Iran-Israël : bientôt 2 euros le litre d’essence ? Les automobilistes s’affolent
Les conflits du Moyen-Orient soulèvent, chez les automobilistes français, des inquiétudes concernant le prix à la pompe.
Israël-Iran : des frappes états-uniennes inattendues
Les conflits se renforcent. À l’heure où l’affrontement israélo-palestinien a pris une dimension internationale avec des prises de positions marquées partout dans le monde, ce sont désormais les tensions entre Israël et l’Iran qui préoccupent. Depuis quelques jours, les téléspectateurs et internautes du monde entier visionnent, hébétés, les images chocs de bombardements entre les deux pays. Conflit auquel se sont greffés les États-Unis qui ont opéré de récentes frappes sur l’Iran.
Israël-Iran: les États-Unis ont frappé l'Iran cette nuit pic.twitter.com/ToaO1eKj9c
— BFMTV (@BFMTV) June 22, 2025
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Une atmosphère délétère pour les populations impuissantes, qui subissent de plein fouet les décisions des dirigeants.
Qui plus est, le conflit n’a pas que des conséquences humaines et géopolitiques. Il a également des répercussions économiques. L’Iran étant le septième plus gros exportateur de pétrole au monde, le prix de l’essence risque d’en prendre un coup, jusque sur le territoire français.
Quels effets sur le prix de l’essence et les départs en vacances ?
Comme au début du conflit russo-ukrainien, le prix du baril affiche une forte augmentation. Il est en effet passé de 65 à 77 dollars. Un bond de 12 dollars qui se fait d’ores et déjà ressentir au moment du passage à la pompe avec + 10 centimes par litre de carburant. De quoi inquiéter les vacanciers dont certains s’apprêtent à embarquer pour de longs trajets en voiture. Et ils ne sont pas au bout de leur peine.
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L’arrivée des Américains dans le conflit n’a pas arrangé les choses : lundi matin, le cours du baril de Brent a grimpé à 81 dollars avant de redescendre à 77. Un avant-goût des augmentations à venir ? Le risque existe bien, surtout si l’Iran décide de bloquer le détroit d’Ormuz par lequel transite chaque jour 20 % de la production mondiale de pétrole et de gaz. Ce qui représentait plus de 16 millions de barils en 2024, indique Linternaute.
D’après les estimations de la presse, une telle décision de l’Iran pourrait conduire à une situation similaire, voire pire, que celle rencontrée au début du conflit russo-ukrainien. À l’époque, le prix du baril avait atteint environ 140 dollars. Cette fois, les estimations avoisinent les 150 dollars, ce qui porte le litre d’essence à plus de 2 euros !
Si la fermeture du détroit est une option, elle pénaliserait grandement l’Iran. Notamment en se mettant à dos la Chine, qui achète environ 75 % de sa production de pétrole. D’autres pays voisins (Qatar, Koweit, Irak) seraient également pénalisés si Ormuz n’est plus accessible. Tout repose désormais sur la décision du gouvernement iranien qui dépendra du déroulé des prochaines heures. De quoi déstabiliser les automobilistes qui retiennent leur souffle à quelques jours du départ en vacances.