Coup de tonnerre : le RN fait voter un texte pour supprimer les avantages accordés aux Algériens !
C’est un événement historique qui a eu lieu à l’Assemblée nationale ce jeudi 30 octobre. Pour la première fois, un texte porté par le Rassemblement national a été adopté. Un texte qui vise les Algériens et qui a rapidement fait réagir.
Une première pour le Rassemblement national
Jeudi 30 octobre, les députés ont voté une proposition du Rassemblement national. C’est une première : jamais un texte du parti de Marine Le Pen n’avait été adopté à l’Assemblée nationale.
Ce texte demande au gouvernement de revoir un accord signé avec l’Algérie en 1968. Cet accord accorde des avantages particuliers aux Algériens qui viennent vivre ou travailler en France. Le RN veut mettre fin à ces « privilèges », qu’il juge injustes.
🔴🏛️ A une voix près, l'Assemblée nationale adopte la proposition de résolution "visant à dénoncer les accords franco-algériens de 1968" qui était présentée par les députés du @groupeRN_off.#DirectAN pic.twitter.com/rhpNj4Yvb7
— LCP (@LCP) October 30, 2025
Dans un hémicycle clairsemé, la résolution du RN a été adoptée à une voix près. Les députés Les Républicains et Horizons ont apporté un soutien partiel, tandis que les macronistes et la gauche s’y sont opposés. Mais l’absence remarquée de plusieurs députés Renaissance, dont Gabriel Attal, a suffi à faire pencher la balance.
À lire aussi
Dénonciation de l'accord franco-algérien de 1968 : "Où est Gabriel Attal ? Où sont les députés macronistes ? Ce qu'on vient de vivre dans l'hémicycle, c'est inacceptable", dénonce Cyrielle Chatelain (Ecologiste et social). "L'absence des macronistes a donné une victoire au RN." pic.twitter.com/rKN8jwzSxd
— LCP (@LCP) October 30, 2025
Concrètement, l’accord de 1968, c’est quoi ? Signé six ans après l’indépendance de l’Algérie, cet accord permet aux Algériens d’obtenir plus facilement un titre de séjour ou un certificat de résidence en France.
Pour le RN, il s’agit d’un « privilège migratoire injustifié » ; pour la gauche, d’un « texte historique garantissant des liens humains et familiaux entre les deux pays ».
Une victoire symbolique, mais pas législative
Même si ce vote fait beaucoup de bruit, il ne change rien pour l’instant. La proposition du RN est une simple résolution, donc sans effet concret : le gouvernement n’est pas obligé de l’appliquer.
Mais politiquement, c’est un gros coup pour Marine Le Pen. C’est la première fois que son parti réussit à faire adopter un texte à l’Assemblée, avec le soutien partiel d’autres groupes. Sur X (ex-Twitter), Marine Le Pen a parlé d’« une journée qu’on peut qualifier d’historique pour le RN ».
À lire aussi
Pour la première fois, un texte présenté par le Rassemblement national dans l'une de ses niches a été adopté.
Nous défendons depuis très longtemps la suppression de la convention franco-algérienne de 1968, et n'en déplaise à la gauche, ce texte a été voté démocratiquement. pic.twitter.com/Hk1qv9PFO5
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 30, 2025
Jordan Bardella, de son côté, a salué « une victoire historique » et « un signal fort envoyé au gouvernement ».
L'Assemblée nationale s'est prononcée : sur proposition du Rassemblement National, les députés demandent la fin des accords franco-algériens de 1968, qui favorisent l'immigration algérienne dans notre pays.
Emmanuel Macron et le gouvernement ne peuvent plus faire la sourde…
— Jordan Bardella (@J_Bardella) October 30, 2025
De leur côté, les députés de gauche ont vivement réagi, dénonçant une banalisation des idées d’extrême droite. Mathilde Panot (LFI) a parlé d’ »un vote honteux », tandis qu’Olivier Faure (PS) a jugé que « la droite a franchi une ligne rouge » en votant avec le RN.
Le texte pour en finir avec les accords de 1968 avec l’Algérie a été adopté par une alliance extrême droite, droite et les députés Horizon d’Edouard Philippe.
Un texte raciste voté grâce à l’absence des macronistes.
Jamais nous ne laisserons passer pareille infamie de la part…
— Mathilde Panot (@MathildePanot) October 30, 2025