèque tourne autour d’un montant moyen de 150 euros, un niveau qui n’a plus été revalorisé depuis 2019, malgré la hausse continue des prix. Concrètement, cette somme permet de couvrir une partie des factures d’électricité ou des factures de gaz, mais aussi du fioul, du bois ou de la chaleur fournie par un réseau urbain. L’aide reste donc utile, mais pèse de moins en moins dans la balance des charges mensuelles.

À lire aussi

La suite après cette publicité

Habituellement, cette aide est distribuée au printemps. En 2025, le dispositif a été décalé à l’automne en raison de la loi de finances 2025, adoptée plus tard que prévu. Résultat : les chèques arrivent uniquement en novembre, quelques semaines avant l’hiver et la hausse de la consommation de chauffage.

Calculatrice et billets en euros devant un thermostat de radiateur, illustrant la hausse des coûts de chauffage pour les ménages français
: « Chauffer son logement sans faire exploser la facture, le casse-tête de l’hiver 2025. »
Crédit : Pixabay / geralt

Quatre vagues d’envoi en novembre : quand allez-vous recevoir votre chèque ?

La suite après cette publicité

Pour étaler le traitement et la distribution, l’État a choisi un calendrier d’envoi en quatre étapes, en fonction du département de résidence. La première vague est partie du 3 au 7 novembre, incluant déjà une trentaine de départements, notamment certains territoires d’Outre-mer.

La deuxième vague se déroule du lundi 10 au vendredi 14 novembre. C’est elle qui concerne des centaines de milliers de foyers supplémentaires, ceux qui guettent chaque jour le passage du facteur. Le gouvernement rappelle qu’il faut compter en général de deux à quatre jours entre l’envoi et la réception. Il est donc normal que la distribution s’étale et que les voisins ne reçoivent pas tous le chèque le même jour.

Une troisième phase suivra du 17 au 21 novembre, puis une dernière du 24 au 28 novembre. Cette ultime vague touchera principalement les départements franciliens, mais aussi, par exemple, le Puy-de-Dôme, la Côte-d’Or, le Territoire de Belfort, le Jura, le Doubs ou encore la Loire-Atlantique. Dans ces zones, la majorité des bénéficiaires devront patienter jusqu’à la toute fin du mois pour toucher leur aide.

La suite après cette publicité

Ce calendrier reste indicatif : des retards postaux, des erreurs d’adressage ou des déménagements récents peuvent décaler la réception. Mais saviez-vous qu’en cas de non-réception, il est possible de signaler le problème via la plateforme dédiée du gouvernement ou de demander un réémission du titre ? Cette procédure est justement pensée pour éviter que des foyers éligibles passent à côté de l’aide.

Radiateur blanc vu de près dans un intérieur, représentant le chauffage domestique au cœur des dépenses énergétiques des foyers
« Le radiateur, symbole discret mais coûteux du confort à la maison. »
Crédit : Pixabay / Arcaion

La suite après cette publicité

Une aide sous pression : moins de bénéficiaires dès 2026 ?

Si l’arrivée du chèque en novembre 2025 apporte un peu de répit, les signaux pour 2026 sont nettement plus préoccupants. Plusieurs acteurs du secteur, dont des fédérations de collectivités locales, redoutent une baisse du nombre de bénéficiaires d’environ 30 %. Cela représenterait potentiellement plus d’1,5 million de ménages sortant du dispositif.

Pour les associations engagées contre la précarité énergétique, ce recul serait un très mauvais signal. Elles rappellent que la situation des ménages fragiles ne s’améliore pas : malgré quelques baisses ponctuelles de tarif, la facture globale reste élevée, notamment pour les logements mal isolés ou chauffés au gaz.

À lire aussi

La suite après cette publicité

Selon ces organisations, les critères de ciblage retenus risquent de laisser de côté des foyers qui consacrent déjà une part disproportionnée de leur budget aux dépenses d’énergie. Autrement dit, certains ménages pourraient ne plus recevoir le chèque alors que leur situation financière n’a pas changé, voire s’est détériorée.

