Meurtre de Lola : « Des traits psychopathiques à un niveau élevé », le profil de Dahbia Benkired révélé par un psychologue
Dahbia Benkired, principale accusée dans le meurtre de la jeune Lola, 12 ans, a avoué avoir tué la jeune fille. Un psychologue dresse son profil psychologique tandis que la jeune femme de 27 ans est jugée devant la cour pour son acte criminel.
Meurtre de Lola : Dahbia Benkired, jugée pour avoir tué la jeune fille
Cette affaire a chamboulé la France. En octobre 2022, le corps sans vie de Lola, 12 ans, est retrouvé dans une malle proche d’un immeuble dans le 19e arrondissement de Paris. Très rapidement, une suspecte de 24 ans est arrêtée. Il s’agit de Dahbia Benkired, une SDF sous le coup d’une OQTF.
Dahbia Benkired était hébergée chez sa sœur, une sœur qui habitait dans la même résidence que les parents de Lola. Principale suspecte dans ce dossier, elle a finalement été enfermée avant son procès, ouvert ce 17 octobre 2025.
Le médecin légiste prend la parole à la barre
Lors des différentes audiences de son procès, l’accusée s’est exprimée et elle a débuté en demandant « pardon » à la famille de la jeune Lola. Puis, plusieurs éléments de preuve ont été présentés à la cour. Notamment, le témoignage de la médecin légiste qui a examiné le corps de Lola.
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D’après la médecin légiste, avant le meurtre de Lola, l’accusée aurait torturé et abusé de la jeune fille. Le viol a été nié par Dahbia Benkired. Cependant, selon les experts, cet abus serait confirmé. Et, récemment, l’accusée a également avoué avoir pris de la drogue avant le meurtre de l’adolescente.
Un expert psychologue dresse le profil de Dahbia Benkired
Désormais, c’est au tour d’un expert psychologue de prendre la parole. L’expert a rencontré l’accusée à plusieurs reprises entre novembre 2022 et février 2023. Ce mercredi 22 octobre 2025, l’expert a alors présenté ses observations devant la cour.
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Selon l’expert, l’accusée présenterait « une attitude défensive et réservée » durant leurs premiers entretiens. Puis, l’accusée aurait eu des « propos bizarres liés à la sorcellerie », en lien avec « des croyances familiales ». Elle aurait aussi montré « une certaine froideur affective et émotionnelle ».
Pour le psychologue, il y aurait des « traits psychopathiques à un niveau élevé » chez Dahbia Benkired, qui aurait aussi de potentiels « troubles de la personnalité ». « La psychopathie est un terme souvent usité de façon erronée par la population générale », ajoute l’expert.
Un père violent, mais pas un état délirant au moment du meurtre
« Il y a deux facteurs principaux : des troubles de la personnalité narcissique et la personnalité antisociale », assure le psychologue. Il a aussi relevé « développement psychoaffectif empreint de carences » en raison du comportement violent de son père.
Durant son enfance en Algérie, l’accusée aurait subi des violences sexuelles, d’après ses dires. Néanmoins, malgré un état psychologique préoccupant, le psychologue pense qu’elle n’était pas dans « un état délirant » au moment du meurtre.