Vous devrez bientôt payer un « forfait » si vous allez aux urgences sans être hospitalisé !
Le forfait pour un passage aux urgences sans hospitalisation va changer. Il faudra désormais s’acquitter d’un forfait fixe à la place du forfait modérateur.

Le ticket modérateur pour les passages aux urgences ne nécessitant pas d’hospitalisation sera supprimé en 2021. Il sera remplacé par un forfait à montant fixe. C’est en tout cas ce que prévoit le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021, relayé par l’Agence France Presse ce mercredi 30 septembre.
Le ticket modérateur remplacé en 2021
Jusqu’à maintenant, dans le cadre d’un passage aux urgences sans hospitalisation, la Sécurité sociale prend à sa charge environ 80% du coût du soin, laissant les 20% restant à la charge du patient. Ceux-ci peuvent également être pris en charge par une complémentaire santé selon les personnes. Mais pour les patients ne bénéficiant pas d’une telle assurance, la facture peut vitre grimper. Le « forfait patient urgences » devrait donc éviter ces éventuels coûts.
Seulement, les personnes bénéficiant d’une exonération du ticket modérateur, et dont les dépenses de santé sont prises en charge à 100 % par l’Assurance maladie, dont les femmes enceintes, les invalides ou ceux souffrant d’une maladie chronique seraient redevables du forfait. Le gouvernement affirme néanmoins que ce montant sera « minoré ». On ne connait pas encore le montant de ce « forfait fixe », mais il sera bientôt « défini par arrêté ».
Une bonne nouvelle pour les soignants ?
Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, défend ce projet de loi depuis 2017. Selon lui, si le ticket modérateur était supprimé, cela permettrait d’offrir aux patients des soins remboursés à 100 % par l’Assurance-maladie et de remplacer 1.500 emplois administratifs par des postes de soignants.
Comme le révélait Les Echos en juin dernier, le directoire de l’AP-HP, qui réunit les représentants de la communauté médicale, les doyens des facultés de santé et les dirigeants du groupe, avait de nouveau demandé l’abolition totale du ticket modérateur en juin, lors du Ségur de la santé.