Cette perspective alimente la critique d’un système jugé de plus en plus complexe, alors même que l’objectif affiché est de simplifier les aides. Les associations alertent aussi sur le risque de non-recours : plus les démarches deviennent techniques, plus les foyers les plus en difficulté renoncent à faire valoir leurs droits.

Pièces empilées sur une cuillère en équilibre sur une calculatrice, avec des documents de factures en arrière-plan sur la table
« Chaque euro compte quand il faut arbitrer entre charges fixes et dépenses essentielles. »
Crédit : Pixabay / stevepb
La suite après cette publicité

Un chèque qui pèse de moins en moins dans le pouvoir d’achat

Autre sujet d’inquiétude : le fait que les montants du chèque énergie n’aient pas été augmentés depuis 2019. Entre-temps, les coûts de l’électricité et du gaz ont continué de grimper, tout comme ceux des autres combustibles. Résultat : une aide plafonnée à 277 euros couvre une part de plus en plus limitée de la facture annuelle.

Des organisations comme le Cnafal, le Conseil national des associations familiales laïques, demandent au minimum un retour au budget alloué en 2024 et une revalorisation des barèmes dans la future loi de finances 2026. Leur argument est simple : avec des prix en progression rapide, maintenir les montants à l’identique revient à organiser une baisse mécanique de l’aide.

La suite après cette publicité

Elles plaident aussi pour un élargissement du nombre de bénéficiaires, afin de mieux prendre en compte les foyers qui se situent juste au-dessus des seuils officiels. Ces derniers n’entrent pas dans les critères, mais voient, eux aussi, leur pouvoir d’achat rogné par les hausses successives.

Ce débat renvoie à une question plus large : quelle place l’État veut-il donner aux aides ciblées par rapport aux mesures plus globales, comme les boucliers tarifaires ? Les associations redoutent que l’on bascule vers un système plus restrictif, qui fait peser une part croissante de l’ajustement sur les ménages les plus fragiles.

Gros plan sur un thermostat réglé pour le chauffage, symbole des arbitrages imposés par la crise des prix de l’énergie
« Un simple geste sur le thermostat peut rapidement peser sur le porte-monnaie. »
Crédit : Pixabay / geralt
La suite après cette publicité

Ce qui pourrait changer pour les foyers en 2026

Pour l’instant, aucun texte définitif ne fixe encore les contours du chèque énergie pour 2026. Mais les prises de parole des associations, relayant les premières orientations budgétaires, laissent craindre une réduction significative du dispositif. Certaines évoquent déjà une aide « moins généreuse », à la fois en termes de volume de bénéficiaires et de portée sur la facture finale.

Concrètement, si la baisse des crédits et le durcissement des critères se confirment, des centaines de milliers de foyers pourraient perdre une aide qui représentait plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’euros par an. Un changement loin d’être anodin pour des ménages qui consacrent déjà près d’un dixième de leurs ressources à l’énergie du logement.

La suite après cette publicité

Les associations insistent aussi sur un point dont on parle moins : l’absence de revalorisation de l’aide agit comme une réduction silencieuse de son efficacité. Chaque année sans ajustement accroît l’écart entre la réalité des prix et le soutien apporté aux foyers.

Reste une interrogation majeure, que peu de gens mesurent vraiment : si les aides directes se contractent, combien de ménages basculeront dans une situation de précarité énergétique durable, contrainte de restreindre le chauffage ou de s’endetter pour payer les factures ? Selon les estimations avancées par les acteurs du terrain, plus d’1,5 million de ménages pourraient ne plus toucher le chèque dès 2026 si rien n’est corrigé.

Rejoignez nos 875 726 abonnés en recevant notre newsletter gratuite

N'oubliez pas de cliquer sur l'email de validation pour confirmer votre adresse email. Si vous ne l'avez pas recu vérifiez dans vos spams.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *