« Tourner la page de notre amitié » : Nicolas Sarkozy tacle Emmanuel Macron
Auparavant proche du président de la République, Nicolas Sarkozy rejoint la « liste interminable » de ses amis déçus.
Emmanuel Macron, toujours moins populaire
Un déçu de plus. Très apprécié au moment de son entrée en politique, Emmanuel Macron n’a plus tant la cote. Que ce soit ses adversaires politiques, ses anciens alliés ou ses électeurs, le chef de l’État ne parvient plus à séduire. Des circonstances qu’il aborde avec beaucoup de détachement et avec lesquelles il compose sans dévier de ses objectifs.
Contre toute attente, Nicolas Sarkozy rejoint la longue liste des anti-Macron. Une révélation à laquelle ont eu accès les journalistes de BFMTV, qui ont lu Le journal d’un prisonnier (publié aux éditions Fayard) en exclusivité. Rédigé par l’ancien chef de l’État durant sa courte incarcération, il fait le compte rendu d’un quotidien à peine supportable. Enfermé 23 heures sur 24, Nicolas Sarkozy a dû s’habituer aux bruits, à l’alimentation et aux activités carcérales, une expérience de 20 jours dont il ne sort pas indemne.
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« En prison, il n’y a rien à voir, et rien à faire. J’oublie le silence qui n’existe pas à la Santé où il y a beaucoup à entendre. Le bruit y est hélas constant. Mais à l’image du désert la vie intérieure se fortifie en prison. » Nicolas Sarkozy, Le journal d’un prisonnier.… pic.twitter.com/7RJ8fF8qFZ
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) November 21, 2025
« Je devais me pincer pour accepter cette réalité », confie-t-il. À cela s’ajoutent des rapports de plus en plus tendus avec le président de la République.
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Des décisions qui entraînent la fin d’une amitié
Les tensions s’invitent dans leurs rapports quand Emmanuel Macron décide de lui retirer sa Légion d’honneur en raison de sa condamnation définitive dans une autre affaire. Une « faute aggravée » selon Nicolas Sarkozy, qui n’aurait alors pas été informé au préalable. « J’avais décidé en conséquence de tourner la page de notre amitié, sans pour autant entrer dans une opposition systématique à sa politique comme à sa personne », écrit-il dans son livre.
Malgré la rancœur, il garde le contact du chef de l’État avec lequel il va jusqu’à s’entretenir lors de son incarcération. L’occasion pour Emmanuel Macron de lui suggérer un changement d’établissement pénitentiaire. Il lui conseille de porter son choix sur les prisons de Meaux ou de Réau car elles disposent d’appartements destinés aux familles des prisonniers.
Un traitement de faveur que Nicolas Sarkozy dit avoir décliné.