Pénurie de carburant en vue ? La mobilisation des taxis du 5 septembre inquiète
Révoltés par la réforme annoncée par l’exécutif, les taxis de France envisagent une importante mobilisation à compter du 5 septembre.
Les taxis prêts à bloquer pour se faire entendre
La rentrée s’annonce tumultueuse. Si les Français ont pu profiter des vacances comme il se doit, les mobilisations reprennent dès la première semaine de septembre. Parmi elles, celle des fédérations de taxis qui confirment une grève en réaction à la nouvelle convention de l’Assurance maladie sur les transports des patients — qui entre en vigueur le 1ᵉʳ octobre. La mobilisation s’amorcera le 5 septembre.
« Puisque le gouvernement continue de nous mépriser, nous allons participer à bloquer ce pays pour nous faire entendre« , martèle Dominique Buisson, secrétaire général de la Fédération nationale du taxi (FNDT), au micro de BFMTV. Il ajoute qu’il n’y a pour l’heure « pas de date » de fin de mobilisation.
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« Ce qu’on demande depuis le mois de mai, depuis la première mobilisation, c’est d’être entendus, écoutés, et surtout que l’on fasse appel à des professionnels. On met en place des théories qui ne sont pas applicables ». La volonté du secrétaire général : que le gouvernement accepte de se mettre autour d’une table pour discuter et non pas qu’il impose son « monologue ».
Les taxis d’Île-de-France envisagent ainsi de « se mobiliser sur l’avenue des Champs-Élysées dès 7 heures du matin le 5 septembre ». Et ils ne s’arrêtent pas en si bon chemin : d’après leurs dires, les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle pourraient également être bloqués. Les consignes sont les mêmes en région, où les taxis sont invités à « se mobiliser aux alentours des gares, des ports, des aéroports, des terminaux pétroliers ». Une initiative qui risque de bouleverser les emplois du temps d’un grand nombre d’usagers.
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En quoi consiste la réforme ?
Mais quelle est la raison exacte d’une telle colère ? Comme indiqué plus haut, le gouvernement a récemment annoncé une nouvelle convention de l’Assurance maladie sur le transport des malades. Celle-ci rentrerait en vigueur au 1ᵉʳ octobre. Au travers de cette mesure, il entend contrôler la hausse des dépenses liées aux transports, qui ne cessent d’augmenter.
« En 2024, ce poste pèse pour 6,74 milliards d’euros, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit une augmentation de 45 % depuis 2019 », indique Capital en citant l’exécutif.
À compter du mois d’octobre, les chauffeurs effectuant du transport sanitaire seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge fixé à 13 euros. La tarification kilométrique sera, elle, coordonnée au niveau départemental. Une réforme qui amputerait les taxis de près de 30 % de leurs chiffres d’affaires…