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Plus de quarante plaintes déposées pour des piqûres de GHB en boîte de nuit : que se passe-t-il ?

Publié par Lou Tabarin le 22 Avr 2022 à 12:56
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Depuis le début du mois d’avril, plus de quarante personnes ont déposé plainte après avoir été piquées par des seringues de GHB en boîte de nuit. La plupart des faits se sont déroulés lors du week-end de Pâques. Grenoble et Béziers sont particulièrement touchées par le phénomène.

Piqure

Ces dernières semaines, les témoignages de victimes de piqûres sauvages se multiplient. Toutes affirment avoir ressenti une vive douleur à l’endroit piqué, puis ne se souviennent de rien. Aucun cas d’agression sexuelle n’est à déplorer, mais les autorités cherchent à comprendre ce qui se passe dans les boîtes de nuit françaises.

Neuf personnes droguées à Grenoble lors du week-end de Pâques

Entre le 15 et le 17 mars, plusieurs cas ont été recensés à Grenoble. Trois endroits de la ville sont concernés : les boîtes de nuit La Marquee et Lamartine, mais aussi le palais des sports où avait lieu le concert du rappeur Ninho.

Les victimes sont âgées de 17 à 22 ans. Le plus jeune d’entre eux s’est fait voler son téléphone, sa montre et sa carte bancaire pendant son malaise. « Aucune n’a été victime de viol ou d’agression sexuelle » , rapporte Eric Vaillant, procureur de Grenoble.

Le parquet a ouvert une enquête pour administration de substances nuisibles. Zoé, une jeune fille de 20 ans, s’est fait piquée à la jambe droite le 14 avril dernier. Elle témoigne aux journalistes de RMC : « vers 1h du matin je me suis sentie mal, j’ai vu tout noir d’un coup […] j’ai essayé de sortir pour prendre l’air et je suis tombée. Je n’avais plus aucune force » .

Un phénomène de plus en plus courant en France

D’après France TV Info, une quarantaine de plaintes ont été déposées depuis le début du mois d’avril dans plusieurs villes de France. En dehors de Grenoble, Béziers et Nantes sont également concernées par ce fléau.

Dimanche 17 avril, une dizaine de personnes ont été piquées à Béziers. Les faits se sont produits à l’Usine à Gaz et au Punky. « Je ne sentais plus mes jambes, j’étais paralysé. J’avais de grosses bouffées de chaleur. C’est arrivé subitement après avoir été piqué » , confie l’une des victimes à France Bleu.

Sur les réseaux sociaux, les internautes racontent leur calvaire et mettent en garde les habitués du monde de la nuit. Une jeune fille de Besançon raconte sur Twitter : « je me suis fait droguée à la seringue hier [le 17 mars] en boîte de nuit, je ne me rappelle pas de ma soirée » .

La chaîne YouTube Investigations et Enquêtes a réalisé un reportage sur le GBL, une dérive du GHB. Cette drogue, communément appelée « drogue du violeur » , fait des ravages. Indétectable dans un verre, c’est un sédatif qui provoque des maux de tête et un sentiment d’ivresse. Beaucoup d’hommes l’utilisent pour agresser sexuellement les femmes dans les boîtes de nuit.