Michel Barnier homophobe ? Son vote contre la dépénalisation de l’homosexualité fait polémique
À 30 ans, Michel Barnier, alors député RPR, aurait voté contre la dépénalisation de l’homosexualité.
Michel Barnier, un Premier ministre homophobe ?
Le nouveau Premier ministre est-il homophobe ? Sur X, la rumeur gagne du terrain. Les affirmations des uns et des autres se basent sur un événement qui remonte à 1981. À l’époque, Michel Barnier est tout jeune député RPR (Rassemblement pour la République), parti politique de droite, qui a existé entre 1976 et 2002.
Lui et ses confrères se penchent sur un texte déposé par Raymond Forni et plusieurs autres députés PS qui proposent l’abrogation de l’article 331 du Code pénal. Ce dernier réprime « tout acte impudique ou contre-nature avec un individu de son sexe mineur ». Ce, y compris si l’âge de la majorité sexuelle est dépassé. À l’époque, il faut donc comprendre que si les mineurs de sexes opposés sont autorisés à avoir des relations sexuelles à partir de 15 ans, ce n’est pas le cas pour les mineurs de même sexe, qui doivent attendre leurs 21 ans — âge de la majorité à cette époque.
Cette proposition de loi entraîne ainsi la dépénalisation — complète – des relations homosexuelles. Une avancée considérable pour l’époque, à laquelle s’est opposée l’actuel Premier ministre — comme Jacques Chirac, François Fillon ou encore Philippe Séguin. C’est pourquoi l’organisation Inter-LGBT est montée au créneau, manifestant son inquiétude pour les mois à venir.
Un choix de ministre « plus que discutable »
Sur X, elle s’est dite « consternée de la nomination en tant que Premier ministre de Michel Barnier, qui s’est opposé à la dépénalisation de l’homosexualité en 1981. Un signe plus que jamais clair que le gouvernement sera hostile à nos droits et existences« . Un coup de gueule largement diffusé sur les réseaux sociaux et repris dans la presse.
Même son de cloche du côté de l’Association des familles homoparentales qui dénonce « un choix plus que discutable ».
Il n’en fallait pas plus aux élus LFI pour prendre la parole. « Quel étrange message adresser à un pays qui cherche les voies de son rassemblement que de désigner quelqu’un qui a voté contre la décriminalisation de l’homosexualité », lance Jean-Luc Mélenchon. Un point de vue appuyé par Louis Boyard, qui affirme que l’ancien ministre était contre la « dépénalisation de l’homosexualité ».
Reste à savoir si le principal concerné prendra la parole en ce sens.