« Combien il va me rester ? » : Un octogénaire menacé d’expulsion en raison de l’extension d’un port
Au micro de France 3 Occitanie, le maire de Sainte-Marie-la-Mer assure qu’il fera tout son possible pour soutenir José dans cette épreuve.
Un retraité sous le coup d’un arrêté de cessibilité
Touchés par la situation de l’octogénaire, les riverains se mobilisent. Il faut dire que l’histoire de cet habitant de Sainte-Marie-la-Mer bouleverse. Contacté par France 3 Occitanie, l’homme décrit un quotidien paisible en bord de mer. « Je suis bien là, c’est calme », commente-t-il en faisant le tour du propriétaire, une coquette bicoque de 60 m².
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Or, son quotidien pourrait être complètement chamboulé. Il y a peu, José reçoit un arrêté de « cessibilité ». Dans le cadre d’un agrandissement du port de la commune, situé à proximité, l’État informe les riverains d’une possible expropriation. Une nouvelle qui laisse l’octogénaire, seul habitant à résider annuellement dans le secteur, totalement démuni.
En effet, sa retraite de 1 000 euros ne lui permettra pas de se loger, payer ses charges et se nourrir. Une situation qui l’angoisse fortement : « S’il faut que je paie un loyer, les charges, combien il va me rester… C’est ça qui m’inquiète un peu », explique-t-il au micro de France 3 Occitanie.
Quelles solutions pour José ?
Par chance, il peut compter sur le soutien d’un voisin et membre du Collectif renouveau. Candidat aux prochaines élections municipales, il se fait un devoir de défendre le cas de José. « Je trouve qu’il n’est pas normal d’exproprier une personne âgée de cette façon, sans l’informer clairement, ni l’accompagner humainement… C’est une question de dignité », s’agace-t-il.
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Toutefois, un obstacle de taille vient enterrer les espoirs naissants du retraité. Sa construction serait désormais jugée illégale, d’autant qu’elle n’est pas accordée aux réseaux. Un type de terrain indemnisable depuis 2024, mais pas la construction. D’ailleurs, il ne tirera pas grand-chose de cette indemnité estimée entre deux et six euros le mètre carré. Déclarée non constructible, il servira de zone de compensation environnementale.
Le remue-ménage n’a pas tardé à alerter l’actuel maire de la ville qui s’est saisi du dossier de José. Face aux médias, il assure vouloir « lui accorder du temps ». Il précise que l’expropriation s’effectuera en phase trois du projet, ce qui laisse à l’octogénaire « cinq à sept ans » devant lui. Après quoi il sera logé dans « un logement social sur Sainte-Marie-la-Mer dès que cela sera possible ». Une perspective qui calme les angoisses de José, même si elle ne remplacera pas les souvenirs.
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