Jane Birkin : séduite par deux acteurs mythiques, ce que l’on sait
Dans la grande famille des artistes, Jane Birkin est une légende. En effet, dans le texte de ses chansons ou bien ses répliques au cinéma, elle s’investissait toujours. Son regard, sa silhouette de rêve, ou bien son accent british ont su attendrir ses fans, mais pas seulement…De surcroit, nous allons vous raconter le jardin secret de cette femme au caractère entier. Certes, contrairement à d’autres consœurs de son époque, elle a toujours assumé avoir eu ses trois filles (Kate, Charlotte et Lou) avec trois hommes différents. Cependant, en coulisses, ses romances étaient loin d’être idylliques.
Tout sur son enfance en Angleterre
Son père, son héros
A l’instar de toutes les petites filles, Jane Birkin est fascinée par son géniteur. Ce Lieutenant commander dans la Royal Navy avait un lien particulier avec la France. Du reste, comme elle le confiait à Laurent Delahousse, pendant la Seconde Guerre mondiale, il « aidait les résistants et ces aviateurs tombés à l’eau » La légende raconte qu’il aurait également épaulé un certain François Mitterrand et futur président de la Vᵉ République.
Sa mère, son modèle
Spécialisée dans le genre dramatique, cette actrice de théâtre avait également « une renommée nationale dans le monde du cinéma » D’ailleurs, du temps de sa gloire, les experts la plaçaient sur un piédestal uniquement pour son physique. « C’était l’une des femmes les plus belles d’Angleterre »
Son frère, son modèle
C’est l’évidence, Jane Birkin et Andrew ont hérité de la passion de leur génitrice. Cerise sur le gâteau, son aîné a même accepté de faire tourner sa nièce, Charlotte. Or, on ne le sait pas toujours, mais ils ont également un funeste point commun. À douze d’intervalle, tous les deux ont perdu un enfant dans la fleur de l’âge. Pendant trois longues, elle a tenté de le soutenir dans ce deuil impossible à faire du u mieux qu’elle le pouvait. Sa seule issue de secours consiste à relier, publier et vendre les milliers de feuillets de poésie rédigés par le défunt. « C’est une façon de le faire revivre pour l’athée que je suis. Je ne suis pas nostalgique, peut-être mélancolique »
Sa sœur, célèbre à sa façon
Quatre ans après la venue au monde de Jane, la petite Linda est venue achever cet adorable tableau de famille. Cependant, au lieu d’imiter ses ainés, elle a choisi de s’orienter vers une carrière de sculptrice. Par contre, ne comptez pas sur Linda pour utiliser la notoriété de son clan pour se faire de publicité. Ses œuvres, elle préfère les « garder pour elle (…) c’est formidable, tous les détails »
Sa marraine, une « fille de » pas comme les autres
Lorsqu’elle Jane Birkin est venue au monde, le choix de sa marraine s’est imposée. Lors de ses études, sa mère s’est liée d’amitié avec Sarah, l’une des filles du premier ministre Winston Churchill. Une fois en âge de se marier, cette dernière a joué les entremetteuses avec son cousin. Et elle a vu juste !
John, Serge, Jacques, Olivier : qui sont les hommes de la vie de Jane Birkin
John Barry
La rencontre
Entre le père du générique de la série Amicalement vôtre et Jane Birkin, tout a été trop vite. Certes, au début, elle a eu du mal à concevoir qu’un « cet homme brillant et séducteur » ait des sentiments pour elle. Or, quelques semaines après le début de leur romance, malgré leurs treize ans de différence et ses deux enfants d’une précédente union, il s’est empressé de négocier sa main à son père. Au lieu de lui faire la cour, il a traité ça comme un contrat. Au début craintif, mais face à l’insistance du compagnon de sa fille, l’ancien gradé de la Royal Navy a fini par accepter.
