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Pourquoi mettre une pièce dans votre congélateur avant de partir : l’astuce qui peut éviter une intoxication

Publié par Killian Ravon le 08 Nov 2025 à 20:24

Du retour de vacances aux week-ends prolongés, une question revient toujours en cuisine : vos surgelés ont-ils réellement été maintenus à bonne température ? Une astuce ultra simple circule depuis quelque temps : placer une pièce de monnaie sur un petit bloc de glace déposé dans le congélateur.

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Gros plan d’un tiroir de congélateur ouvert, avec un verre glacé et une pièce d’un euro posée au-dessus de la glace.
Une pièce posée sur un glaçon : un marqueur visuel des variations de température pendant votre absence.

Derrière ce geste anodin se cache un véritable indicateur de sécurité alimentaire. Voici, pas à pas, ce qu’il faut comprendre — et comment l’utiliser intelligemment.

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Une astuce maison née d’un vrai problème : l’incertitude après une absence

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Le congélateur est un allié du quotidien : il ralentit la dégradation des aliments en maintenant une température de congélation stable. Dans la pratique, un foyer moderne y stocke de tout : plats cuisinés, légumes, viandes, desserts. Tant que le froid est constant, la chaîne du froid n’est pas rompue et les aliments restent sûrs. Mais en cas de panne de courant ou de défaillance mécanique, la température peut remonter, provoquer une décongélation partielle, puis redescendre sans laisser d’indices visibles. Au retour d’un voyage, tout peut paraître parfaitement gelé… alors qu’une recongélation s’est peut-être produite pendant votre absence.

C’est là que l’astuce de la pièce intervient. Elle répond à une inquiétude très concrète : comment savoir, d’un coup d’œil, si le froid a réellement été maintenu ? Un détail simple, discret, mais diablement révélateur.

Congélateurs coffres à couvercles vitrés alignés dans un supermarché, dédiés aux produits surgelés comme viandes et pizzas.
Congélateurs coffres typiques d’allée surgelés en grande distribution.
Crédit : Wolfmann / CC BY-SA.
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Comment mettre en place le test de la pièce, étape par étape

L’idée est d’une simplicité désarmante. Remplissez un petit verre (ou un gobelet) d’eau jusqu’à mi-hauteur et placez-le au congélateur jusqu’à ce que l’eau soit complètement solide. Une fois la glace formée, déposez une pièce de monnaie sur sa surface, plate et bien centrée. Replacez le contenant dans le congélateur et partez l’esprit tranquille. À votre retour, la position de la pièce vous donnera une lecture immédiate de ce qui s’est passé en votre absence, qu’il y ait eu coupure de courant ou non.

Ce « thermomètre passif » fonctionne parce que la pièce ne peut s’enfoncer que si la glace a fondu au moins en partie. Elle matérialise donc une fluctuation de température invisible à l’œil nu sur les paquets ou les casseroles gelées. Et parce que l’eau regèle en emprisonnant la pièce là où elle se trouve au moment du refroidissement, vous obtenez une trace fiable du cycle dégel–regel.

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Rangée de vitrines réfrigérées à portes vitrées, éclairées, dans une allée froide de supermarché.
Meubles froids vitrés en libre-service.
Crédit : Wolfmann / CC BY-SA.

Lire la position de la pièce : trois scénarios qui changent tout

À l’ouverture du congélateur, observez le contenant. Si la pièce est restée bien à plat, exactement en surface, tout indique que la température de congélation a été tenue du début à la fin. Vos aliments peuvent alors suivre leurs durées d’entreposage habituelles, sans précaution supplémentaire autre que celle de routine.

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Deuxième cas : la pièce a légèrement coulé, comme si elle s’était enfoncée d’un ou deux millimètres. Cela suggère un bref dégel, puis un regel rapide. Dans cette configuration, une prudence renforcée s’impose. Les légumes, fruits, pains ou produits peu sensibles peuvent rester acceptables, mais il convient d’examiner leur aspect et leur odeur, et de consommer en priorité. À l’inverse, les viandes et fruits de mer crus méritent une attention redoublée : si la texture a changé, si des cristaux anormaux ou un givre humide sont apparus, mieux vaut s’abstenir.

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Troisième cas : la pièce a quitté la surface et repose franchement au fond du récipient. C’est le signal le plus net d’une décongélation significative puis d’une recongélation. Dans ce scénario, les aliments à haut risque (protéines crues, produits laitiers, glaces, plats déjà cuits) ne doivent pas être consommés. C’est frustrant, mais cela vous évite la mauvaise surprise d’une intoxication alimentaire.

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Pourquoi la recongélation est problématique pour la sécurité

Lorsqu’un surgelé se réchauffe, même partiellement, des bactéries présentes à l’état dormant peuvent recommencer à se multiplier. Une recongélation fige de nouveau l’ensemble, mais n’efface ni les toxines éventuellement produites, ni les déséquilibres microbiologiques initiés pendant la phase tiède. C’est la raison pour laquelle certains aliments — viandes, fruits de mer, produits laitiers — sont particulièrement sensibles. L’astuce de la pièce n’ajoute aucun fait scientifique nouveau ; elle offre simplement une preuve visuelle qu’un épisode à risque a eu lieu, là où l’œil nu ne verrait qu’un bloc de glace « normal ».

