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Sébastien Lecornu déjà au cœur d’immenses scandales le lendemain de sa nomination

Publié par Gabrielle Nourry le 10 Sep 2025 à 12:00

Le 8 septembre 2025, François Bayrou a été renversé lors d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale, avec 364 voix contre et 194 pour. C’est la première fois sous la Ve République, qu’un gouvernement chute sur une déclaration de politique générale.

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Emmanuel Macron a accepté la démission de François Bayrou ce mardi 9 septembre et a nommé quelques heures après un nouveau Premier ministre. Il s’agit de Sébastien Lecornu, qui figurait parmi les favoris pour succéder au poste.

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Un passé conservateur qui refait surface

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Dès sa nomination, Sébastien Lecornu se retrouve confronté à son passé politique. En 2012, il a voté contre le mariage pour tous, affirmant que « le mariage est dans nos sociétés la base de la construction de la famille […] et une famille se construit entre un homme et une femme« , estimant que le mariage ne peut « se résumer à un régime fiscal ». Lors de ce même vote, il avait aussi déclaré : « le communautarisme gay m’exaspère autant que l’homophobie ».

En 2015, il s’était également opposé à la GPA et à la PMA, qu’il jugeait problématiques sur le plan éthique et social. En 2019, il a révisé sa position sur la PMA, se déclarant désormais favorable, justifiant ce changement par son entrée au gouvernement.

À cela s’ajoute son soutien à la chasse traditionnelle, y compris la chasse à courre, avec des mesures comme la réduction du prix du permis de chasse et l’éco-contribution pour la gestion du gibier. Des positions qui continuent de diviser, notamment chez les associations LGBT et les défenseurs des animaux.

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Le nouveau Premier ministre vivement critiqué

Dès sa nomination, Sébastien Lecornu se retrouve sous le feu des critiques, notamment à gauche. Marine Tondelier, invitée sur France Info, n’a pas mâché ses mots : elle accuse le nouveau Premier ministre d’être « homophobe  ».

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Elle ajoute : « Les Écologistes avaient une condition pour examiner l’éventualité d’entrer dans un gouvernement, c’était que le Premier ministre soit de gauche ou écologiste. Monsieur Lecornu n’étant ni l’un, ni l’autre, mais étant par ailleurs homophobe (…) on ne va pas perdre notre temps. »

La France insoumise dénonce un passage en force d’Emmanuel Macron et critique Sébastien Lecornu pour son rôle jugé trop proche de l’extrême droite et pour sa gestion répressive des mouvements sociaux passés, comme les Gilets jaunes ou les luttes en Guadeloupe.

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À droite, Marine Le Pen critique un président entouré de fidèles et laisse entendre que cette nomination pourrait renforcer le RN lors des prochaines élections. Jordan Bardella, que les Français aimeraient voir Premier ministre, se montre plus prudent, affirmant qu’il jugera Lecornu sur ses actes et ses choix politiques, tout en doutant qu’il rompe avec la ligne suivie depuis huit ans par Macron.

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Sébastien Lecornu dans le collimateur de la justice

Outre les critiques politiques, Sébastien Lecornu doit également composer avec des affaires judiciaires qui pèsent sur son image. Le nouveau Premier ministre a été visé par une enquête pour prise illégale d’intérêts et omission de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). L’affaire remonte à son passage à la présidence du conseil départemental de l’Eure, où il a été administrateur rémunéré de la Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN) entre avril 2016 et juin 2017.

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Pendant cette période, il a approuvé plusieurs délibérations départementales concernant la SAPN, tout en percevant des jetons de présence, ce qui constitue une prise illégale d’intérêts selon le Parquet national financier (PNF).

Sebastien Lecornu @Franck Dubray

Concernant l’omission de déclaration, la HATVP a indiqué n’avoir « identifié aucune omission substantielle » dans les déclarations de Sébastien Lecornu. Cependant, cette affaire a été portée à l’attention de la HATVP à la suite d’un courrier anonyme d’un « banquier des collectivités locales reconverti dans l’énergie » adressé en janvier 2019 à la cheffe du PNF.

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Bien que ces dossiers n’aient pas abouti à des condamnations, ils alimentent les polémiques.

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7 commentaires

  • R
    Rosy
    17/09/2025 à 00:08
    Moi , je pense que avant de critiquer, il faut voir comment cela va se passer.Il est quand même le seul premier ministre qui dit vouloir que les anciens ministres ne touche plus après avoir quitté le gouvernement.Je pense qu'il devrait aussi faire la même chose avec les députés et les sénateurs
  • P
    Pinpin59
    12/09/2025 à 09:17
    A peine en place et on cherche déjà les noises ...c'est d'un pathétique ...
  • D
    Domi3124
    11/09/2025 à 06:01
    Ce qu'il faut se dire , c'est qu''il n'y en a pas un de propre !! A partir de ce moment , il faut composer avec , et Lecornu a une prestance et une autre vision de la politique par rapport à Bayrou qui lui est mou comme une guimauve !! De ce fait , il n'aura pas de mal a faire mieux que lui !!

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