Une passion en dents de scie
Hélas, ce conte de fées s’est rapidement transformé en cauchemar éveillé. Et pour cause, elle ne compte plus les nuits passées à l’attendre. Presque systématiquement, il rentrait ivre. De son côté, elle finissait par rapidement comprendre qu’il était en galante compagnie. Très vite, Jane Birkin a noyé sa jalousie ainsi que son chagrin dans l’alcool.
Son premier enfant, Kate
Deux ans après son mariage, Jane Birkin a découvert les joies de la maternité. Pas prête pour ce bouleversement dans sa fille, elle a ensuite fait un bilan sans appel. « Le premier enfant essuie tout ! Qu’est-ce que j’ai fait comme erreurs et scènes d’hystérie » Cependant, de son propre aveu, elle a ensuite regretté son attitude. « Tout ce que je souhaitais être chouette et sa copine en plus.» Si elle devait définir son aînée, elle dirait simplement que « c’était une fille tellement drôle avec une fantaisie extraordinaire mais également une personne d’une douceur absolue. »
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Le divorce
Hélas, six mois après l’arrivée de leur petite princesse, l’équilibre de Jane Birkin a volé en éclat. Dans son journal intime, la chanteuse a raconté ce moment où tout a basculé. « Mon père m’a appelé pour me dire que John Barry était parti à Rome, et j’ai demandé s’il était seul. Il a dit ‘Non, pas tout seul » Une fois rentrée chez elle, son ex-mari a mis les points sur les I. Effectivement, il estimait que tout était terminé entre eux. Apeurée, la jeune maman à présent célibataire a eu le réflexe d’appeler sa fille et de quitter dans l’urgence leur maison. Cette décision a été lourde de conséquence puisque au moment du divorce, elle n’a pas eu un centime de la part du compositeur.
La double peine de Jane Birkin
Lorsqu’elle a accepté d’aller au Théâtre du Châtelet, Jane Birkin avait le cœur serré. De surcroit, interrogée par une journaliste de France 2, elle a révélé un terrible secret aux téléspectateurs. « C’est la dernière fois que j’ai vu ma fille Kate, c’était ici, après un concert. Donc, c’était bourré de souvenirs ! »
Mi-décembre 2013, Kate Berry a fait une chute mortelle du quatrième étage de son appartement cossu de la rive gauche parisienne. Or, depuis le drame, le mystère demeure entier puisque personne n’a pu identifier la cause. Accident domestique ? Suicide lié à une énième dépression ? À l’heure où nous écrivons ces lignes, les proches de la photographe se divisent à propos de cette question.
Serge Gainsbourg, le poète
Tout démarrait mal
Qu’on se le dise, le premier échange entre les deux artistes sur le tournage de Slogan est plus que froid. Avec une pointe d’humour british, son père Andrew va rapporter les propos de sa petite sœur. « L’homme qui tourne le film avec moi. Il est censé être mon amant. Mais, il est tellement snob et arrogant, il n’a que mépris pour moi »
De la haine à la passion
D’humour nostalgique, Jane Birkin a ouvert les portes de son jardin secret à ses admirateurs. A ses yeux, « les douze années passées avec Serge ressemblaient à une comédie italienne : vacances en tribu, rigolades, tendresse infinie, week-ends ‘salaces’ à Venise, dolce Vita en Normandie, boîtes de nuit…» Bref, pas le temps de s’ennuyer avec cet homme !
