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Ramzan Kadyrov, président tchétchène, déclare que les homosexuels sont « le diable » et qu’il faut « s’en débarrasser »

Publié par Charlene le 18 Juil 2017 à 13:48

Les dérives de la Tchétchénie envers les homosexuels

Il y a environ trois mois, le journal russe Novaya Gazeta dévoilait l’horreur de la purge anti-homosexuels qui s’opérait en Tchétchénie. Le monde entier découvrait alors les dérives pratiquées dans ce que l’on pourrait appeler des « camps de concentration » pour homosexuels. Depuis, nous avons appris qu’ils furent torturés, assassinés, certains auraient même disparus. Le gouvernement Tchétchène incite même au meurtre. Et le 14 juillet dernier, le président Ramzan Kadyrov fut interviewé par la chaîne HBO. Et bien qu’il se défende d’avoir commis tous ces crimes envers les homosexuels, les propos qu’il tient sont alarmants.

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Ramzan Kadyrov president tchetcheneShutterstock

« S’il y a des gays en Tchétchénie, prenez-les »

Pour lui, c’est très simple, il ne peut pas y avoir d’homosexuels en Tchétchénie. C’est impossible. Il a également déclaré : « S’il y a des gays, emportez-les au Canada. Plaise à Dieu, prenez-les pour qu’on n’en ait pas ici. Pour purifier notre sang. S’il y en a, prenez-les ». Il poursuit dans ce sens : « C’est le diable. Il faut s’en débarrasser, ce ne sont pas des hommes ». En Tchétchénie, république appartenant à la fédération de Russie, des journalistes ont également été menacés de mort. Des menaces à prendre au sérieux puisque 5 journalistes de Novaya Gazeta ont déjà été assassinés. D’après l’association Russian LGBT Network, plus de 300 homosexuels auraient été enlevés et torturés par les forces de l’ordre dans des lieux « non-officiels ».

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Des actes largement condamnés

Si les familles des homosexuels respectent ce qu’ils appellent le « crime d’honneur », alors ils peuvent également tuer un des leurs. Ceci afin de laver la réputation de leur clan. Une pratique apparemment normale là-bas et même recommandée par les autorités. D’ailleurs, les dérives de la Tchétchénie ont été condamnées par les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l’Union Européenne, les États-Unis, ou encore la France.

Pourtine et KadyrovShutterstock
Crédit photo à la une : Shutterstock