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Fini le triangle de signalisation : cette balise deviendra obligatoire plus tôt que prévu

Publié par Killian Ravon le 10 Déc 2025 à 6:12

Dès le début de l’année 2026, les règles vont évoluer sur les routes espagnoles. Un équipement obligatoire va remplacer un accessoire bien connu des conducteurs. Avec l’ambition de mieux protéger les automobilistes en cas de panne ou d’accident.

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Voiture sombre arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence au crépuscule, balise V16 orange sur le toit et phares au loin
En Espagne, la balise V16 s’impose progressivement comme le nouvel accessoire incontournable en cas de panne.

Une mesure forte, qui interroge forcément les nombreux automobilistes français habitués à traverser les Pyrénées pour les vacances. Ou pour le travail, sans que tout soit encore très clair pour eux.

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Triangle de présignalisation rouge installé au ras de la chaussée sur une route de campagne, pour signaler un véhicule en panne hors champ
« Le triangle rouge reste le réflexe de base pour signaler une panne… sauf en Espagne dès 2026 ». Crédit : Pixabay / stux.
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Un changement majeur annoncé pour les routes espagnoles

À partir du 1er janvier 2026, l’Espagne va modifier en profondeur sa réglementation en matière de Sécurité routière. Le pays a décidé de tourner la page d’un symbole que tous les conducteurs connaissent depuis des années. Le fameux triangle de signalisation rouge. Que l’on installe quelques dizaines de mètres derrière son véhicule en cas d’immobilisation.

Jusqu’ici, la règle était la même qu’en France. En cas de panne ou d’accident, il fallait enfiler le gilet réfléchissant, sortir du véhicule. Et placer le triangle sur la chaussée pour avertir les autres usagers. Ce geste, présenté comme un réflexe de sécurité, est pourtant loin d’être sans risque. Surtout lorsqu’il faut marcher sur la bande d’arrêt d’urgence ou le bord de la route. Parfois de nuit ou par mauvais temps.

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Les autorités espagnoles ont donc choisi une autre voie. La Direction Générale du Trafic, l’équivalent local de nos services de sécurité routière. A acté la fin programmée du triangle au profit d’un dispositif plus moderne, plus visible. Et surtout plus simple à utiliser.

Ce changement n’est pas anodin, car l’Espagne est l’une des destinations préférées des vacanciers français. Des millions de conducteurs traversent chaque année la frontière. Sans toujours connaître les spécificités du Code de la route local. C’est précisément pour eux que cette nouvelle règle suscite autant de questions… et quelques inquiétudes.

Triangle de sécurité orange installé sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute, avec plusieurs poids lourds visibles à l’horizon
« Sur autoroute, poser un triangle implique toujours de s’exposer au flux de circulation ». Crédit : Pixabay / Rico Löb.
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Du triangle rouge à un dispositif lumineux connecté

Concrètement, le triangle rouge va laisser sa place à une balise lumineuse que l’on pose directement sur le toit de la voiture. Cette petite lampe, souvent présentée comme un mini gyrophare. Se fixe simplement en ouvrant sa vitre et en la déposant à l’extérieur. Sans avoir besoin de sortir complètement du véhicule.

Cette balise, baptisée balise V-16, émet une lumière jaune visible à très grande distance. Jusqu’à un kilomètre selon les indications données. Elle a été pensée pour rester parfaitement repérable, y compris de nuit ou dans le brouillard. Là où un triangle posé au sol peut parfois être difficile à distinguer.

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Son fonctionnement est simple. En cas d’immobilisation forcée, le conducteur active la lampe, la pose sur le toit. Et le véhicule devient immédiatement plus visible pour les autres usagers. Fini donc le trajet à pied le long de la chaussée pour installer un panneau de signalisation, avec tout ce que cela implique comme prise de risque.