La naissance de Charlotte
Tout comme le premier mari de Jane Birkin, Serge Gainsbourg a déjà des enfants. Sauf qu’avec sa muse, ce n’est pas pareil. « Pendant l’accouchement, Serge était derrière la porte à quatre pattes avec un stéthoscope pour entendre tout ce qui se passait dans la salle »
Une ombre au tableau
Hélas, le bonheur est de courte durée pour les amoureux. Souffrant d’une jaunisse, les premières semaines d’existence du nourrisson sont complexes à gérer. « Charlotte était quand même dans un hôpital pendant une semaine ou deux avec des transfusions, etc. Ce n’était pas gagné. »
Une belle tribu recomposée
Une fois de retour à la maison, Charlotte Gainsbourg a rapidement trouvé sa place. En effet, Kate n’a pas du tout été jalouse de la complicité entre sa cadette et de son beau-père. D’ailleurs, jusqu’à son dernier souffle, il a toujours dit qu’il n’a jamais fait de différence entre ses filles. Commence alors un joyeux marathon à quatre composé de tendresse et de rires. « On sortait dîner vers 22 heures, puis on faisait le tour des boîtes de nuit jusqu’à 5 heures du matin. On rentrait à la maison, on prenait le petit déjeuner en attendant que Kate et Charlotte se réveillent. Ensuite, je me recouchais et me réveillais vers 16 heures, juste à temps pour aller les récupérer. Puis on filait aux Tuileries pour jouer.»
La cause de la séparation enfin dévoilée
Lorsque Jane Birkin a décidé de rompre, Serge Gainsbourg a rapidement assumé sa part de responsabilité. « Elle est partie par ma faute, je faisais trop d’abus, je rentrais complètement pété, je lui tapais dessus. Quand elle m’engueulait, ça me plaisait pas : deux secondes de trop et paf… elle en a subi avec moi. » D’ailleurs, la concernée n’a jamais nié la fréquence de leurs scènes de ménage. Par contre, elle a ensuite raconté que sous emprise de l’alcool, elle a aussi commis des actes répréhensibles qu’elle regrette. « J’ai écrasé sur lui une cigarette, envoyé une tarte à la crème »
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Jacques Doillon est son mentor au cinéma
Une femme brisée
Quand elle a quitté le père de Charlotte, Jane Birkin était à la croisée des chemins. Épuisée par cette relation chaotique d’un peu plus d’une décennie, elle a conservé toute sa vie des sentiments amoureux pour le virtuose. À tel point qu’elle a longtemps rêvé de trouver un stratagème pour être en couple avec ces deux hommes (Serge et Jacques) en même temps !
Lou, sa dernière princesse au cœur doux
Depuis la mort de Jane Birkin, Lou Douillon a le cœur en mille morceaux. C’est pourquoi, contrairement à la pudique Charlotte, elle n’hésite pas à partager des clichés inédits de son enfance avec ses parents, mais aussi de sa complicité avec ses deux sœurs. En découvrant cet album de famille, ses abonnés sont sous le charme et souhaitent obtenir des détails croustillants.
Des souvenirs à la pelle
Au lieu de louper un tournage ou une tournée, Jane Birkin s’est organisée en amont avec la production. « Elle nous embarquait partout, au travail, dans les loges… Elle était ravie de venir avec les biberons, les trucs, filer le sein » Pour les filles, c’est l’occasion de découvrir l’envers du décor. Pour la mère de famille, c’est l’occasion de revendiquer fièrement son double statut, d’artiste et de mère de famille comblées.
