« Il n’est pas question que vous vous déshabilliez monsieur » : Cédric Jubillar recadré durant son procès
Tous les moyens sont bons pour prouver son innocence, alors Cédric Jubillar n’hésite pas à flirter avec les limites de la morale.
Deux plaies identifiées sur le corps de Cédric Jubillar
Il n’a pas froid aux yeux. Un trait de caractère qui ne surprend (presque) plus l’auditoire… puisqu’il faut dire que Cédric Jubillar a réponse à tout. Face aux témoignages accablants d’anciennes connaissances et compagnes, il ne change pas sa défense d’un poil, n’ayant que faire de remettre en question leur honnêteté. Décidé à convaincre la Cour de son innocence, le peintre plaquiste se laisse aller aux contradictions et théories farfelues, avec le soutien inconditionnel de ses avocats. Un choix discutable, mais assumé.
Lancé dans la dernière ligne droite, le procès Jubillar gagne en intensité. Et, tandis que le verdict approche à grands pas, les questions se multiplient. Cédric Jubillar a-t-il tué son épouse Delphine ? Si oui, comment s’y est-il pris ? Passera-t-il aux aveux avant la fin du procès ?
En attendant, le prévenu persiste et signe : il n’a fait aucun mal à sa femme. Une assurance extrême qu’un détail remet en question. Dans les heures qui suivent la disparition de la jeune infirmière, l’époux est ausculté par un médecin. Un examen au cours duquel l’expert identifie 2 plaies, dont l’une serait une « vieille cicatrice » d’après Cédric Jubillar.
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« Je ne vais pas le laisser se déshabiller ici »
Or la présidente note une nouvelle incohérence. Comment pourrait-il s’agir d’une cicatrice si l’expert évoque une plaie ? « En principe, les médecins légistes, quand ils notent qu’il s’agit d’une cicatrice, ils indiquent qu’il s’agit d’une cicatrice », souligne-t-elle.
Il n’en fallait pas plus pour que les avocats de la défense prennent la mouche, et proposent que leur client se déshabille afin d’étayer son propos. Contre toute attente, l’accusé s’exécute, sous les regards ahuris de l’auditoire et de la Cour. Son pull enlevé, il entreprend de déboutonner sa chemise… quand la présidente l’arrête net.
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« Non non non, il n’est pas questions que vous vous déshabilliez Monsieur Jubillar. Si vous voulez fournir une photographie, libre à vous », le recadre-t-elle. « Mais je ne vais pas le laisser se déshabiller ici ». Le débat se poursuit malgré tout et la question des plaies reste centrale.
« Parce que c’est comme ça »
Invité à s’exprimer, l’avocat des parties civiles, Me Nakkache, indique que le rapport mentionnait « une lésion épidermique, une lésion qui n’affecte que la couche la plus externe de la peau ». De fait, il se questionne : « Comment peut-on avoir une cicatrice quand on a une blessure qui ne touche pas la profondeur de la peau ? ».
Imperturbable, Cédric Jubillar répond : « Parce que c’est comme ça qu’elle est faite ma cicatrice ». Rappelant que Delphine Aussaguel (épouse Jubillar) portait des boucles d’oreilles le soir de sa disparition, l’avocat laisse entendre qu’elles pourraient être à l’origine des plaies. Notamment si le mis en cause a effectué une clé de bras sur sa présumée victime.
Cédric Jubillar a répété plusieurs fois où se trouvait le corps de sa femme Delphine : son ex a fait des recherches sur la ferme qu'il a décrite https://t.co/u4VUV5C2G0
— Voici (@voici) October 9, 2025