Procès Jubillar : « des cris de peur », « des aboiements »… Ce qu’a entendu la voisine la nuit de la disparition
Occupée à fumer dans son jardin, une voisine du couple Jubillar a assisté à ce qui pourrait être les derniers instants de la jeune infirmière.
Affaire Jubillar : l’effrayant témoignage d’une voisine
Des cris d’effroi résonnent dans la nuit. Pourtant, les alentours sont d’ordinaire très calmes. Cette nuit du 15 décembre 2020, une voisine du couple Jubillar est postée devant sa télévision en compagnie de son époux. Au programme de la soirée : Retour vers le futur 2. Aux alentours de 23 heures, la mère de famille est prise d’une envie de fumer et prend la direction de l’extérieur.
« Je suis sortie pour fumer une cigarette et j’ai entendu des cris », raconte-t-elle face à une Cour attentive. « Ensuite, ma fille [âgée de 11 ans à l’époque, ndlr] est sortie, et là, on a entendu des cris venant de la droite ». À droite, se trouve le domicile des Jubillar qui n’est pas visible de nuit, mais dont les bruits parviennent aisément aux oreilles de la petite famille.
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« Pour moi, c’étaient des cris de peur« , assure le témoin. Une déclaration qui jette un froid sur l’assemblée pour qui les nombreux témoignages sont davantage de preuves qui desservent le suspect.
Des hurlements durant 5 à 10 minutes
« Il y avait également des couinements de chiens », poursuit la femme. En effet, le couple Jubillar et leurs enfants possèdent deux Shar Pei qui dorment généralement dehors. Si la voisine ne s’inquiète pas outre mesure, c’est parce qu’elle croit à une bagarre de chiens à laquelle la maîtresse (Delphine Jubillar) tente de mettre un terme. À aucun moment, elle n’imagine un scénario macabre incluant des violences et potentiellement… un meurtre.
Plus tard, la femme aura l’impression d’entendre quelqu’un « reprendre son souffle ». Puis, de nouveau les cris. « C’est difficile, mais je dirais que cela a duré entre 5 et 10 minutes, les cris continuaient, quand je suis rentrée… ».
Profitant de sa présence à la barre, Me Franck, l’avocat de la défense, la questionne : « Vous entendez quelqu’un qui a peur des chiens ? ». Et la femme de répondre : « Non, plutôt une personne qui a peur de la situation« . Une impression qu’a également eu sa fille. Serait-ce la preuve que Cédric Jubillar a tué son épouse ? Seules les conclusions du procès nous le diront.
🔴 Cédric Jubillar est interrogé ce vendredi par les juges d’instruction sur la nuit de la disparition de son épouse Delphine.
Parmi les principaux éléments à charge, le témoignage d'une voisine ayant entendu «un cri de peur» ce soir-làhttps://t.co/wHXScart3p
— Le Parisien (@le_Parisien) December 2, 2021