Un second souffle
Souvent considérée comme une comédienne de second zone, Jane Birkin a du mal à tirer son épingle du jeu. Cependant, grâce au talent de son mentor et compagnon Jacques Doillon, elle a enfin gagné en assurance. Trois ans après la venue au monde sa cadette Lou, elle a décroché une nomination aux Césars. « La manière qu’a eu Jacques de diriger était complètement différente de ce que j’avais connu. Il faisait 25 prises, 50 prises, jusqu’au moment où il y aurait un accident. C’était merveilleux, avec des longs plans-séquences, presque comme au théâtre. Il capture ce que vous êtes vraiment »
Un air de déjà-vu
Juste après la pandémie, Mona Chollet a mis les pieds dans le plat. Elle a demandé à Jane Birkin pourquoi le réalisateur ne la choisissait plus dans ses films. Est-ce que parce que comme tout le Paris le murmure, il préfère les femmes plus jeunes ? Droite dans ses bottes, la concernée a approuvé sans toutefois montrer son désarroi. « Il a raison, elles sont plus intéressantes à découvrir » Or, on le sait à présent, en 1992, suite à des rumeurs un peu trop insistantes, elle l’a mis face à ses contradictions. « Il y avait des comédiennes si jeunes, si belles, on a beau s’en douter, et pourtant cette fois il a fallu qu’on me le rapporte précisément… Jacques alors me l’a dit en face… Le plancher s’est effondré… Je lui ai dit de partir »
Olivier Rollin, de l’amitié à l’amour, il n’y a qu’un pas
Jusqu’au début de second millénaire, Jane Birkin a tenté de recoller les morceaux de son cœur brisé avec le romancier Olivier Rollin. Tout comme avec Serge Gainsbourg, rien ne s’est déroulé au début comme prévu au premier rendez-vous. «Ce type doit être un intellectuel mondain, il n’ira pas (en voyage humanitaire, NDLR) » Quant à lui, il a une pière image de la chanteuse. « Je m’étais dit qu’elle était une star probablement un peu futile et qu’elle renoncerait au dernier moment. » Une fois dans ce transport blindé à Sarajevo, la magie opère. « Elle était irrésistible, même dans la colère. Tout en elle était léger, élégant, gracieux, musical.»
Huit ans après la séparation, Jane Birkin ne tarissait pas d’éloges au sujet de son ex. «C’est un chic type, assure-t-elle. Je pense qu’il traverserait la planète pour me venir en aide si j’étais en difficulté, même aujourd’hui. Je n’ai jamais eu d’ami plus loyal. »
Ces deux monstres sacrés ont bien tenté de la séduire, mais…
Jacques Weber
En la voyant à l’écran, l’émotion envahit le comédien. « Oh Jane, c’était magnifique, c’était une projection privée. Je l’adore ! Et c’est vrai que je suis tombé totalement dingue de partout » Si bien qu’il a demandé au cinéaste Robert Hossein de lui en toucher deux mots. Émue, mais pas célibataire, elle a décliné poliment ses avances. Résultat des courses, au lieu de se braquer, il a salué son élégance « C’était une femme tellement fine, intelligente, gracieuse, généreuse, elle avait toutes les qualités. Et toute sa vie, elle a été toute sa vie une merveille absolue »
Alain Delon
En pleine révolte étudiante, Alain Delon a retrouvé Romy Scheinder sur le tournage de La Piscine. Depuis leur séparation, ils ont tous les deux eu des succès professionnels et personnels. Cependant, en coulisses, le Guépard a eu un coup de cœur pour la pétillante Jane Birkin « Il n’a eu de cesse de lui faire des avances, lui proposant notamment de l’accompagner partout où elle le souhaitait. Jane était si innocente alors, qu’elle n’avait pas vu que Delon lui tournait autour.«
À l’époque en couple avec Serge, Jane Birkin a bien tenté de le rassurer. Sauf que le compositeur ne l’a pas entendu de cette oreille. « Il était très jaloux, ce qui indiquait clairement qu’il était amoureux. Il faisait tous les deux jours l’aller-retour Paris-Saint Tropez » Sur place, il a décidé de louer la plus belle voiture à la mode. Hélas, elle ne convenait pas pour circuler dans les rues étroites de la ville balnéaire. Avec leurs affaires sur le toit, ils se sont rapidement attirés les moqueries plutôt que les flatteries du staff. « On nous prenait pour des gitans mexicains »
Incapable de s’apaiser, Serge Gainbourg aurait ainsi fait passer un message glaçant à l’équipe « Si un de ces deux salopards la touche, regarde…’. Il ouvre une petite pochette et me montre un revolver, il était prêt à leur tirer une balle dans le bide » N’est pas Jane Birkin qui veut !