Des passagères ayant subi des contrôles gynécologiques forcés à l’aéroport vont poursuivre Qatar Airways
Qatar Airways poursuivie : cinq passagères Australiennes obtiennent justice après des examens gynécologiques forcés à l’aéroport de Doha en 2020.
Normalement, lorsqu’une personne se rend à l’aéroport, elle ne s’attend pas à subir un examen gynécologique. Il est encore plus surprenant d’être invitée à descendre de l’avion pour être emprisonnée et soumise à un contrôle aussi invasif. Et pourtant, c’est ce qui est arrivé à 18 femmes, dont une Française, à bord de dix avions du Qatar Airways en 2020.
Après cette intervention inattendue, cinq Australiennes parmi ces passagères ont tenté de poursuivre la compagnie aérienne. Toutefois, ce droit leur avait été refusé l’année dernière. Jusqu’à ce que, ce jeudi 24 juillet 2025, cette décision soit finalement annulée en appel.
Un contrôle gynécologique surprise
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L’affaire des 18 femmes retenues à l’aéroport de Doha, au Qatar, le 2 octobre 2020, a choqué l’opinion publique. Passagères de vols Qatar Airways, elles avaient été invitées à descendre de l’avion par des agents de la compagnie pour une enquête déconcertante. En effet, les autorités qataries recherchaient la mère d’un nouveau-né abandonné dans une poubelle de l’aéroport.
Afin d’identifier la femme qui aurait accouché peu de temps auparavant, elles ont imposé aux passagères sélectionnées des examens gynécologiques invasifs contre leur gré. À la suite de cette situation troublante, la compagnie aérienne qatarie a publié la déclaration suivante :
« Même si le but de ces examens décidés dans l’urgence était d’empêcher la fuite des auteurs d’un crime horrible, l’État du Qatar regrette la détresse ou la violation des libertés individuelles que cette action a pu causer à des voyageurs ».
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Dans le même temps, le Premier ministre qatari de l’époque, Khaled ben Khalifa ben Abdelaziz Al Thani, avait présenté ses « plus sincères excuses pour ce que certaines voyageuses ont vécu ».
Une poursuite difficile face à Qatar Airways
Ce jeudi, la Cour fédérale d’Australie a annulé en appel une décision antérieure qui empêchait les victimes de poursuivre Qatar Airways. Initialement, leur plainte avait été rejetée par la justice australienne. Elle estimait alors que la compagnie ne pouvait pas être tenue directement responsable.
Le 24 juillet 2025, trois juges ont estimé au contraire que l’affaire méritait un procès. Cette décision ouvre la voie à des poursuites judiciaires. Ainsi, les cinq Australiennes concernées pourront désormais poursuivre Qatar Airways en justice.
L’affaire avait suscité un tollé international et tendu les relations diplomatiques entre l’Australie et le Qatar. Selon l’AFP, 18 femmes au total, dont treize Australiennes et une Française, avaient été victimes de ces examens forcés. La décision rendue en appel est donc perçue comme une victoire importante pour les victimes et leurs soutiens.