Autre particularité, cette balise ne se contente pas de clignoter. Certains modèles peuvent, grâce à une carte SIM intégrée, transmettre automatiquement la position du véhicule aux secours. Un atout supplémentaire lorsque l’on se retrouve coincé sur une voie rapide ou un axe isolé, où il n’est pas toujours évident de décrire précisément l’endroit où l’on se trouve.

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Conducteur marchant sur le bas-côté dans le brouillard vers sa voiture en panne, avec un triangle de présignalisation déjà déployé sur la route
« Sortir du véhicule et marcher sur la chaussée reste l’un des moments les plus dangereux ». Crédit : Pixabay / Joenomias.
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Un outil pensé pour limiter les dangers après une panne

Si les autorités espagnoles ont décidé de généraliser cette balise, ce n’est pas un hasard. Marcher sur la chaussée après un incident reste l’un des moments les plus critiques pour un automobiliste, surtout lors d’une panne sur l’autoroute ou à proximité d’un trafic dense. Un léger manque d’attention de la part d’un autre conducteur peut alors suffire pour provoquer un drame.

Avec la balise V-16, l’idée est justement de garder le conducteur à l’abri, à l’intérieur de l’habitacle, tout en assurant un signalement efficace du véhicule en difficulté. Plus besoin de parcourir plusieurs dizaines de mètres dans le bruit, le vent et parfois la nuit, simplement pour poser un triangle au sol.

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La taille réduite de l’appareil joue aussi en sa faveur. La balise tient sans difficulté dans la boîte à gants ou dans un rangement de portière, ce qui permet de l’avoir toujours sous la main. Mais saviez-vous que ce petit objet discret peut, dans certains cas, envoyer automatiquement la localisation du véhicule aux services compétents ? C’est justement cet aspect connecté qui en fait un outil présenté comme moderne et adapté aux réalités actuelles du trafic.

En plus de la visibilité accrue, cette transmission de position permet de réduire le temps d’intervention des secours, un point crucial lorsque le véhicule est immobilisé sur une zone dangereuse ou mal protégée. C’est tout l’esprit de ce dispositif : limiter au maximum l’exposition des occupants et accélérer la prise en charge.

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Prix du dispositif et sanctions prévues par la DGT

Reste évidemment une question très concrète : combien coûte cette balise V-16 et que risque un conducteur qui ne l’aurait pas dans son véhicule une fois la nouvelle règle entrée en vigueur ?

Selon les indications données, cette balise connectée se trouve généralement entre 30 et 60 euros, un budget non négligeable mais qui reste dans la fourchette de ce que certains conducteurs acceptent déjà de dépenser pour d’autres accessoires de sécurité. Beaucoup d’automobilistes espagnols se seraient d’ailleurs déjà équipés, précisément pour éviter les mauvaises surprises.

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Car la Direction générale du Trafic (DGT) ne prévoit pas de faire dans la demi-mesure. Tout conducteur espagnol qui ne disposera pas de cette balise V-16 dans son véhicule à partir du 1er janvier 2026 s’expose à une amende salée. Le montant annoncé est de 80 euros, avec une possible montée jusqu’à 200 euros selon les situations.

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Un autre point, moins connu, mérite d’être souligné : il ne suffira pas d’acheter n’importe quel gyrophare orange. Les balises devront être homologuées. En cas d’utilisation ou même de simple possession d’un modèle non conforme, la sanction promise est la même que pour l’absence pure et simple du dispositif. Là encore, le message des autorités est clair : le V-16 doit répondre à un cahier des charges précis pour être reconnu.

Utilitaire gris immobilisé sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute à plusieurs voies, sous un grand panneau de signalisation indiquant une sortie à venir
« Une panne sur autoroute nécessite une signalisation claire et une grande prudence ». Crédit : Pixabay / Ben_Kerckx.
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Qu’en est-il des touristes et des frontaliers ?

Cette nouvelle réglementation ne concerne évidemment pas seulement les résidents espagnols. L’Espagne accueille chaque année de nombreux conducteurs de passage, qu’il s’agisse de vacanciers en quête de soleil, de travailleurs frontaliers venus de France ou du Portugal, ou encore de personnes qui ne font que traverser le pays sur la route des vacances.

