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Mort d’Émile : Salive, fluides sexuels… Ce qui pourrait être retrouvé sur les ossements

Publié par Elodie Gros-Désir le 04 Avr 2024 à 17:40

Quelques jours après la découverte des ossements du petit Émile, ce sont ses vêtements qui ont été retrouvés. Ils étaient près d’un ruisseau situé à quelques mètres de là. Ce qui pousse les enquêteurs à effectuer des analyses supplémentaires, notamment à rechercher de l’ADN ou des corps étrangers sur les preuves.

Disparition d’Émile : grosse avancée huit mois plus tard

Il a été retrouvé après huit mois de recherches intensives. Huit longs mois au cours desquels ni sa famille, ni les habitants du Haut-Vernet ne désespéraient de le revoir vivant. Seulement, alors que les enquêteurs se trouvaient au point mort, une promeneuse a signalé la présence d’ossements sur un chemin de randonné.

Des restes humains qui se sont révélés être ceux du petit Émile. Une avancée notoire dans l’enquête certes, mais qui a réduit à néant tous les espoirs de la famille. Émile est décédé.

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Mais, alors que les proches du garçonnet se préparent à lui rendre un dernier hommage, des questions restent en suspens. Que lui est-il arrivé et comment se fait-il que l’on retrouve son corps dans une zone ayant déjà fait l’objet d’une battue ? Autant d’interrogations auxquelles les enquêteurs tentent de répondre depuis quelques jours.

Décès d'Émile : ces éléments recherchés par les enquêteurs

Traces ADN et corps étrangers

Quelque temps après la découverte des ossements, ils ont mis la main sur les vêtements du petit Émile. Un t-shirt, des chaussures et un slip qui ont été retrouvés à proximité d’un ruisseau situé non loin de l’endroit où se trouvait le crâne.

Ces quelques preuves ont immédiatement été transportées à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. L’objectif, identifier des éléments permettant de prouver ou non l’intervention d’un tiers. « Les équipes vont tenter de récupérer des traces ADN », explique un général de la brigade.

« Elles peuvent subsister même neuf mois après. Il est compliqué d’affirmer avec certitude que l’on en retrouvera. Sur l’ensemble des squelettes étudiés par notre institut, on récupère une fois sur trois un ADN exploitable. Mais on arrive parfois à des choses surprenantes », ajoute-t-il.

Ainsi, à travers ces analyses, les scientifiques espèrent identifier de l’ADN, mais également la présence de corps étrangers. « Dans un second temps, les analyses vont se pencher sur les traces de fluides éventuelles : du sang, de la salive. Des traces de fluides sexuels. Comme pour les ossements, tout résidu anormal sera aussi scrupuleusement examiné ». Un travail de titan qui pourrait prendre « des semaines », selon le général. Notamment en raison de la complexité de ces analyses.

Les sols analysés avec minutie

Comme les ossements d’Émile, ses vêtements ont passé des mois dans la nature, exposés aux éléments. Une situation qui rend complexe la découverte d’éventuelles traces ADN ou corps étrangers. C’est pourquoi les gendarmes restent mobilisés en nombre pour étudier les sols avec minutie. Le but étant de savoir si le corps a ou non été déplacé.

Ainsi, les équipes vont étudier « les résidus trouvés sur les ossements. Tous les éléments étrangers atypiques ». Le général explique encore : « Par exemple, si l’on décèle des particules de terre composée différemment que celle ou le corps a été retrouvé, on peut émettre l’hypothèse qu’il a été déplacé. Dans certaines affaires, nous travaillons aussi à partir de pollens, qui comportent des spécificités selon leur environnement ».

En attendant d’en savoir plus, les gendarmes n’écartent aucune piste. Dans le cas d’Émile, l’accident et le décès accidentel sont possibles, comme l’enlèvement suivi du meurtre… Bref, il faudra attendre encore quelques semaines avant d’avoir le fin mot de l’histoire.