« Des collègues sautaient à pieds joints sur les jambes des morts » : un ancien croque-mort dénonce son ex-employeur !
Il y a quatre ans, Jonathan, ancien croque-mort de 41 ans, dénonçait les agissements de son ex-employeur et de ses collègues. Employé dans des pompes funèbres, il n’a pas supporté les conditions de travail abominables imposées. Poursuivi en diffamation, l’homme n’en démord pas. Il donne d’ailleurs des détails scandaleux du traitement réservé aux corps des défunts.
Ancien croque-mort, il dénonce le traitement réservé aux corps
Après la perte tragique d’un proche, il faut évidemment s’occuper de son enterrement. Une période douloureuse durant laquelle vous devez choisir le cercueil, la tombe et les habits du défunt. Mais surtout, il faut choisir une entreprise de pompes funèbres de confiance. En Gironde, un ancien croque-mort a décidé de dénoncer les traitements réservés aux corps des défunts. Il y a quatre ans, Jonathan prend la parole.
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« On m’a demandé de briser les os des défunts » afin qu’ils « entrent dans un cercueil trop petit » indique-t-il. En 2018 pourtant, quand il répond à l’annonce du poste, il est attiré par les qualités requises : « Sérieux, empathie et dignité » . Mais dans les faits, ce n’est pas du tout ça. L’entreprise de pompes funèbres, Funecap, qui accompagne chaque année des dizaines de milliers de familles endeuillées, maltraiterait les corps. Le croque-mort ne peut le supporter.
« J’ai vu de mes propres yeux mon collègue frapper sur le capot du cercueil avec une masse car le front du défunt empêchait la fermeture » indique l’ancien croque-mort devant la justice. Car si une enquête a été ouverte, l’entreprise poursuit actuellement l’homme pour diffamation. Mais ce dernier persiste, et ne revient pas sur ses propos.
« Je ne mens pas »
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Le 10 juillet 2025, l’ancien croque-mort se retrouve face à la justice. Il doit répondre aux accusations de Funecap, son ancien employeur. « Je ne voulais pas faire de buzz. J’explique comment marche la société de pompes funèbres pour laquelle je travaillais » indique l’homme. Il répète notamment plusieurs fois : « Je ne mens pas » .
Et s’il se souvient de certains collègues « formidables » , il n’arrive pas à s’enlever de la tête les mauvais traitements infligés aux défunts. « J’ai assisté à des collègues qui sautaient à pieds joints directement sur les jambes des morts« afin qu’ils rentrent « dans le cercueil » . Et selon lui, ce procès en diffamation ne sert qu’à intimider ceux qui oseraient parler.
« C’est pour me donner une leçon, ou pour donner une leçon à ceux qui voudraient parler dans le futur. Je n’ai pas de haine contre Funecap » indique l’ancien croque-mort devant la justice. De son côté, l’entreprise dénonce des accusations « infondées et sans preuve ». Elle estime que ce préjudice porte atteinte à sa réputation et à la confiance des familles.
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