Très vite, une question s’est donc imposée : les voitures étrangères devront-elles elles aussi embarquer une balise V-16 pour circuler en Espagne à partir de 2026 ? Une rumeur persistante a commencé à circuler, affirmant que tous les véhicules, qu’ils soient immatriculés en Espagne ou ailleurs, seraient soumis à la même obligation.

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Dans cette version des choses, un Français qui partirait en Espagne sans cet appareil risquerait une contravention dès son arrivée de l’autre côté de la frontière, même s’il respecte parfaitement le Code de la route de son pays. L’idée a de quoi inquiéter, surtout quand on sait que le coût total d’un voyage peut déjà être alourdi par les péages, le carburant ou les éventuelles vignettes environnementales.

De nombreux conducteurs se sont donc demandé s’il fallait anticiper et investir dans une balise V-16 avant l’été 2026, de peur d’être verbalisés en cas de contrôle. Certains ont même pu penser qu’il deviendrait impossible de circuler en Espagne sans ce dispositif, quelle que soit la plaque d’immatriculation.

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La réponse officielle pour les automobilistes français

Face à ces interrogations, les autorités espagnoles ont dû clarifier leur position. La DGT a finalement démenti l’idée selon laquelle les voitures immatriculées à l’étranger seraient soumises à la même obligation que les véhicules espagnols. Pour justifier cette position, l’organisme s’appuie sur la Convention de Vienne, qui encadre notamment la circulation internationale des véhicules.

Cette convention prévoit qu’un véhicule immatriculé dans un autre pays peut circuler à l’étranger en respectant les règles d’équipement de son État d’origine, dès lors qu’il est en situation de circulation internationale. Autrement dit, l’Espagne ne peut pas exiger d’un véhicule français qu’il soit équipé exactement comme un véhicule espagnol sur le plan du matériel de signalisation, tant que ce véhicule reste conforme à la réglementation de son propre pays.

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Concrètement, cela signifie que les automobilistes français qui se rendront en Espagne à partir de 2026 ne seront pas obligés de posséder une balise V-16 dans leur voiture, du moment que leur véhicule est immatriculé en France. La rumeur d’une obligation généralisée pour tous les conducteurs, espagnols comme étrangers, ne correspond donc pas à la position officielle de la DGT.

Attention toutefois : cela ne veut pas dire que les conducteurs français pourront se passer de tout dispositif de signalisation. Si le triangle rouge disparaît progressivement pour les automobilistes espagnols, il reste un élément imposé en France. Les Français qui roulent en Espagne devront donc continuer à l’utiliser en cas d’immobilisation de leur véhicule, comme ils le feraient sur le territoire français, sous peine de risquer une sanction comparable.

Gros plan sur un triangle de présignalisation rouge posé à même le sol, entre un chemin clair et une bordure d’herbe verte bien contrastée
« Le triangle de présignalisation reste l’icône historique des pannes sur le bord des routes ». Crédit : Santeri Viinamäki / Wikimedia Commons (CC BY-SA 4.0).
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Que retenir ?

En résumé, à partir du 1er janvier 2026, les conducteurs espagnols devront impérativement disposer d’une balise V-16 homologuée dans leur voiture, sous peine d’amende, tandis que les véhicules étrangers de passage resteront soumis aux règles de leur propre pays.

Pour un automobiliste français, l’enjeu ne sera donc pas d’acheter à tout prix une balise connectée, mais plutôt de vérifier que son triangle et son gilet de sécurité sont bien dans le coffre avant de franchir les Pyrénées.

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1 commentaire

  • R
    Rouleur
    28/11/2025 à 18:56
    Cela va a l'encontre de ce qui était demandé auparavant : sortir du véhicule et se mettre a l'abri. Quand on voit la quantité de véhicules d'intervention percutés alors que leur signalisation est bien meilleure que cette balise V16. Pour moi c'est tout faux. Plus une histoire d'argent que de sécurité.

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