Mort de Werenoi : pourquoi des fans exigent la suppression de ses musiques au nom de l’Islam ?
Après la mort de Werenoi, survenue le 17 mai dernier, de nombreuses personnes ont appelé à supprimer les musiques du rappeur au nom de l’Islam. On vous en dit plus.
Mort de Werenoi : vive polémique liée à la suppression de ses chansons
Survenu le 17 mai 2025 à l’âge de 31 ans, le décès brutal de Werenoi, de son vrai nom Jérémy Bana Owona, a provoqué une vive émotion dans le monde de la musique. L’artiste laisse derrière lui une œuvre importante, couronnée par deux années consécutives en tête des ventes de disques. Mais alors que les hommages affluent de toutes parts depuis plusieurs jours, un débat surprenant a aussi pris beaucoup d’ampleur sur les réseaux sociaux.
En effet, invoquant des raisons religieuses, des centaines d’internautes ont lancé des appels pour ne plus écouter les morceaux du rappeur, voire même les supprimer définitivement des plateformes de streaming. Une revendication relayée par plusieurs comptes influents, à l’image du média spécialisé Raplume, qui compte près de 900.000 abonnés sur X.
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Werenoi était musulman donc par respect pour sa religion et sa foi n’écouter plus ses musiques svp sa lui rajoute des péchés ne soyez pas égoïste 🙏🏼🕊️ #WeRenoi
— sou (@_aabruti) May 17, 2025
N’empêche les musulmans c’est fou comme on s’aime entre nous et la mort de werenoi Allah y rahmo ça l’a prouvé prcq tous les musulmans se sont « mobilisés » pour que plus personne n’écoute sa musique car c’était un frère en Islam et ça c’est beau
— Nis (@Nis1614243) May 20, 2025
Supprimez vite les sons de Werenoi,
Faites pas les cons & n’écoutez pas— Majinflav🍉 (@majinflav) May 17, 2025
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Une revendication au nom de l’Islam qui divise
Cette position trouve son origine dans une interprétation particulière de certains hadiths, des paroles attribuées au prophète de l’Islam qui sous-entendraient que la musique est interdite et qu’elle aggraverait les péchés d’un défunt. Une vision que plusieurs observateurs, dont l’essayiste Amine El Khatmi, contestent vivement.
« Sur les réseaux sociaux, certains jeunes rigoristes musulmans appellent à ne plus écouter la musique de Werenoi, à la supprimer des plateformes, au nom d’une idée délirante – celle qui voudrait qu’écouter ses chansons après sa mort vaille au défunt des péchés supplementaires dans l’au-delà. Jamais je n’ai entendu pareille absurdité – ni ici en France, où je suis né, ni là-bas, au Maroc », a-t-il déclaré au Figaro. Qu’en pensez-vous ?
Affaire Werenoi, extrait de ma tribune @Le_Figaro :
« Ces jeunes auraient pu être les passeurs d’une synthèse magnifique : entre la culture populaire française et les trésors du monde arabo-musulman. Entre Molière et Mahmoud Darwich. Entre IAM et Warda. Entre France Gall et…
— Amine El-Khatmi (@Aminelkhatmi) May 20, 2025