Démission de Sébastien Lecornu : voici qui arriverait en tête en cas de dissolution de l’Assemblée
Bien que démissionnaire, il revient à Sébastien Lecornu de négocier avec les acteurs politiques, autrement la perspective d’une dissolution se précise.
Nouveau Premier ministre et nouvelle démission
La France est dans l’impasse. Une situation que les démissions successives des Premiers ministres ont grandement fragilisée. Gabriel Attal, Michel Barnier, François Bayrou, Sébastien Lecornu… depuis le gouvernement d’Elisabeth Borne, plus aucun n’a survécu plus de dix mois. Un phénomène accentué par l’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale, où les députés se disputent la première place plus qu’ils ne se préoccupent des intérêts des Français.
Marquée par une forte instabilité politique, la France est le théâtre d’un chassé-croisé qui ne fait qu’attiser les tensions. Et si la démission de François Bayrou est plébiscitée par les citoyens après l’exposé du projet Budget 2026, celle de Sébastien Lecornu les laisse bouche bée. Plus mesuré que ses prédécesseurs, il se montre ouvert à la discussion et s’applique à recevoir et à écouter une large part de l’échiquier politique pour constituer un gouvernement qui se veut à l’image du peuple. Une tâche ardue qui s’est soldée par son départ précipité.
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L’échec est cuisant pour Emmanuel Macron vers qui convergent à présent tous les regards. Et après ? Quelles solutions reste-t-il à un chef de l’État dont les gouvernements se délitent les uns après les autres ? Quand certains Français s’attendent à la nomination d’un énième Premier ministre, d’autres craignent le pire, notamment la dissolution de l’Assemblée nationale.
Que nous réserve une potentielle dissolution ?
Face à l’échec du gouvernement de Gabriel Attal, le président de la République avait alors tranché dans le vif : exit les députés ! Une décision inattendue qui avait fait émerger une polarisation marquée chez les électeurs Français. Tantôt très à gauche ou très à droite, ils se complaisent dans des idéologies sans compromis. Révélation qui fragilise davantage le pays et accentue cette impression de cataclysme politique.
En cas d’échec des négociations menées par Sébastien Lecornu, la dissolution de l’Assemblée nationale se présente comme l’une des deux seules issues probables — la seconde étant la démission d’Emmanuel Macron. Mais que nous réserve-t-elle ? Cinq études — menées par Cluster17, Harris, Elabe et deux par l’Ifop – se sont déjà penchées sur le sujet avant la chute de François Bayrou.
Sans surprise, les trois blocs actuels sortent du lot pour le premier tour. Le Rassemblement National et ses alliés arriveraient en tête avec 33 % des suffrages (à l’image des dernières législatives). S’il est reconduit, le Nouveau Front populaire le suivrait de près avec 26 % des suffrages et enfin, Renaissance se classerait en troisième ou quatrième position avec environ 14 % des voix (soit 6 points de moins qu’en 2024). Viennent ensuite les Républicains pour qui les pronostics oscillent entre 10,5 % et 13 % des suffrages.
Il est pour l’heure impossible d’établir des prévisions claires pour le second tour, les inconnues étant encore trop nombreuses. Le RN sera-t-il empêché dans sa progression ? La droite fera-t-elle barrage à la gauche ? De nouvelles alliances verront-elles le jour ? Par ailleurs, les députés craignent une faible participation des Français, entraînés dans des jeux de pouvoirs qui les dépassent. Malgré tout, les potentiels candidats se tiennent prêts et s’appliquent d’ores et déjà à rassurer leur électorat.
Nous allons travailler aux législatives potentielles dans le cadre du Nouveau Front populaire.
Cela signifie que nous repartirons de son programme ambitieux.
Nous y ajouterons peut-être des choses, mais on ne supprimera rien.
Et nous nous reverrons demain pour y travailler. pic.twitter.com/IDsdmZFqBG
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 7, 2025
- 10/10/2025 Ã 15:07macron il se casse
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