Ce rappel est d’autant plus utile que la défaillance peut être passée inaperçue : une courte panne de courant au milieu de la nuit, un disjoncteur qui saute puis se réarme, ou encore un joint de porte mal fermé. Et parce qu’au retour de vacances on a tendance à remettre en route la routine sans vérifier chaque emballage, disposer d’un indicateur simple change réellement la donne.

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Tiroir de congélateur rempli de produits emballés et portions familiales destinés à la conservation longue.
Tiroir de congélateur chargé de denrées.
Crédit : Coffee Danube Still Life Photography / CC BY-SA.

Le cas particulier du houmous, des glaces et des plats préparés

Certains aliments emballés supportent mal les variations de température. Le texte source mentionne le houmous, produit frais qui n’est pas conçu pour subir des cycles décongélation–recongélation : texture qui vire, goût altéré, et surtout potentiels risques microbiologiques si la température a franchi des seuils critiques. Même logique pour les glaces (riches en eau et en produits laitiers) et pour les plats déjà cuisinés, plus fragiles que les ingrédients bruts. Vous rentrez chez vous, la pièce est au fond ? Ces catégories doivent être écartées sans hésiter.

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À l’inverse, des éléments moins sensibles (pain, légumes destinés à la cuisson, aromates) tolèrent parfois un léger incident à condition d’être rapidement consommés et correctement réchauffés. Là encore, la position de la pièce vous aide à situer la gravité de l’épisode : surface = RAS, enfoncement partiel = prudence, fond = on jette.

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Grande allée de supermarché dédiée aux surgelés, avec bacs et vitrines alignés et signalétique suspendue.
Une allée entière consacrée aux surgelés.
Crédit : CC0

Avant le départ : bien préparer le test et arrimer ses habitudes

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Installez l’astuce au moins la veille du départ pour que la glace soit parfaitement solide. Placez le gobelet dans une zone stable du congélateur, où il ne sera pas bousculé. Vérifiez que la pièce de monnaie est bien centrée : une position bancale pourrait fausser l’interprétation si le contenant est incliné. Enfin, n’oubliez pas de jeter un dernier coup d’œil aux portes : un congélateur trop chargé ou une poignée mal fermée suffisent à créer une fuite de froid pendant plusieurs heures.

Astuce bonus : sans surcharger l’appareil, rangez les aliments de façon claire, avec des dates visibles. En cas de doute au retour, vous saurez rapidement quoi prioriser ou écarter. Et si vous partez longtemps, prévoyez une inspection à votre retour avant de cuisiner « à l’aveugle ».

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À votre retour : décider sans stress, en restant factuel

Le test est concluant ? Replacez simplement la pièce sur un nouveau glaçon pour vos prochaines absences. Si la pièce s’est enfoncée, adoptez une stratégie graduée : on commence par vérifier les produits les plus sensibles, on évite les préparations crues ou peu cuites, on réchauffe correctement ce qui doit l’être. Surtout, on évite de « sentir » ou de « goûter pour voir » un aliment douteux : l’intoxication alimentaire ne se détecte pas au nez et les toxines ne sont pas toujours perceptibles.

Si la pièce est au fond, la décision est certes radicale mais rationnelle : on jette les catégories à risque, on nettoie les bacs si besoin, et on redémarre sur des bases sûres. Un geste de prévention qui évite des jours compliqués.

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Pourquoi cette méthode plaît autant : simple, visuelle et universelle

L’attrait de cette astuce tient à trois choses. D’abord, sa simplicité : tout le monde possède un gobelet et une pièce de monnaie. Ensuite, sa visibilité : pas besoin d’application ni de thermomètre connecté, un coup d’œil suffit. Enfin, son universalité : elle fonctionne que l’électricité ait été rétablie avant votre retour ou non, que l’incident soit récent ou qu’il ait duré une partie de la semaine. Comme souvent en cuisine, ce sont les idées les plus simples qui offrent les bénéfices les plus pratiques.

Et parce que l’on parle ici d’hygiène domestique, une routine facile à intégrer vaut mieux qu’une précaution sophistiquée qu’on oublie la moitié du temps. Cette astuce s’additionne aux bons réflexes : ne pas surcharger l’appareil, ne pas bloquer la ventilation, et garder les emballages lisibles. Mais saviez-vous que la seule observation de la pièce, à elle seule, suffit déjà à trancher le dilemme au retour de vacances ?

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Long comptoir réfrigéré vu de face dans une enseigne Rema 1000, présentant des produits frais et surgelés.
Comptoir froid en libre-service.
Crédit : Wikimedia Commons

En résumé : une pièce, un gobelet, et une vraie décision éclairée

L’« astuce de la pièce » n’est ni une mode ni un gadget. C’est un marqueur de température ultra basique qui vous aide à protéger votre foyer d’une intoxication alimentaire évitable. Avant de partir, on gèle un demi-verre d’eau, on pose la pièce dessus, on range le tout au congélateur. Au retour, la lecture est immédiate : pièce en surface, tout va bien ; pièce légèrement enfoncée, vigilance ; pièce au fond, on jette les aliments sensibles. Une décision simple, argumentée, et qui vous évite d’improviser devant un tiroir de surgelés.

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Si vous ne deviez retenir qu’un seul détail : la position de la pièce raconte toute l’histoire de votre congélateur pendant votre absence — même si, à l’ouverture, tout paraît gelé comme si rien ne s’était passé.

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