« Entre 60 et 80 animaux morts en un an » : Des salariés du zoo refuge la Tanière dénoncent les dysfonctionnements du parc !
Le 21 août 2025, le média en ligne Vakita publiait un reportage de 18 minutes sur le zoo refuge la Tanière, situé en Eure-et-Loir. Plusieurs salariés dénonçaient les conditions de gestion du zoo, mais également des faits de harcèlement moral. Pour Le Parisien, d’autres employés prennent la parole sur les dysfonctionnements au sein du lieu, notamment sur le bien-être animal.
Le zoo refuge la Tanière au cœur des polémiques
Sur les réseaux sociaux, le zoo refuge la Tanière s’impose comme un établissement qui accueille et protège les animaux issus de laboratoires, de cirques ou qui ont fait l’objet de saisies. L’objectif est de donner une seconde à ces êtres abandonnés ou en détresses. Une promesse qui se tient notamment grâce aux dons des visiteurs et des internautes.
Pourtant, cette action « en faveur de la cause animale » , comme on peut le lire sur le site internet de la Tanière, ne semble pas si louable. Dans un documentaire publié par Vakita, certains employés dénoncent des faits de harcèlement moral au travail. Des accusations qui touchent notamment Sébastien Muller, responsable zoologique depuis 2021.
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Francine et Patrick Violas, les fondateurs de la Tanière, ont porté plainte pour diffamation. Mais auprès du Parisien, certains employés ont souhaité aller plus loin. Thomas (prénom modifié) est toujours en poste. Pour lui, le principal problème réside dans la gestion du zoo, et des animaux. Les fondateurs voudraient en effet « faire rentrer toujours plus d’animaux » afin d’attirer les dons et de jouer sur les sentiments des internautes. Pourtant, les infrastructures ne suivent pas.
Des enclos inadaptés et des animaux qui meurent
Thomas, qui est soigneur au sein du zoo refuge la Tanière, indique notamment des quarantaines non respectées. « Quatre bébés raton laveurs […] ont été installés directement dans un bâtiment à côté d’autres, sans protocole de quarantaine » indique le soigneur. Pourtant, les quatre procyonidés « étaient porteurs de salmonellose » . De son côté, le fondateur dément les accusations.
Autre problème : le bien-être des animaux. En recueillant autant d’animaux avec des traumatismes, des pathologies ou un passé douloureux, il y a un engagement essentiel : assurer un suivi médical. Pourtant, selon Thomas, le vétérinaire est « inexpérimenté » . « Entre 60 et 80 animaux sont morts en un an, c’est du jamais-vu » explique-t-il. Une autre accusation que Patrick Violas réfute, indiquant que le taux de mortalité au sein du parc est « inférieur à 9% » , contrairement à d’autres zoo où il est en moyenne de 10% .
Enfin, l’employé dénonce les mensonges répétés de ses employeurs, notamment sur le véritable passé des animaux. Comme exemple, l’employé reprend de la Tanière reprendre l’histoire d’un ouistiti. Ce dernier, décrit comme addict à la cocaïne et sauvé d’un trafic, ne serait qu’un animal saisie d’une famille « qui le détenait illégalement » .
Les gérants du zoo refuge la Tanière jouent-ils sur le pathos pour amasser des dons ? S’ils récoltent de l’argent, pourquoi les infrastructures pour les animaux ne suivent pas ? Beaucoup de questions qui mettent en danger les espèces recueillies dans ce parc…