Plusieurs dizaines de plages françaises fermées à cause d’un animal venimeux
Les vacanciers du Pays Basque retiennent leur souffle. En effet, depuis quelques jours, des plages sont fermées à cause de la présence d’un animal particulièrement venimeux : la galère portugaise.

Des plages portugaises fermées
Sur les plages de la côte basque, les vacanciers ont eu une drôle de surprise ce vendredi 25 juillet 2025 : cinq zones de baignade, entre Bidart et Anglet, ont dû être interdites d’accès à cause de la présence massive d’un animal marin peu pourtant tout petit : la galère portugaise, aussi appelée physalie ou « vessie de mer ».
À première vue, on pourrait la prendre pour une méduse, mais ce n’en est pas une. « Ce ne sont pas des méduses, mais des siphonophores, un groupe apparenté », explique Lucas Leclerc, chercheur au CNRS, à Sud Ouest.
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Ce drôle d’organisme flotte à la surface grâce à un sac rempli de gaz et peut laisser traîner des tentacules quasi invisibles dans l’eau longs parfois de 50 mètres.
« Il n’y a pas vraiment d’équivalent ailleurs dans le monde vivant », ajoute-t-il. D’apparence inoffensive avec son bleu translucide, cette espèce tropicale peut pourtant gâcher bien des vacances, car même échouée, elle pique encore.
Une piqure particulièrement violente
Ce retour remarqué de la physalie n’est pas un hasard. Si elle habite normalement les mers chaudes, elle arrive jusqu’à nos côtes portées par les courants et les vents, accentués ces dernières années par le réchauffement climatique.
Et les conséquences sont sérieuses : son venin, injecté par des cellules urticantes appelées cnidocytes, peut provoquer de fortes douleurs, voire des malaises.
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« C’est très douloureux et la cicatrisation va de quinze jours à trois mois », précisait Lucas Iglesias du CHU de la Côte basque lors d’un congrès de médecine d’urgence en juin auprès de l’AFP.
Le risque de noyade existe, car la douleur peut désorienter totalement le nageur. En cas de piqûre, il faut éviter l’eau douce, privilégier un rinçage à l’eau de mer, puis retirer les filaments avec du sable ou de la mousse à raser.
Et si les symptômes s’aggravent avec la présence de vertiges, vomissements, palpitations, il est impératif d’appeler le 15. Si vous croisez ce joli « ballon bleu » sur la plage, mieux vaut garder ses distances.