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Une pharmacienne achète un SUV de luxe à plus de 100 000 € : trois heures plus tard, sa vie est un cauchemar

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Une pharmacienne de Perpignan a cru faire le choix du confort et de la fiabilité en décembre 2024. Elle opte pour un SUV de luxe neuf, un Volvo XC90 hybride Ultra H8, facturé 107 000 € options comprises. Pensé pour combiner les livraisons de médicaments et les déplacements familiaux.

Ce véhicule se voulait à la fois spacieux, performant et silencieux. Pourtant, le récit qui suit montre qu’un badge prestigieux ne garantit pas toujours la tranquillité.

Contexte de l’investissement

Fin décembre, la professionnelle de santé franchit les portes d’une concession Volvo à Perpignan. Elle signe un contrat de leasing à 1 300 € par mois pour un SUV flambant neuf, toutes options cochées. L’objectif est double : disposer d’un véhicule sûr pour ses tournées et offrir à ses proches un habitacle raffiné lors des week‑ends. Le choix d’un modèle hybride répond à ses attentes de sobriété énergétique et de souplesse au quotidien.

Dès l’origine, la pharmacienne se félicite de l’ergonomie du cockpit, de la douceur de l’insonorisation et de la finition haut de gamme. Les aides à la conduite, l’écran central grand format et les matériaux nobles du tableau de bord confirment l’impression de luxe. Convaincue d’avoir misé sur la fiabilité scandinave, elle imagine déjà des mois de sérénité au volant.

Les attentes élevées

En devenant propriétaire d’un XC90 Ultra H8 neuf, elle anticipe un confort sans faille pour les longues journées de tournée et les trajets en famille. Sous le capot, l’alliance d’un 4‑cylindres turbo et d’un moteur électrique lui promet jusqu’à 60 km en mode tout électrique. Le poste de conduite surélevé et la suspension pneumatique doivent faciliter l’accès aux pharmacies et offrir une assise ferme sur les routes de l’arrière‑pays.

La pharmacienne insiste sur la réputation de Volvo en matière de sécurité, ayant fait de cette marque un gage de confiance pour transporter des enfants ou des patients. Le plan d’entretien prévu par le concessionnaire ainsi que les garanties constructeur participent à renforcer son sentiment de sérénité. Chaque détail semblait pensé pour limiter les temps d’immobilisation et simplifier la gestion de flotte personnelle.

Premiers signes d’alerte

À peine trois heures après la remise des clés, un message inattendu apparaît sur l’écran central. Sans prévenir, un voyant signale un dysfonctionnement électronique, puis le volant se bloque quelques secondes. Le tableau de bord gèle, rendant illisibles les informations de vitesse et de navigation. Cette première alerte semble mineure, mais elle préfigure un enchaînement de pannes.

Plutôt que de paniquer, la pharmacienne ramène prudemment le XC90 à la concession voisine. Les techniciens effacent les codes d’erreur, réalisent une mise à jour du logiciel et assurent qu’il n’y a aucun risque pour la sécurité. Rassurée, elle repart en se disant qu’il ne s’agit que d’un incident isolé sur un véhicule complexe.

La spirale des pannes

Malgré les assurances, le problème revient dès le redémarrage suivant. Le SUV exige plusieurs minutes de chauffe avant de libérer le volant et les portes restent partiellement bloquées. Les fonctions de phares automatiques se désactivent, l’écran tactile refuse parfois toute commande et les portières ne se verrouillent plus correctement. À chaque essai, la pharmacienne redoute un nouveau défaut, transformant ses trajets en sources d’angoisse.

En l’espace de trois semaines, elle effectue quatre allers‑retours à la concession sans qu’aucune réparation ne résolve définitivement les pannes répétitives. Chaque visite implique des délais d’attente considérables et l’impossibilité d’utiliser le véhicule pour ses besoins professionnels. Le service après‑vente, bien qu’admettant des « anomalies électroniques », ne lui propose ni véhicule de remplacement ni solution rapide.

Le poids du leasing

En parallèle de ces dysfonctionnements, le prélèvement mensuel de 1 300 € continue de tomber sans interruption. Ce montant, déjà élevé pour une activité libérale, pèse lourd sur la trésorerie de la pharmacienne. Elle se retrouve coincée entre un contrat ferme et un véhicule inutilisable, ce qui impacte son organisation et ses recettes.

La clause de résiliation anticipée prévue dans le contrat de leasing implique des frais substantiels en cas de rupture. Face à l’impossibilité d’exploiter le SUV comme prévu, la cliente réclame le gel des échéances, mais la concession n’offre pas d’indulgence. Les justificatifs de panne fournis n’ont pas suffi à suspendre le plan de financement, laissant la pharmacienne en grande difficulté.

À bout de ressources

Après plusieurs semaines d’impasse, la pharmacienne se sent isolée et épuisée. Les conseillers techniques peinent à diagnostiquer l’origine exacte des pannes, et l’absence de communication sur l’avancement des réparations accentue son désarroi. L’absence de véhicule de prêt l’empêche de desservir ses patients dans les communes environnantes selon son planning habituel.

Consciente de ses droits, elle consulte un avocat spécialisé dans la consommation. L’objectif est clair : obtenir l’annulation pure et simple du contrat de leasing et la restitution de son apport initial. Plus question de nouvelles réparations, ni d’un échange standard qui la replongerait dans l’incertitude.

L’affrontement judiciaire

Mandatée par Me Maxime Falchi, la pharmacienne saisit le tribunal en référé. Elle demande la nomination d’un expert judiciaire chargé de confirmer l’ampleur et la répétition des dysfonctionnements. Cette procédure d’urgence vise à suspendre les prélèvements et à contraindre Volvo ou le loueur à reprendre le SUV défectueux.

Du côté de la concession de Perpignan, le directeur reconnaît la réalité des pannes électroniques. Toutefois, il assure que la sécurité générale du véhicule n’est pas compromise et que toutes les interventions effectuées sont conformes aux préconisations de la marque. Il évoque également un incident dans l’atelier, où le mari de la pharmacienne aurait exercé des menaces verbales, obligeant la police à intervenir.

Retours d’expérience

Cette affaire révèle la vulnérabilité des conducteurs face à la complexification de l’électronique embarquée. Même des modèles premium peuvent connaître des défauts récurrents, plongeant leurs propriétaires dans un jeu de gestion fastidieux. Les recours judiciaires, parfois longs et coûteux, restent souvent le dernier recours pour faire valoir ses droits.

Si certains constructeurs proposent désormais des contrats de location longue durée avec véhicule de remplacement, cela n’a pas été le cas ici. Les limites de la garantie et la rigidité des procédures internes aux concessions compliquent encore les relations client‑service.

Après plusieurs mois de procédures et d’incertitudes, le tribunal étudiera prochainement le rapport d’expertise. Ce dossier met en lumière que, malgré un prix d’achat de 107 000 € et un prestige assumé, la propriétaire d’un XC90 Ultra H8 a vu toutes ses attentes s’effondrer. Elle ne réclame plus un simple échange ou la réparation du véhicule, mais souhaite laisser définitivement derrière elle cette expérience aux allures de calvaire. Enfin, il apparaît que les ennuis ont réellement commencé… trois heures seulement après la livraison.