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Ce requin a détrôné le grand blanc : il est désormais le plus redouté du monde

Publié par Elsa Fanjul le 04 Juin 2025 à 16:15

L’ombre d’un nouveau tueur des mers

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Depuis des décennies, le requin blanc incarne la terreur des océans. Popularisé par les films et les faits divers, il a longtemps été perçu comme le prédateur ultime. Mais depuis quelque temps, un autre squale suscite davantage d’inquiétude chez les scientifiques et les baigneurs : le requin bouledogue. Bien plus discret, il s’est hissé en tête des espèces les plus dangereuses pour l’homme. Et ce, pour une raison bien précise.

Un squale partout… même là où on ne l’attend pas

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Ce qui distingue ce prédateur, c’est sa capacité à naviguer dans tous types d’eaux. Contrairement à la plupart de ses congénères, le requin bouledogue n’a pas besoin d’eau salée pour survivre. Il s’adapte parfaitement aux milieux saumâtres, voire entièrement doux. On l’a observé dans le Mississippi, le Gange et même dans l’Amazone, qu’il a remontée sur plusieurs milliers de kilomètres jusqu’aux contreforts andins. Ce qui signifie qu’il peut potentiellement croiser la route des humains bien au-delà des seules zones de baignade marine.

Un chasseur qui frappe sans être vu

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Le bouledogue est massif, musclé, mais surtout très rusé. Il privilégie les eaux troubles où la visibilité est inférieure à 15 mètres. À ce niveau, il bénéficie d’un avantage redoutable : il perçoit ses proies sans être repéré. Car ce squale ne se fie pas uniquement à la vue. Il détecte les champs électromagnétiques, les odeurs et les vibrations émis par les autres êtres vivants. Un battement de cœur, une impulsion musculaire… et il fonce.

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Selon Ryan Daly, chercheur à l’université Rhodes en Afrique du Sud, c’est dans ces conditions qu’il se sent le plus en confiance pour attaquer. C’est aussi pourquoi il préfère chasser au crépuscule, moment où ses proies sont encore actives, mais où la pénombre l’avantage.

Une technique d’attaque bien rôdée

Les observations menées dans l’océan Indien, notamment à La Réunion, ont permis de mieux comprendre son mode opératoire. L’après-midi, les requins bouledogues s’approchent discrètement des côtes. Puis, à la tombée du jour, ils entament leur chasse. Ils ciblent principalement des calamars, des poissons de grande taille ou d’autres requins plus petits.

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Leur technique repose sur des accélérations fulgurantes. Parfois, ils se placent à la verticale, tapis au fond de l’eau, avant de jaillir vers leur proie. Leur mâchoire asymétrique entre alors en action : la partie inférieure agrippe, tandis que la supérieure s’abat d’un coup sec, comme un couperet.

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Un mystère encore partiellement élucidé

Malgré les avancées scientifiques, de nombreuses zones d’ombre subsistent sur leur mode de vie. Leurs cycles de reproduction et leurs migrations restent en grande partie inconnus. Des programmes de marquage satellite et des analyses génétiques sont actuellement en cours pour mieux comprendre ces créatures insaisissables.

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À La Réunion, un système de surveillance a même été testé avec des apnéistes pour repérer leur présence sous-marine. L’idée est simple : lorsqu’un requin sent qu’il est observé, il se fait plus discret. Ce dispositif vise à prévenir les attaques sans nuire à l’animal.

Le requin le plus dangereux au monde ?

Longtemps, le requin blanc a été le visage de la peur. Mais les statistiques récentes bousculent cette image. Depuis 2011, à La Réunion, 21 attaques de requins ont été recensées. Neuf d’entre elles ont été mortelles. Dans la majorité des cas, les traces de morsures ne laissent aucun doute : elles proviennent bien du requin bouledogue. Ce chiffre, couplé à sa faculté à évoluer dans les eaux douces comme marines, à ses attaques souvent fatales et à sa présence dans des zones fréquentées, le propulse désormais au sommet d’un triste classement.

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C’est donc lui, et non plus le requin blanc, qui détient aujourd’hui le titre du requin le plus dangereux du monde.