Un employé de l’Élysée arrêté pour avoir dérobé des pièces classées au patrimoine national
Maître d’hôtel et argentier au palais de l’Élysée, Thomas M. a su œuvrer dans la plus grande discrétion durant près de deux ans.
Un voleur dans les couloirs de l’Élysée
Une affaire pour le moins surprenante. Ce jeudi 18 décembre comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris l’ancien maître d’hôtel et argentier de l’Élysée, Thomas M. Soupçonné de vol et de recel, l’homme d’une quarantaine d’années œuvrait avec la complicité de son compagnon antiquaire et d’une connaissance, collectionneur et gardien de salle au musée du Louvre.
Au cœur de cette affaire, plus d’une centaine de pièces de porcelaine utilisées lors des réceptions de grands dîners d’État. Au plus près du prestigieux palais de l’Élysée, Thomas M. pouvait œuvrer dans la plus grande discrétion.
C’est sa rencontre avec le collectionneur Ghislain M qui le convainc de passer à l’action. L’homme de 30 ans l’aurait contacté via les réseaux sociaux au début de l’année 2024 et l’aurait encouragé à dérober ces pièces inestimables (tasses, soucoupes, assiettes), parfois classées au patrimoine national.
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Les trois hommes passent aux aveux
Durant presque deux ans, l’homme parvient à duper son monde sans se faire prendre. Il ignore alors que les services de sécurité notent des écarts trop importants. Avant d’accuser qui que ce soit, ils observent d’abord les allées et venues de Thomas M. puis préviennent les forces de l’ordre.
Interpellés puis placés en garde à vue le 16 décembre, Thomas M., son compagnon et leur complice passent aux aveux. Placés sous contrôle judiciaire, ils se sont engagés à restituer les pièces dérobées. Pour cause, la perquisition de l’appartement de Ghislain M. a permis d’en retrouver une bonne partie.
Gardien de salle au musée du Louvre, l’homme a depuis été interdit de poursuivre son travail. L’argentier aurait pour sa part démissionné de ses fonctions depuis la fin du mois de novembre. L’affaire a été renvoyée au mois de février 2026, le dossier n’ayant pas encore été versé dans son intégralité.