Une retraitée de 99 ans a dû patienter pendant 64 heures sur un brancard avant que l’hôpital ne s’occupe d’elle !
L’hôpital a pour mission première de prendre en charge les patients qui s’y présentent. Toutefois, des réalités logistiques empêchent trop souvent le personnel de soigner les malades dans des conditions adaptées. Cette retraitée de 99 ans en a fait l’amère expérience. Sa famille dénonce, sans pour autant incriminer le personnel soignant qui ont fait de leur mieux pour les aider.
Une retraitée aux urgences de Rouen
Le vendredi 17 octobre, cette retraitée s’apprête à vivre une aventure dont elle se serait bien passée. Sa petite-fille, Aline Percher, raconte : « Ma grand-mère vit chez mes parents. Le vendredi soir, elle avait du mal à respirer. Mes parents ont donc appelé le Samu vers 20h40 pour qu’elle soit admise aux Urgences ».
Arrivé à ce stade de l’histoire, tout se passe parfaitement normalement. La jeune femme continue son récit en disant : « Là, elle a été installée dans un box, une sorte de petite pièce prévue pour accueillir deux brancards séparés par un rideau et dont les murs sont équipés de prise à oxygène, d’aspirateur, il y a un petit lavabo mais pas de toilettes ».
Puis, des médecins examinent la gentille retraitée. Vers minuit, le diagnostic tombe et il a de quoi alerter les proches. Leur grand-mère est atteinte « d’OAP (Œdème aiguë des poumons) ». Cela signifie que de l’eau envahit ses poumons. De toute évidence, elle doit recevoir des soins immédiats si elle veut s’en sortir !
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Le début d’une longue attente !
La suite logique serait que la vieille dame reçoive une chambre dans le service de gériatrie afin de bénéficier des soins nécessaires. Pourtant, la retraitée va rester bien trop longtemps dans ce box. En fait, elle va y passer cette nuit du vendredi, ainsi que celle du samedi et même du dimanche !
La grand-mère d’Aline reste sans lit pendant 64 heures alors qu’elle couve une maladie grave. La retraitée entre dans le service de gériatrie le lundi 20 octobre à 14h30 de l’après-midi. Aline et le reste de la famille ne peuvent que s’indigner face à cette situation.
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Elle déclare avec une pointe de résignation : « C’est un coup de gueule qui ne changera sûrement rien, mais j’aurai, à mon niveau, fait un petit quelque chose ». En effet, la jeune femme a choisi de raconter leur mésaventure sur son compte Facebook. Son objectif, bien sûr est d’alerter le maximum de personnes.
Une retraitée victime du système
Malgré leurs péripéties, la famille de cette retraitée ne tient pas rigueur au personnel soignant. Ces personnes ne remettent pas en cause la qualité des soins, mais souhaitent pointer du doigt les lacunes d’organisation. Aline témoigne : « Les aides-soignantes, et même une cadre, sont passées nous voir ; elles étaient désolées de ne pas pouvoir faire plus ».
Et d’ajouter : « On les a vues plusieurs jours d’affilée. Elles faisaient leur journée, et quand elles revenaient le lendemain, elles constataient que ma grand-mère était toujours là ». Toutes ces informations nous viennent de nos confrères de Paris-Normandie. Ceux d’Ouest-France ont décidé de ne pas s’arrêter à un seul son de cloche et ont contacté les responsables de l’hôpital de Rouen.
Loin de se dérober, la direction explique : « le service des urgences adultes a dû faire face à une activité très intense, avec plus de 250 passages par jour, en pleine poussée épidémique saisonnière ». Ainsi, le nombre de lits était inférieur à la demande, d’où l’« attente anormalement prolongée » pour la retraitée.
- 25/11/2025 à 16:18C'est complètement catastrophique et anormal et c'est pareil dans tous les hôpitaux. Âgée de plus de 70 ans, je n'avais jamais connu une telle situation. Comment allons-nous faire pour relever tout cela ? Les successeurs de Macron vont en avoir pour des décennies.
- 25/11/2025 à 10:33Du coup peut-on encore dire service d'urgence ou service d'attente pour mourir ? Merci Macron.
- 25/11/2025 à 06:17D'ici peu, on procédera à l'euthanasie des gens selon leur âge : une petite perfusion discrète et voilà, on passe de l'autre côté.
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