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Airbags défectueux : 1,7 million de voitures interdites de circuler, êtes-vous concerné ?

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Des millions de conducteurs roulent aujourd’hui sans savoir qu’ils sont peut-être en danger. En France, les autorités ont lancé une alerte d’ampleur nationale sur un défaut grave d’airbags. Ces équipements de sécurité, censés vous protéger en cas d’accident, peuvent au contraire blesser ou tuer. Résultat : 2,5 millions de véhicules font l’objet d’un rappel, et 1,7 million sont désormais formellement interdits de circuler.

Ce scandale touche des marques très répandues. Des Citroën, des Toyota, des BMW, mais aussi des véhicules vendus d’occasion, parfois récents. Si vous conduisez une voiture immatriculée entre la fin des années 1990 et 2019, vous êtes peut-être concerné. Et si c’est le cas, vous ne pouvez plus prendre le volant.

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Un défaut grave qui menace votre sécurité

Tout part d’un composant utilisé dans certains airbags fabriqués par l’équipementier japonais Takata. Ce composant chimique, un propulseur à base de nitrate d’ammonium, peut devenir instable avec le temps, la chaleur ou l’humidité. En cas de choc, au lieu de se gonfler normalement, l’airbag peut exploser de manière violente.

Le problème, c’est que cette explosion ne ressemble pas à un simple dysfonctionnement. Elle projette des morceaux métalliques dans l’habitacle, comme des éclats. Ces fragments peuvent causer des blessures graves au visage, au thorax ou au cou. Dans plusieurs cas, ils ont provoqué la mort du conducteur ou d’un passager.

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Le plus récent drame a eu lieu en juin, à Reims. Une femme de 36 ans a été tuée sur le coup après que l’airbag de sa voiture a explosé et projeté un fragment dans son corps. En France, ce type d’accident a déjà causé 18 décès. Et ce chiffre pourrait encore augmenter si rien n’est fait.

Une mesure inédite pour protéger les automobilistes

Face à l’ampleur du risque, le gouvernement a décidé de prendre une mesure exceptionnelle. Pour la première fois, la circulation de certains véhicules est interdite tant que l’airbag n’a pas été remplacé. Cette décision concerne 1,7 million de voitures. Et elle n’est pas limitée à une région : tout le territoire est concerné, y compris la métropole.

Le rappel vise au total 2,5 millions de véhicules. La différence entre les deux chiffres s’explique par le niveau de risque. Certaines voitures doivent simplement passer en atelier pour remplacer l’airbag. D’autres, jugées trop dangereuses, doivent être arrêtées immédiatement, sans attendre le prochain contrôle technique.

Le ministère des Transports a précisé que le climat jouait un rôle important. Les véhicules situés dans des zones chaudes ou humides, comme les Antilles, La Réunion, la Guyane ou la Corse, sont particulièrement surveillés. Mais la métropole n’est pas épargnée. Des modèles très répandus, produits avant 2012, sont aussi concernés.

Des marques connues et des modèles très répandus

De nombreux conducteurs pensent que leur voiture n’est pas concernée, parce qu’elle semble récente ou en bon état. Pourtant, ce défaut touche des marques grand public et des modèles très courants. C’est le cas notamment des Citroën C3 et DS3 fabriquées entre 2009 et 2019. Rien que chez Stellantis (Citroën, Peugeot), plus de 600 000 véhicules sont rappelés en France.

Le problème concerne aussi des véhicules de marques comme Toyota, Honda, Nissan, Ford, BMW, Volkswagen, Audi, Mercedes, Opel, Fiat, Mazda, Seat, Skoda, et bien d’autres. Tous ces constructeurs ont utilisé à un moment ou un autre des airbags Takata dans leurs véhicules. Et certains lots ont été livrés en France.

Il ne s’agit pas uniquement de modèles anciens. Certains véhicules produits jusqu’en 2019 peuvent être concernés. D’autant plus que les voitures achetées d’occasion ou importées peuvent avoir échappé à la procédure de rappel. Ce n’est donc pas une question d’âge, mais de numéro de série.

Comment savoir si votre voiture est concernée

La seule façon de le savoir, c’est de vérifier le numéro VIN de votre véhicule. Il s’agit d’un code unique à 17 caractères, visible sur votre carte grise ou en bas du pare-brise côté conducteur. En le saisissant sur le site officiel de votre constructeur, ou via le portail du gouvernement, vous obtenez une réponse immédiate.

Trois cas de figure sont possibles. Si votre voiture n’est pas concernée, vous pouvez continuer à rouler. Si elle est concernée par un rappel simple, vous devez prendre rendez-vous rapidement avec un garage agréé. Si elle est sous le dispositif « Stop Drive », vous devez l’immobiliser immédiatement. Vous ne pouvez plus l’utiliser tant que l’airbag n’a pas été changé.

Certains constructeurs proposent un véhicule de prêt le temps de la réparation. Le remplacement de l’airbag est entièrement pris en charge. Le plus tôt vous agissez, le plus rapidement vous pourrez reprendre la route en toute sécurité.

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Que risquez-vous si vous roulez malgré l’interdiction ?

Rouler avec une voiture interdite est risqué à plusieurs niveaux. En cas de contrôle, vous encourez une amende et une immobilisation immédiate du véhicule. Mais le plus grave, c’est qu’en cas d’accident, votre assurance peut refuser de vous indemniser. Et surtout, vous mettez votre vie, et celle de vos passagers, en danger.

Ce n’est pas un rappel de routine. Le danger est réel, immédiat, et potentiellement mortel. Il ne s’agit pas de peur exagérée, mais de faits confirmés. Le cas de la conductrice de Reims le prouve. Et d’autres drames ont déjà eu lieu ailleurs dans le monde.

Un conseil : prenez le temps de vérifier si votre voiture est concernée. Il suffit de quelques minutes avec votre carte grise et le site de votre constructeur pour en avoir le cœur net. Si vous êtes touché, arrêtez immédiatement d’utiliser votre véhicule et contactez un garage pour remplacer l’airbag. C’est gratuit, rapide et vital. Mieux vaut agir maintenant que le regretter plus tard.