L’aveu incroyable de la Présidente du comité d’éthique de France Télé, qui reconnait « ne servir à rien »
La commission d’enquête parlementaire poursuit ses travaux concernant l’audiovisuel public, sa neutralité, son fonctionnement et son financement. Les entretiens, qui se déroulent à l’Assemblée nationale, ont visé le comité d’éthique de France Télévisions. Mais lors de son entretien, la Présidente Christine Albanel semble perdre ses moyens… Et ses réponses risquent de mettre en colère la direction.
La Présidente du comité d’éthique de France Télévisions face aux parlementaires
Depuis quelques mois, les présentateurs d’émissions, les journalistes ou encore les dirigeants de chaînes de télévision doivent se rendre à l’Assemblée nationale pour répondre à quelques questions. L’objectif est de mener à bien l’enquête « sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public » . Un projet présidé par Eric Ciotti, et porté par le groupe Union des droites pour la République.
France Télévisions ne déroge pas à la règle. Le 4 décembre 2025, la présidente du comité d’éthique de la chaîne, Christine Albanel, a dû répondre aux questions des députés. Face à Charles Alloncle, elle perd cependant ses moyens. Et pendant cet entretien, l’affaire qui a touché les journalistes Legrand et Cohen a pris une place centrale. Mais Charles Alloncle, toujours aussi incisif, pointe du doigt le comité, constitué que de bénévoles.
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« Vous pensez qu’en cinq ans, France Télévisions s’est montré irréprochable au point de vue de l’honnêteté, du pluralisme, de la neutralité ? » demande alors le rapporteur UDR. Christine Albanel évoque alors un manque de moyens et de membres au sein du comité. « Nous sommes quatre, nous n’avons pas de moyens » lance alors la Présidente du comité.
Une défense loupée
En se présentant devant les rapporteurs, France Télévisions doit pouvoir se défendre sur ces questions de financement, de neutralité ou encore de fonctionnement. Mais plus les minutes passent, plus le comité d’éthique enfonce la chaîne. Christine Albanel le répète : le comité n’a « pas de moyens d’investigation, pas un système de ville permanente » .
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Elle insiste également sur le fait que le comité « n’est pas l’ARCOM » . Pour le rapporteur, il est également temps de revenir sur un bandeau qui a fait polémique : « 200 otages palestiniens recouvrent la liberté » . En réalité, il s’agissait de personnes condamnées pour terrorisme et antisémitisme. Une erreur de la part de France Télévisions que la présidente a une nouvelle fois du mal à expliquer.
En fin de séance, la députée RN Caroline Parmentier attaque Christine Albanel : « Pouvez-vous nous citer une situation récente où votre comité a effectivement formulé un désaccord formel, une recommandation contraignante ou un avis critique à l’égard de la direction ? » avant de piquer directement la présidente du comité d’éthique de France Télévisions : « A quoi servez-vous ? »