Orléans : la ville sous le choc après la découverte d’autocollants anti-musulmans
La ville d’Orléans fait face à une triste découverte. Il y a quelques jours, des autocollants anti-musulmans ont été découverts dispersé un peu partout en ville.
Une enquête est en cours et les caméras de vidéosurveillance vont être épiées pour tenter de démasquer les coupables selon les informations dévoilées par Le Parisien ce vendredi 16 mai 2025.
Orléans sous le choc
À Orléans, des autocollants à caractère islamophobe ont été découverts en début de semaine, notamment dans le centre-ville et sur le campus universitaire.
Ces messages, jugés particulièrement violents, affichaient des interdictions ciblant clairement les personnes musulmanes : « Pas de prière de rue », « Voile interdit » ou encore « Sacrifice interdit ».
Un habitant, qui préfère garder l’anonymat par crainte de représailles, a été l’un des premiers à constater leur présence.
À lire aussi
« C’est la première fois que je vois quelque chose d’aussi frontalement raciste dans nos rues. On a l’impression de revenir à des époques qu’on pensait révolues », confie-t-il.
D’autres habitants se disent choqués par cette situation, comme Anne, 80 ans, qui évoque une ambiance de plus en plus inquiétante et une montée de l’intolérance qui fait écho à des heures sombres de l’Histoire.
La présence de croix celtiques et de symboles évoquant l’extrême droite alimente encore davantage l’inquiétude locale.
À lire aussi
Une enquête a été ouverte
Face à ces agissements, les autorités ont réagi rapidement. Une enquête a été ouverte pour incitation à la haine religieuse, et la police judiciaire d’Orléans est désormais chargée des investigations.
La préfecture du Loiret a exprimé sa ferme condamnation via un message publié sur les réseaux sociaux, tandis que l’université d’Orléans a aussitôt fait retirer les autocollants découverts sur son site, en annonçant qu’elle engagerait des poursuites disciplinaires si l’un de ses membres était impliqué.
Par ailleurs, certains autocollants renvoyaient à un site aujourd’hui inaccessible, supposément lié à une boutique vendant des produits d’ultradroite.
Plusieurs figures politiques locales ont également dénoncé ces actes, y voyant le résultat d’un climat de haine alimenté par certains discours publics.
La mairie, de son côté, prévoit désormais de faire constater chaque collage par huissier afin de pouvoir déposer plainte contre X systématiquement.